Roshi Bhadain : « La situation économique sera extrêmement difficile »

Roshi Bhadain prévoit une situation économique « extrêmement difficile » prochainement, surtout, dit-il, « avec les réserves de la Banque de Maurice (BoM), qui ont grainé avec ce gouvernement ». Il ajoute que la Banque Centrale ne serait plus capable de défendre la roupie mauricienne.

- Publicité -

Le leader du Reform Party pense ainsi que des produits disparaîtront des rayons des supermarchés. « Les importateurs paient beaucoup d’argent pour faire venir ces produits et n’ont pas d’autre choix que de les revendre à prix élevé. Peu de Mauriciens accepteront de payer ces prix », dit-il.

Aussi Roshi Badhain pointe-t-il du doigt le gouvernement qui, de son avis, « a dilapidé les réserves de la Banque de Maurice » et ajoute : « Un des objectifs de la BoM est de stabiliser la roupie. Mais elle n’a plus de réserves pour le faire. Et donc, ce sont les Mauriciens qui subiront les augmentations pour les importations. »

- Publicité -

Le leader du Reform Party a ensuite rappelé que la dette était à 65% du PIB en novembre 2019 et que le gouvernement « a pris auprès de la Banque centrale Rs 60 milliards pour le budget en 2020 et Rs 80 milliards pour la Mauritius Investment Corporation ».

Roshi Bhadain soutient par ailleurs que « la BoM a emprunté dernièrement pour acheter des devises » et qu’il est « faux de dire que cette institution disposait de cet argent dans ses réserves ». Ainsi, dit-il encore, « avec la Covid Act et la Quarantine Act, le gouvernement peut désormais emprunter sans être redevable, alors qu’auparavant, la Public Debt Management Act imposait un seuil du PIB à ne pas dépasser ».

- Advertisement -

Sur un autre volet, le leader du Reform Party a abordé les anomalies notées lors du recomptage des voix à Stanley/Rose-Hill (No 19). Une situation que se doivent d’éclaircir, selon lui, le commissaire électoral Irfan Rahman et le chairman de l’Electoral Supervisory Commission (ESC), Me Yusuf Aboobaker, Senior Counsel. « C’est la crédibilité du système qui est en jeu », pense-t-il.

Outre les disparités entre le nombre de votants et les bulletins dénombrés dans certaines circonscriptions, Roshi Bhadain a commenté le recensement électoral. Ainsi, en s’appuyant sur les chiffres de la commission électorale, il avance qu’il y a eu 62 592 nouveaux électeurs entre 2005 et 2010 et 57 078 de 2010 à 2014. Cependant, entre 2014 à 2019, seuls 4 744 nouveaux électeurs ont été enregistrés sur le registre électoral, fait-il ressortir.

« Eski zis 4 744 dimounn ki gayn 18 an ant 2014 a 2019 ? Kandida ki konpoz School Certificate li plis ki sa ! Bizin aret kasiet dan lopasite ek vinn dir kifer non dimounn pa lor lalis ! »

Au chapitre politique, Roshi Bhadain a affirmé qu’au sein de son parti, son équipe et lui ont « travaillé sur 250 mesures qui touchent tous les secteurs » du pays et qu’un Draft serait d’ailleurs bientôt rendu public. Avant de saisir l’occasion d’inviter les Mauriciens souhaitant rejoindre son parti à contacter ses membres, « dont les numéros sont publiés sur la page du parti », dit-il.

À une question de la presse, Roshi Bhadain a dit ne pas encore connaître les détails des négociations entre Paul Bérenger et Navin Ramgoolam. Il a ensuite expliqué son absence lors d’une récente rencontre de L’Entente de L’Espoir, laquelle était due, explique-t-il, au fait que quelques proches et lui avaient été contraints de s’auto-isoler en raison d’un cas de Covid-19. Il demande en outre de ne pas spéculer sur son absence lors des prochaines conférences de presse de L’Entente de l’Espoir, car il sera absent du pays.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques