Arrêté pour délit allégué de Conspiracy, le sergent Plaiche a été conduit à l’Information and Technology Unit de la police pour l’examen de son téléphone portable. Il avait prêté l’appareil à un détenu britannique en cellule la semaine dernière afin que ce dernier puisse communiquer avec son épouse à l’étranger. Le policier a donné son feu vert pour que ses collègues décryptent son appareil. Il dit avoir agi sur une base humanitaire et qu’il a prêté son cellulaire qu’en une seule occasion. Il n’a rien demandé en retour au Britannique.
En effet, depuis jeudi dernier, la Criminal Investigation Division (CID) de Rivière-des-Anguilles est sur la brèche après un incident survenu au poste de police de la localité. Un sergent de police avait remis son téléphone portable à un trafiquant de drogue présumé britannique. Ce dernier est placé en détention sur place. C’est un inspecteur qui a fait une déposition pour Conspiracy to pervert the course of justice en expliquant les circonstances de cet incident.
Il se trouvait dans la Charge Room vers 16h15 quand il a entendu une conversation en anglais depuis la cellule. Il s’est dirigé sur place où il a vu le détenu John Robert McGregor à l’entrée de sa cellule en pleine conversation sur un téléphone portable. Il avait aussi des documents en main. Un constable, qui effectuait une inspection des cellules, se trouvait dans le couloir à côté. L’inspecteur lui a demandé comment le Britannique s’est retrouvé avec un appareil en main. Le constable a lancé : « Serzan P. inn donn li sa portab la. »
Entre-temps, le sergent qui effectuait une entrée dans le COTS System dans la Charge Room s’est rué vers les cellules. L’inspecteur lui a demandé des explications sur son acte. Son subordonné aurait répondu : « Wi, mo finn donn li mo portab pou koz avek so madam pou get avoka pou don lanket. » L’inspecteur lui a demandé de reprendre son appareil. Puis, il a questionné John Robert McGregor pour savoir à qui il parlait. Ce dernier est resté silencieux. Les protagonistes ont été informés du délit de complot.
Le sergent a tenté de se défendre en disant : « Lor enn baz imanite ki mo finn don li mo portab personel pou koz avek so madam lor WhatsApp. Mazor, fini sa lamem. » En entendant cela, le constable en question a ajouté : « Mo pa konn nanye ladan. Serzan P. ki finn don li portab pou servi. » L’inspecteur a examiné le document en possession du détenu qui paraissait provenir de la Haute commission britannique à Maurice. La police a saisi les 13 pages de ce document, de même que le portable du sergent pour enquête. Entre-temps, l’Anti Drug and Smuggling Unit a été informée de cet incident.
C’est le 24 mai que le détenu a été arrêté lors d’une opération de livraison contrôlée. La Customs Anti Narcotics Section et la police avaient intercepté le Britannique Lee Anthony Adam (41 ans) à son arrivée à Plaisance à bord d’un vol en provenance de Londres. Lors d’une fouille de son bagage, les officiers ont saisi 5,75 kg de cannabis, un portable et un Tracking Device. Cet habitant de Birmingham a accepté de participer à un exercice de Controlled Delivery.
C’est John Robert McGregor (57 ans) et le Britannique Terry Paul Hewitt (46 ans) qui sont venus le récupérer à bord d’une Porsche. La police les a pris en filature et elle a arrêté le trio dans une chambre d’hôtel à Pointe-d’Esny. Terry Paul Hewitt avait en sa possession 3 100 livres (Rs 186 000), 790 euros (Rs 41 000) et Rs 10 000. John Robert McGregor avait sur lui 28 725 euros (Rs 1,5 million), 17 860 livres (Rs 1 million), Rs 3 700 et un téléphone portable. Le trio est en détention.