Private Prosecution contre le PPS Dhaliah et l’AG Gobin — Me Teeluckdharry : « Éléments constitutifs d’un délit de corruption déjà présents »

La Private Prosecution logée par le pandit Vivek Pursun contre le Parliamentary Private Secretray Raj Dhaliah a été appelée, hier, devant la cheffe-juge, Rehana Mungly-Gulbul. Raj Dhaliah et l’Attorney-General, Maneesh Gobin, sont poursuivis pénalement à titre privé par le pandit Pursun qui les accuse d’avoir reçu des pots-de-vin allégués avant d’allouer à bail un immense terrain de plusieurs centaines d’arpents à deux prête-noms du dénommé Franklin dans les parages du lac sacré de Grand-Bassin.

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À l’audience d’hier, un des hommes de loi de Raj Dhaliah a demandé à la cheffe-juge que l’affaire concernant ce dernier soit « fixed for arguments ». Me Sanjeev Teeluckdharry, qui avec Me Akil Bissessur, représente les intérêts du pandit Vivek Pursun, n’a pas objecté. La Cour fixera donc une date pour ces débats par voie de circulaire, débats qui auront trait à l’affidavit juré par le pandit Pursun et auquel répondra l’avocat Ravi Rutnah, dont les services sont retenus par Raj Dhaliah.

En ce qui concerne Maneesh Gobin, qui est représenté par Me Ravind Chetty, Senior Counsel, la Cour avait indiqué le 22 mai qu’une date allait être fixée par voie de circulaire pour entendre la contestation logée par l’Attorney-General à l’encontre de la Private Prosecution du pandit Vivek Pursun, et les objections de Sanjeev Teeluckdharry quant à cette contestation.

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Il n’est pas exclu que la Cour entende les arguments des différentes parties concernant Raj Dhaliah et Maneesh Gobin le même jour.

Dans un point de presse après l’audience, le pandit Vivek Pursun a réitéré qu’il est déterminé à aller jusqu’au bout dans cette affaire, « quitte à se présenter devant le Privy Council ». Il a aussi affirmé que « 90 % des associations socioculturelles » le soutiennent dans sa démarche.

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Pour le pandit, il est inacceptable qu’il puisse y avoir des activités « malpropres » dans les environs du lac sacré. Il réaffirme que cette affaire concerne toutes les communautés, et demande à la population de ne pas garder le silence, mais de la dénoncer de vive voix. « Je demande aux Mauriciens de se poser la question : pourquoi a-t-on logé cette contestation en Cour suprême au lieu de laisser les choses suivre leurs cours devant la Cour de district de Curepipe ? », s’est-il demandé.

Pour sa part, Sanjeev Teeluckdharry, qui ensemble avec Akil Bissessur, représente le pandit Pursun à titre bénévole, a maintenu que tous les éléments pouvant établir un quelconque délit de corruption dans cette affaire ont déjà émergé. D’après lui, pour bien moins que cela, d’autres personnes ont été condamnées en Cour, dont l’ancien Siddick Chady.

« Pourquoi n’a-t-on pas demandé à l’Attorney-General de Step Down le temps que prendra toute enquête de l’ICAC ? N’y a-t-il pas de danger qu’il n’interfère avec des témoins ou qu’il ne manipule des preuves ? », s’est-il insurgé. Cela, avant de se demander pourquoi le directeur de l’ Independent Commission Against Corruption, n’a pas briefé le comité parlementaire chapeautant le comité anticorruption sur cette affaire. « Il convient de se demander aujourd’hui jusqu’où la mafia de Franklin a infiltré les sphères gouvernementales », a-t-il conclu.

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