Quatre-Bornes – Municipales : Plainte d’Akil Bissessur contre un inspecteur de police

Un incident pour le moins préoccupant a été rapporté à la police de Quatre-Bornes, mercredi, par Me Akil Bissessur (43 ans). Il accuse un inspecteur de police d’avoir tenté d’obtenir de manière illégale des documents électoraux confidentiels. Dans sa version, il a affirmé que l’Alliance du Changement lui avait confié la mission de coordonner et de structurer la liste des électeurs pour le Ward No. 2 à Sodnac, pour les élections municipales du 4 mai.

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Dans le jargon électoral, cette liste est qualifiée de liste classée par classe, regroupant les électeurs selon les sections de vote, notamment à la SVR Government School et à Sodnac SSS. Elle est principalement destinée aux agents de classe présents le jour du scrutin, et permettrait, d’après lui, d’identifier les personnes qui ont voté. D’après le plaignant, une partie de ces documents serait encore en sa possession, tandis que l’autre serait détenue par un Registered Electoral Agent de l’Alliance du Changement.

L’affaire a pris une autre tournure lorsque, le 27 mai, l’une des conseillères élues au conseil municipal de Quatre-Bornes a contacté Akil Bissessur pour lui faire part d’un appel reçu sur WhatsApp de la part d’un inspecteur de police. Ce dernier aurait, selon ses dires, sollicité la remise de la liste des agents de classe contenant les noms des électeurs ayant voté, ce qui constitue une violation flagrante du caractère confidentiel de ces documents, utilisés à des fins strictement politiques.

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Akil Bissessur met en avant que l’inspecteur de police n’avait ni autorité légale, ni justification professionnelle pour demander une telle information. Il évoque également des antécédents politiques du policier, notamment une affectation passée au National Security Service (NSS) dans la circonscription Quartier-Militaire/Moka (No.8), ainsi qu’un rôle au sein de la VIPSU, service chargé de la sécurité des hauts responsables du précédent gouvernement.

Dans son Statement, Akil Bissessur indique que c’est une démarche préventive de sa part pour signaler une possible tentative d’ingérence ou de pression policière. Il annonce par ailleurs son intention de s’adresser officiellement au commissaire de police, d’envoyer une copie de sa plainte à la Disciplined Forces Service Commission (DFSC), ainsi que de porter l’affaire devant l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) d’ici à la fin de la semaine prochaine. Une déclaration publique à la presse est également prévue, selon ses dires.

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L’affaire soulève des questions sérieuses sur le respect du secret électoral et sur la neutralité des membres de la force de l’ordre pour ce processus démocratique du pays.

 

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