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PTR/MMM Ashock Jugnauth: « Ramgoolam doit décider d’une alliance maintenant »

« Navin Ramgoolam doit décider maintenant s’il veut une alliance entre le Parti travailliste et le MMM. Il le regrettera s’il ne prend pas la décision qu’il faut. L’histoire le condamnera parce qu’il aura préféré son intérêt et celui de son parti, plutôt que celui du pays. » Propos du leader de l’Union Nationale (UN), Ashock Jugnauth, hier soir devant une centaine de ses sympathisants, lors d’un congrès nocturne à Lallmatie.
« Navin Ramgoolam doit faire vite car je sens comme un grand cyclone, un tsunami qui se prépare pour l’année prochaine », a lancé M. Jugnauth, pour essayer de faire comprendre à son auditoire la raison pour laquelle il a suggéré une alliance entre le Ptr et le MMM, deux partis qui représentent à eux seuls, les 80 % de l’électorat, « pou ki nou kapav travay e tir pei la kot li ete ». Selon lui, Maurice est à la croisée des chemins où il y a trois directions, dont une seule est la bonne. « Si on ne sait pas choisir la bonne voie, nous aurons de gros problèmes à l’avenir e kapav manze pa pou ena dan pei. »
Le leader de l’UN a dit ne pas comprendre pourquoi on se concentre tant sur l’affaire MedPoint dans le pays et on oublie les problèmes auxquels Maurice fait face actuellement. « Personne ne saura jamais ce qui s’est réellement passé dans cette affaire. Nous avons d’autres gros problèmes à résoudre. Alors, pourquoi se concentrer sur MedPoint seulement ? », s’est-il interrogé, avant de critiquer le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, qui n’a rien dit au sujet de la fraude, de la corruption et du gaspillage des fonds publics dans son budget. M. Jugnauth a aussi critiqué certaines décisions du gouvernement, dont le paiement des frais du NPF pour les gens touchant moins de Rs 3 000 mensuellement, la hausse des prix des cigarettes et ceux des produits alcoolisés et l’octroi d’une somme de Rs 500 000 à tous les établissements de l’État. Pour le premier, il a dit que cette décision empêchera ces gens de bénéficier de l’aide sociale ; pour le second, il estime que les gens ne cesseront pas de fumer ni de consommer des produits alcoolisés malgré la hausse des prix et pour le troisième, il a estimé qu’on ne peut accorder la même somme à toutes les écoles, neuves et vieilles.
Pour Lutchmaya Appanah, membre de l’UN, il y a une grave crise alimentaire dans le pays parce que des dizaines de milliers d’hectares de terre sont abandonnés. « Nou bizin kone ki fer sa pe arive », a-t-il lancé à son auditoire. Il a dit son étonnement qu’un pays agricole comme Maurice importe plus de 70 % de sa consommation alimentaire. « Nous devons cesser d’acheter autant de produits étrangers. Nous devons produire autant que nous pouvons ici, au moins 50 % de notre consommation qui coûte environ Rs 14 milliards, soit tout le budget de la sécurité sociale et celui de l’éducation », a-t-il déclaré. Deux autres orateurs ont également pris la parole à ce congrès : Dev Doorga, qui s’est demandé pendant encore combien de temps, la population continuera à se taire face aux injustices ? et Rishi Juggoo, qui a estimé que Maurice a besoin d’un gouvernement stable.

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