« The government is leaving no stone unturned to preserve the reputation of the Mauritius International Financial Centre. There is no room for complacency »
La ministre des Services financiers, Jyoti Jeetun, a lancé Industry Meet, une initiative de la Financial Services Commission. Cette plateforme vise à encourager le dialogue entre le gouvernement, en tant que Policymaker, les opérateurs du secteur et les régulateurs, afin d’échanger sur les enjeux du moment et d’avancer dans une direction commune.
Jyoti Jeetun a souligné la nécessité de consolider la collaboration entre les acteurs du secteur afin qu’ils puissent progresser ensemble et faire passer l’industrie à un niveau supérieur en matière de transformation, d’innovation et de croissance. « It is only then that we can achieve the common goal of positioning Mauritius as the most attractive and competitive financial centre in the region », a-t-elle déclaré.
Elle a mis l’accent sur l’importance de l’intégrité et de la réputation du Mauritius International Financial Centre (MIFC), notamment par rapport à la prochaine évaluation mutuelle d’ESAAMLG. Elle estime qu’il ne fait aucun doute que l’évaluation mutuelle à venir sera déterminante pour l’intégrité et la réputation du MIFC. « Je le dis clairement sans aucune ambiguïté, the government is leaving no stone unturned to preserve the reputation of the Mauritius International Financial Centre. There is no room for complacency ».
Pour cause, les crimes financiers tels que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont des effets économiques réels capables de menacer la stabilité du secteur financier. Commentant cet aspect, elle a déclaré que « des politiques efficaces pour lutter contre ce type de crime sont essentielles pour l’intégrité et la stabilité du système financier international et celles de notre centre financier. » « There are currently 16 government enforcement and regulatory agencies across several ministries that are leading the fight against money laundering, combatting financing of terrorism and proliferation financing », a-t-elle fait comprendre
Elle a aussi annoncé la mise sur pied Financial Services Consultative Council a été reconstitué avec des représentants du secteur des services financiers. La constitution de Working Groups est envisagée pour travailler sur chacun des cinq piliers identifiés dans le Financial Services Strategy Report 2025-2030.
Le lancement officiel de la National Insurance Claims Database (NICD) a constitué un moment phare de cette rencontre. Première plateforme du genre sur le continent africain, la NICD ambitionne de moderniser en profondeur le traitement des accidents routiers, soit 39 845 accidents de la route en 2024, représentant une hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente, en mettant davantage l’accent sur la transparence et la rapidité.
Désormais pleinement interconnectée aux acteurs clés – les chauffeurs, les assureurs, la police, la NLTA et les régulateurs – via la plateforme InfoHighway, elle transformera le recouvrement des sinistres à travers la disponibilité des données en temps réel, ainsi que le paiement des primes d’assurance par le biais du Claims History Certificate. Visant à instaurer un climat de confiance inédit entre les consommateurs et les assureurs, la NCID traduit l’ambition de la FSC et du ministère des Services financiers de bâtir un environnement assurantiel plus simple, plus sûr et plus juste pour tous.
La ministre a indiqué que la National Insurance Claims Database, une plateforme centralisée, a été conçue pour renforcer la transparence et l’efficacité dans le traitement des réclamations, constituant ainsi un outil important pour faciliter les activités des compagnies d’assurances. « It is a customer-focused innovation that will lead to fairer premiums for drivers with good track records », a-t-elle ajouté. En ce qui concerne la protection des consommateurs, la ministre a fait ressortir que le gouvernement est conscient de la hausse significative des primes d’assurance. À cet égard, elle a proposé de promouvoir l’éducation des consommateurs et l’éducation financière afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées.
Pour sa part, le Chief Executive de la Financial Services Commission, Désiré Vencatachellum, a salué la contribution des opérateurs du secteur qui, grâce à leur vision, leur résilience et leur excellence, ont fait des services financiers un pilier essentiel de l’économie. Il a indiqué qu’il est essentiel pour la FSC, l’industrie et le pays de viser l’excellence, en affirmant que la voie à suivre exige que toutes les parties prenantes travaillent en tant que partenaires et collaborateurs.
Désiré Vencatachellum a précisé que l’objectif consiste à positionner la FSC comme un régulateur de classe mondiale pour un centre financier de classe mondiale, où l’innovation financière rencontre l’excellence mondiale. La nouvelle stratégie consiste à réguler et diriger avec un accent sur l’innovation, reposant sur les priorités suivantes : excellence réglementaire, compétitivité, technologies financières, finance durable et développement des talents.
En évoquant la série Industry Meet, le Chief Executive a fait ressortir que l’objectif est de rencontrer les parties prenantes afin de favoriser le dialogue et de renforcer la collaboration. « Working together will enable the sector to move further towards its goals », a-t-il ajouté. Le Chief Executive de la FSC, économiste reconnu, ancien professeur à HEC Montréal, fort de son expérience au sein de la Banque Africaine de Développement, a présenté sa vision d’un régulateur Fit for Purpose, facilitateur et résolument engagé aux côtés de l’industrie. Il a souligné la nécessité d’agir avec écoute, clarté et exigence, dans un esprit de co-construction.
« Notre ambition vise à assurer que toutes les parties prenantes du secteur soient du bon côté de la ligne. Pour cela, il nous faut un cadre réglementaire équilibré, car il ne s’agit pas de sur-réglementer, mais bien de réguler avec discernement, afin de créer un environnement propice aux affaires, à l’innovation et à la croissance, avec un focus particulier sur l’excellence réglementaire, la compétitivité internationale, la révolution digitale et la Fintech, la durabilité ou encore l’art de cultiver les talents », déclare-t-il.
Faisant partie des priorités pour l’avenir du secteur financier mauricien, la relance stratégique du cadre ESG (Environnement, Social et Gouvernance) a également été dévoilée lors de cette édition d’Industry Meet. En privilégiant l’axe de la durabilité, le monde de la finance se donne les moyens d’avoir un impact positif sur l’environnement et la société. Ainsi, la FSC compte instaurer des normes claires de reporting pour les fonds ESG, tout en luttant activement contre le greenwashing afin de faire de Maurice un leader régional crédible et respecté en matière de finance durable.
En marge de son 25e anniversaire, la FSC affirme son rôle de catalyseur du changement : un régulateur exigeant, mais facilitateur ; expérimenté, mais tourné vers l’avenir ; à l’écoute, mais ferme sur les principes. Forte de son nouveau leadership, elle confirme sa détermination à accompagner la transformation du paysage financier mauricien tout en restant fidèle à sa mission de protection, d’intégrité et d’innovation réglementaire.
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