Prison de Beau-Bassin : Six sachets d’héroïne livrés par drone

Les enquêteurs de la Western Division ont ouvert une enquête à la suite de la saisie d’une certaine quantité de drogue à la prison de Beau-Bassin. Un Lead Prison Officer (50 ans) a rapporté le cas au poste de police de Barkly jeudi. Il était en service dans la cour de la prison (Association Yard No 2) quand il est tombé sur un paquet renfermant 199 cigarettes, trois mini-cellulaires, trois câbles USB et six sachets d’héroïne. La police a saisi ces items avant de les remettre à l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu).

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Dans sa version, l’officier de prison a expliqué qu’au moment de cette découverte, les détenus se trouvaient dans leur cellule. Il n’est de fait pas en mesure d’indiquer à qui était destiné le paquet, lequel était attaché à 10 mètres de fil en nylon. Laissant présager qu’un drone a lâché le colis près de la cellule de son destinataire.

Les Prisons Officers ont reçu comme consigne d’ouvrir l’œil, surtout le soir, car des colis suspects sont jetés dans la prison par drones. Pas plus tard que lundi, les officiers affectés à la tour de contrôle ont remarqué la présence d’un appareil dans la nuit. Immédiatement, ils ont suivi ses mouvements à travers les caméras de surveillance. Le drone semble avoir lâché un paquet et la police soupçonne qu’il s’agit des articles déclarés par le Lead Prison Officer jeudi. Des suspects utilisent de plus en plus ce moyen pour faire entrer des produits illicites en prison.

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En février, un drone avait ainsi déposé un paquet contenant 377 cigarettes, toujours dans le secteur de l’Association Yard No 2. Les gardiens avaient pu repérer l’appareil grâce aux images des caméras de surveillance, sans toutefois réussir à mettre la main sur celui qui le téléguidait. Depuis cet incident, la tour de contrôle No 4 de la prison de Beau-Bassin est appelée à scruter les airs chaque soir.

Les cas de livraison d’objets par drone suscitent l’inquiétude des Prison Officers, car ils redoutent que des objets dangereux, comme des armes, puissent finir entre les mains des prisonniers. Ils ont en mémoire la mutinerie de la prison de Beau-Bassin, survenue en mars 2020. Au niveau de la direction, des discussions sont en cours pour trouver des solutions face à ce nouveau phénomène, comme l’option d’installer des GPS Jammers pour forcer les drones à s’écraser.

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