RENCONTRE AVEC CATHERINE GIRAUD: Carnet de voyage d’une passionnée d’objets d’art

« Je suis une aventurière », lance Catherine Giraud. Et pour cause : au cours de ses nombreux voyages, elle a su dénicher les objets d’art les plus inattendus, tout en privilégiant des matières rustiques. Macumba — dont les enseignes se trouvent au Caudan, à Grand-Baie et à Bain Boeuf, et qui célèbre ses 20 années d’existence – est de ce fait un lieu  idéal pour mettre en scène les collections ramenées par Catherine de Bali, du  Mexique, d’Inde ou encore d’Indonésie.
Amoureuse de la vie et de belles matières, Catherine Giraud a du goût. Mais aussi des idées astucieuses, une âme de bricoleur et… une bonne dose d’humour. « Nairobi, Kenya… 1er au 6 mars 1999… Voyage et découverte au Kenya chez Victor, un ami, véritable maison-musée. Découverte de la peinture africaine, riche en naïveté et en sous-entendus, les couleurs dansent et les personnages s’entremêlent. La tapisserie indienne du 17e siècle abrita mes rêves pendant quelques nuits… » Ces lignes figurent dans le carnet de voyage de Catherine Giraud. Coupures d’un billet d’avion, tampons de ces nombreuses escales. Comme pour bien définir les endroits où elle a posé ses valises : Mexique, Maroc, Brésil, Inde, Chine, Thaïlande, Philippine. Des photos en noir et blanc, d’autres en couleurs. Toutes évoquent ses destinations privilégiées.  Elle écrit en français, en portugais, à l’encre de ses yeux face à cet ailleurs qui est aussi quelque part ancré en elle. Elle décrit chaque moment qui l’ont marqué avec sensibilité, comme cette halte au musée de Frida Kahlo, au Mexique : « Quel bonheur de visiter la Casa Azul où Frida a vécu, peint, souffert. La cour, la cuisine avec des couleurs jaune, vert, bleu, et sa chambre avec son lit, son miroir. Une urne sur son lit avec ses cendres, son carnet, son acte de décès (1907-1954). Frida, l’artiste morte d’une embolie pulmonaire. » Son carnet reflète chaque scène de vie. Elle s’attarde sur une peinture murale représentant un bar cubain (La bodega) et au bas, la signature d’Ernest Hemingway. Elle y écrit :
« Hemingway a fait son dessin et l’a reproduit en utilisant un projecteur sur une toile tendue, l’effet est surprenant. » Catherine Giraud  se fait le témoin de chaque escale visitée. « J’ai eu la chance de voir les pyramides du soleil et de la lune des incas (maya et aztèque), de me laisser imprégner par la douce  musique des mariachi au Mexique. » À Marrakech, Catherine dépeint le souk de la Medina. Le quartier des ferrailleurs qui martèlent  sans arrêt pour ciseler des oeuvres de toute beauté. La foire aux enchères avec ses tapis et ses vêtements l’attire. Un coup de coeur pour la collection : La Fiancée du Mekong. « Ce sont des vêtements aux motifs floraux très en vogue. »

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