– Un audit de ces paquets de drogue demandé par Me Shakeel Mohamed pose problème à la police
– Bruneau Laurette interrogé Under Camera sur les pièces à conviction saisies à son domicile
Les 26 kilos de haschich saisis sur le terrain occupé par Ritesh Gurroby à Pointe-aux-Canonniers lors d’une opération le 3 mai 2021 sont Secured dans un lieu, placé sous haute surveillance aux Casernes centrales. Ce que confirment des sources en haut lieu au quartier général de l’Anti Drug & Smuggling Unit (ADSU).
« Les paquets de haschich en question sont dans un sac sous scellés », fait-on comprendre. « Ces scellés ont été mis en présence du Supervising Officer de l’enquête, un représentant du Forensic Science Laboratory (FSL), et devant le suspect lui-même. Les scellés ne peuvent être ouverts que devant une Cour de justice à l’appel du procès », ajoute-t-on.
L’ADSU se dit prête à communiquer officiellement ces informations à l’équipe du surintendant Ghoora de la Major Crime Investigation Crime (MCIT). Me Shakeel Mohamed a demandé en Cour de Moka, lundi dernier, qu’un audit soit mené pour confirmer que les paquets de drogue saisis à Pointe-aux-Cannoniers sont intacts. Car son client Bruneau Laurette (48 ans) a fait ressortir la ressemblance des paquets de haschich saisis dans sa voiture avec ceux découverts et saisis à Pointe-aux-Canonniers.
Comme les paquets de drogue saisis l’année dernière sont sous scellés, l’ADSU dit ne pas pouvoir les décacheter et les compter un à un car cela aura de grosses incidences sur l’enquête ciblant Ritesh Gurroby et les autres complices présumés et ainsi donner lieu à toutes sortes d’allégations de manipulation. « Seule la Cour peut autoriser une telle demande. La police ne peut prendre sur elle-même pour ouvrir une pièce à conviction », fait-on comprendre à l’ADSU.
Par contre, la brigade antidrogue se dit prête à envoyer des documents nécessaires pour confirmer que les 26 kg de haschich sont bien en sécurité aux Casernes centrales. Reste à savoir ce que fera le panel d’avocats de Bruneau Laurette lorsque la MCIT leur communiquera la position officielle de l’ADSU.
C’est l’une des raisons qui explique que le sujet de drogue saisie dans la BMW immatriculée JR 12 ne sera pas abordé par la police de sitôt. Les avocats de l’activiste social préfèrent aussi attendre les conclusions des examens du Forensic Science Laboratory sur les paquets saisis pour confirmer la nature de la substance.
Et pour que l’enquête ne traîne pas, la MCIT a commencé son interrogatoire Under Camera dans les locaux de la Criminal Investigation Division (CID) Metro Sud qui dispose d’une salle appropriée pour ce type d’exercice. Ainsi, le volet concernant certaines pièces à conviction saisies lors de l’opération de Petit-Verger le 4 novembre sera abordé, hormis la drogue. Assisté de Me Neelkanth Dulloo et Anoup Goodary, Bruneau Laurette a donné des explications sur un téléphone satellitaire retrouvé par la PHQ Special Striking Team (SST). Il n’y a eu aucune séance d’interrogatoire ce vendredi le concernant et l’exercice devra reprendre dans les prochaines heures.
La MCIT compte aborder les volets Possession of Firearms et blanchiment d’argent dans les prochains jours. La PHQ SST avait mis la main sur deux armes à feu au domicile de Bruneau Laurette de même que six balles, et une somme d’un peu plus de Rs 70 000. Jean Bruneau Laurette et son fils Ryan Laurette ont tous deux nié que les armes leur appartiennent. Ils devront faire face à une série de questions à ce sujet prochainement.