L’assistant surintendant de police (ASP) Rajcoomar Seewoo, âgé de 54 ans, l’ex-patron de la Special Intelligence Cell, sur qui pèse une charge provisoire de blanchiment d’argent sous la Financial Crimes Commission Act, comparaîtra de nouveau devant la Cour de district de Port-Louis mardi, date à laquelle sa motion de remise en liberté conditionnelle sera débattue. Mais il n’est pas à écarter que dans le cours des événements, la Financial Crimes Commission n’objectera pas à sa remise en liberté sous certaines conditions.
Hier, après une brève comparution de l’ASP Seewoo en Cour, le représentant de la Financial Crimes Commission (FCC) a indiqué à la cour que cette instance objectait à sa remise en liberté dans la conjoncture. L’avocat du prévenu, Me Assad Rujub, a alors déposé une motion de remise en liberté conditionnelle. Le haut gradé a été reconduit en détention policière, en attendant que sa motion de remise en liberté soit débattue.
L’ASP Seewoo avait été arrêté le 21 août dernier par la FCC. Il est soupçonné d’avoir encaissé environ Rs 34,7 millions de Reward Money, en connexion avec diverses affaires, dont des saisies de drogue, qui ont été versées sur un compte bancaire avec l’autorisation du commissaire de police d’alors, Anil Kumar Dip. La FCC soupçonne que la totalité de cette somme, qui a été réclamée, n’a pas été remise aux informateurs dans le cadre des opérations de saisie de drogue. Des retraits d’un montant de Rs 1 million ont été effectués de son compte en novembre 2024 pendant plusieurs jours.
L’ASP Rajcoomar Seewoo était auparavant posté à la Special Intelligence Cell de la SSU et est actuellement affecté à l’Eastern Division. Avec son inculpation provisoire, il court le risque potentiel d’être interdit de ses fonctions au sein de la police.