Ranini Cundasawmy est une combattante de muay-thaï. Cette habitante de Résidence Bambous s’entraîne sous la férule de son époux Patrick Cundasawmy et soutenue par son sponsor Ishan Shivanand Elle se trouve actuellement au Cambodge, précisément à l’hôtel The Siem Reap Chilled Backpacker. Elle vient tout juste de participer à une compétition de kun khmer (boxe cambodgienne), lors du championnat du monde de cette discipline .
Patrick Cundasawmy vient d’être nommé membre exécutif et co-vice-président de la Fédération internationale de kun khmer. « J’avais commencé à m’entraîner avec Patrick lorsque je fréquentais le collège Bartholomews. Été comme hiver, nous nous entraînions. Nous n’avions pas peur. C’était vraiment dur. On s’entraînait presque tous les jours. Kan ou pe vinn fer lantrenman ou bizin sir. »
Chaque catégorie d’âge trouvera son compte. La boxe cambodgienne, explique Ranini Cundasawmy, est un art martial qui se pratique à mains nues. « Vous devez être capables de tenir face aux coups de votre adversaire. Vous devez avoir développé un tempérament solide pour ne pas s’écrouler aux premiers coups. Si pa solid mo konsey ou pa azarde », prévient-elle. « Il y a tout ce que vous voulez. Nous nous entraînons dans la forêt, sur la plage, sur l’asphalte. Il y a ceux ou celles qui viennent pour se défouler, apprendre à se défendre. Nous pratiquons le kun khmer un peu partout », poursuit-elle.
Les séances d’entraînement sont préparées par son époux. « Au commencement, je recevais des coups durs avec Patrick. Mo manz mo kou. Cela me rendait nerveuse. Mais je ne lui disais rien. Parfois, on avait bien envie que les séances d’entraînement prennent fin au plus vite. » Mais pas pour longtemps.
Le plaisir de se retrouver avec les autres lors des séances d’entraînement reprenait le dessus. « C’est beaucoup plus fort que nous. S’il y a une chose que Patrick nous a permis de développer entre nous, c’est le respect, la discipline, la rigueur dans notre vie quotidienne. Il nous a permis de découvrir que nus pouvons prendre du plaisir dans ce que nous faisons Qu’en pratiquant une activité physique, nous devenons physiquement solides », avance-t-elle.
En chaque homme ou femme sommeille un enfant, dit-on, C’est le cas de le dire pour Ranini, dont le passe-temps préféré, à chaque fois qu’elle se retrouve seule chez elle, est de faire du coloriage. « C’est mon passe-temps favori. Cela peut vous étonner, mais j’éprouve un immense plaisir à faire du coloriage. »
Mais lorsqu’il s’agit de manger, il n’est pas conseillé de priver le couple Cundasawmy d’un bon repas. Mais attention, pas n’importe quoi. Le couple est végétarien, mais il aime déguster de très bons plats. Ce qui pousse Ranini à faire de la cuisine elle-même.
« Mo bien kontan nana », confie-t-elle dans un grand éclat de rires. Elle aime prendre le temps de cuisiner un bon repas. Fruits, légumes… tous ces ingrédients occupent une place importante dans son alimentation. « Bien manger est essentiel pour rester en bonne santé », dit Ramini.
Et quand le couple Cundasawmy compte-t-il retourner à Maurice ? « Patrick vient d’être nommé co-vice-président de la Fédération internationale de kun khmer au Cambodge. Il doit rester pour quelque temps encore. Je ne peux vous dire quand précisément », répond-elle.