Rixe sanglante à Camp-Yoloff : Pas de caution pour les huit suspects toujours maintenus en cellule

Les huit suspects arrêtés dans l’enquête sur le meurtre de Goolam Khodabux (60 ans) ont été conduits au tribunal de Port-Louis hier sous forte escorte policière. Issa Bacsoo (31 ans), Julien Kenwell Marie (28 ans), Sharaad Usamah Kurmally (23 ans), Nadhir Chetty (31 ans), Mehraj Bhageerutty (32 ans), Nawfal Khodabaccus (28 ans), Nasif Hossenboccus (25 ans) et Nadeem Bheekhun (30 ans) avaient fait un détour par le bureau de la Major Crime Investigation Team (MCIT) le matin avant de monter par la suite dans des 4×4 de la police.

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Une nouvelle fois, ce sont des éléments armés du Groupement d’Intervention de la Police mauricienne (GIPM) qui les ont escortés jusqu’à la New Court House. Pour l’occasion, des dispositions spéciales avaient été prises, à l’instar de barrages installés à l’entrée pour éviter tout débordement. Aucune foule n’était cependant présente pour cet exercice, hormis quelques proches des suspects.

La MCIT a une nouvelle fois objecté à la remise en liberté conditionnelle des suspects, estimant en effet qu’il y aurait encore des protagonistes « at large » et que les séances d’interrogatoire se poursuivent. La magistrate Shavina Jugnauth a accédé à la demande de la police et les suspects ont été reconduits en détention jusqu’au 27 mai. Certains d’entre eux devraient toutefois participer à un exercice de reconstitution des faits sous peu.

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Une rixe entre deux bandes est à l’origine du meurtre de Goolam Khodabux. Les protagonistes s’étaient en effet donnés rendez-vous à Camp Yoloff le 3 mai pour la restitution d’un téléphone portable. Mais les esprits se seraient vite chauffés et des coups, notamment de sabres, ont été échangés. À un moment, le sexagénaire s’est retrouvé esseulé et ses adversaires en ont alors profité pour s’acharner sur lui.

Cet habitant de Terre-Rouge a passé six jours à l’Intensive Care Unit de l’hôpital Jeetoo avant de rendre l’âme. L’autopsie avait attribué son décès à des blessures cérébrales. Du côté de l’enquête, tandis que certains suspects ont fait valoir leur droit à garder le silence, d’autres, eux, nient avoir agressé Goolam Khodabux.

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La MCIT dispose cependant des images d’une caméra du Safe City Network, qui a enregistré la rixe sanglante. L’enquête est menée par l’équipe du surintendant Seebaruth.

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