La police a arrêté Ahmedally Janoo, connu pour ses critiques en ligne contre certaines institutions. Trois plaintes pour escroquerie ont été logées contre cet habitant de Port-Louis depuis l’année dernière. Il a été provisoirement inculpé au tribunal de Port-Louis en début de semaine. La police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle et il demeure en détention préventive jusqu’au 10 avril. Le suspect, président du parti New Generation Forces (NGF), nie les accusations portées contre lui et a produit certains documents aux enquêteurs, qui sont en phase de vérification.
Deux plaintes ont été enregistrées contre le suspect en 2022 et une cette année. Une des victimes a expliqué à la police que Ahmedally Janoo exerce comme courtier auprès de certains avoués. L’intéressé loue d’ailleurs un bureau non loin de la Mauritius Revenue Authority (MRA), à Port-Louis. Des clients le rencontraient pour des procédures légales et, selon les victimes, le suspect ne leur a pas expliqué qu’il n’était pas membre du Barreau. Après paiement, les clients recevaient un reçu au nom du NGF avec la mention “donation”.
Dans sa plainte, logée en mars de l’année dernière, une retraitée explique à la police qu’elle avait un problème de squatting de son terrain, à Plaine-Verte. Un proche l’avait alors référée à Ahmedally Janoo. Ce dernier lui aurait demandé un premier paiement de Rs 10 000 et, plus tard, un autre de Rs 25 000, afin d’entamer des démarches légales. Et d’ajouter que le suspect lui a fait croire qu’il avait des contacts auprès des avocats et au sein de la police. Les faits se seraient déroulés en décembre 2021. Sauf que les semaines ont passé et que la retraitée n’a plus rien entendu concernant son dossier. Elle dit avoir rencontré le courtier qui, selon elle, la menait en bateau.
Ayant appris que d’autres personnes avaient également eu des déboires avec Ahmedally Janoo, elle a finalement décidé de rapporter l’affaire à la police. Idem pour une autre habitante de Stanley, qui dit avoir remis Rs 20 000 au courtier pour régler un problème de terrain. Le suspect nie les allégations portées contre lui et évoque un « coup monté ».