Souveraineté et décolonisation : Chagos Deal : haute tension avec le compte à rebours du 1er février

Les Conservateurs britanniques abattent la carte de la formation d’un GM chagossien en exil avec Misley Mandarin en tant que First Minister pour un an

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Les trois demandes formulées au nom des Chagossiens : le retour dans l’archipel; être des sujets britanniques sous souveraineté du Royaume-Uni; et assurer le mandat de Diego Garcia en marge de la Western Security Architecture

La Written Statement de Stephen Doughy, ministre d’Etat au Foreign Commonwealth and Development Office à la Chambre des Communes, lundi, au sujet des garanties en marge de la ratification du Chagos Deal, et le compte à rebours au 1er février prochain pour la conclusion des étapes de la restitution de la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos ont poussé le gang des anti-Chagos Deal, soutenu par les Conservateurs britanniques, à abattre une ultime carte politique.

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Ainsi, en début de semaine, un gouvernement chagossien en exil a été constitué avec la nomination de Misley Mandarin en tant que First Minister. Faisant état de ce développement, le Conservative Post, le Website des Conservateurs britannique, s’appuie sur les résultats d’un Urgent Online Ballot intervenu durant le week-end avec des Chagossiens à une majorité de 91,9% se prononçant, semble-t-il, en faveur de la création d’un gouvernement en exil, et de 98,9% pour la nomination de Misley Mandarin en tant que First Minister pour une période d’un an.

Ce scénario politique, concocté en prélude au vote de la House of Lords sur le Diego Garcia Military Base and British Indian Ocean Territory Bill le lundi 5 janvier, se donne pour objectif de s’évertuer de saboter la ratification de l’accord anglo-mauricien du 22 mai dernier sur la légitimité de Maurice sur les Chagos. Les Conservateurs britanniques, qui tirent les ficelles de cette stratégie, soutiennent que « more than half a century after they were driven from their homeland, stripped of their islands, and scattered across continents, the Chagossians have taken an extraordinary and unprecedented step. They have formed a Government in Exile. It is an act born not of theatre or nostalgia, but of urgency ».

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Le Timing de cette démarche s’explique par le fait que, selon ces mêmes Conservateurs britanniques, « the trigger is the Labour Government’s plan to surrender British sovereignty over the Chagos Islands, including Diego Garcia, home to one of the most strategically vital military bases on Earth, to Mauritius ». Ajoutant : « Their planned surrender date is 1 February 2026 assuming the House of Lords complies with the Government in votes on the Diego Garcia Bill in January. »

Prenant son rôle très au sérieux, les Conservateurs britanniques tentant de présenter l’exercice du week-end comme un Symbolic Gesture, Misley Mandarin a défini les priorités de l’heure. « The Chagossians want three simple things. They want to return to their islands. They want to remain British citizens under British sovereignty. And they want to protect Diego Garcia and the Western security architecture that depends on it », fait-il comprendre, en soulignant sur ce même Website : « We support the base. We always have. We understand its importance. We believe our return would strengthen security, not weaken it. »

Ainsi, le gouvernement chagossien en exil s’est donné pour mandat prioritaire d’élaborer une Charter, de constituer un Representative Council dans le but d’entrenching its legitimacy. Avec l’échéance du 5 janvier prochain et le Diego Garcia Military Base and British Indian Ocean Territory Bill de retour sur l’Order Paper de la House of Lords pour ce qui sera le Decisive Report Stage, le gouvernement en exil s’attachera à s’engager dans une campagne à l’international. Le Conservative Post note à ce sujet : « In the coming weeks, the Government in Exile plans to brief foreign governments, diplomats, parliamentarians, and international organisations. Their message is simple and uncompromising: Do not decide our future without us – Do not repeat the crime of exile with the language of legality – Do not surrender British sovereignty, moral responsibility, and strategic security in one careless act. »

En conclusion à cette dernière initiative pour saboter le Chagos Deal, Claire Bullivant, Chief Executive Officer du Great British PAC, qui avait orchestré l’Online Survey en toute urgence, avance : « This weekend, the Chagossian people spoke. Now the world must listen. Britain still has a choice. It can listen, pause, and do the right thing.Or it can rush headlong into a surrender that history will judge as a second betrayal of a people who have already lost everything once. The Chagos Surrender must be stopped. »

D’autres développements sont à prévoir sur ce chapitre…

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