Au sujet des allocations des Advisers, Navin Ramgoolam cite les abus reprochés à Nayen Kumar Ballah, Dev Beekarry et Prakash Maunthrooa
Les Junior Minsters ne perçoivent pas un sou de plus que les anciens Parliamentary Private Secretaries de l’ancien gouvernement. C’est ce qu’a déclaré, hier, le Premier ministre Navin Ramgoolam afin de dissiper les malentendus découlant d’une mauvaise interprétation par l’opposition et d’autres milieux à l’effet que les indemnités versées aux ministres délégués ont connu une augmentation. Il a, par contre, cité trois cas concernant les Special Advisers de l’ancien gouvernement, dont Nayen Kumar Ballah et Prakash Maunthrooa, dont les indemnités étaient largement supérieures à leurs salaires du fait qu’ils siégeaient dans une série de conseils d’administrations et de comités.
« La National Assembly Allowances Act prévoit que les indemnités doivent être versées aux ministres et autres membres de l’Assemblée nationale, y compris les secrétaires parlementaires privés. Toutefois, aucune disposition n’a été prévue à l’annexe de la loi concernant le versement d’indemnités aux Junior Ministers. En vue de corriger cette anomalie, il a été mentionné dans l’annexe du discours sur le budget 2025-26 qu’un amendement sera apporté à la loi au sujet des indemnités de l’Assemblée nationale pour prévoir le paiement des indemnités aux ministres adjoints », ajoute le Premier ministre
Le Premier ministre a indiqué que 10 ministres délégués ont été nommés et sont en fonction depuis le 22 novembre 2024. Des dispositions administratives ont été prises pour qu’ils perçoivent un montant identique à celui des anciens secrétaires parlementaires privés. « Je tiens à rassurer la Chambre que les ministres délégués ne perçoivent pas un seul sou de plus que ce que les secrétaires privés parlementaires recevaient dans le passé », a-t-il dit.
En ce qui concerne les Advisers, le Premier ministre a affirmé vouloir dissiper les doutes dans l’esprit de la population par rapport à la campagne axée sur des augmentations substantielles de leurs salaires. « Cela fait clairement partie d’une campagne de désinformation et d’insinuations », s’insurge-t-il.
Navin Ramgoolam a fait mention des pratiques en cours sous l’ancien régime du MSM et a noté qu’il y avait alors quatre catégories de conseillers, à savoir les Special Advisers, les Senior Advisers, les Advisers on Information Matters et les Advisers on Public Relations. « Le gouvernement a décidé de rationaliser les catégories de conseillers en introduisant une catégorie de Senior Advisers (technique) pour répondre aux domaines spécialisés, par exemple la médecine et l’ingénierie, etc. Government does not want to leave it to the discretion of whoever comes to power to decide on his own personal volition, his personal wishes, how much of public money should be spent on people who have been recruited by them », a-t-il insisté.
« Le gouvernement fait simplement preuve de transparence en ce qui concerne les différentes échelles de salaires applicables aux conseillers. À l’exception de quelques cas où des conseillers siègent à des conseils d’administration, des instructions strictes ont été données pour ne pas permettre aux conseillers d’être membres des conseils d’administration d’organismes parapublics et d’entreprises d’État », préconise Navin Ramgoolam.
« I wish to state that under the former government boosted up the income of advisers by allowing them to serve on numerous Boards », révèle-t-il. De plus très souvent, ces conseillers percevaient des revenus supérieurs à leurs salaires. Il a pris en exemple les cas des Nayen Kumar Ballah, Prakash Maunthrooa et Dev Beekarry dont les noms n’ont toutefois pas été cités au Parlement. Ainsi, le premier qui agissait comme conseiller spécial percevait des salaires de Rs 163 250 et a été nommé président de la Mauritius Revenue Authority, de SBM (Bank Holdings) Ltd, de Mauritius Telecom, de Multi-Carrier (Mauritius) Ltd, et de Metro Express Ltd. Il a été également directeur de SBM Africa Holdings Ltd, SBM Bank (Kenya) Limited – rémunérée en dollars américains) – de Mauritius Duty Free Paradise Co Ltd et de Rodrigues Duty Free Paradise Co. Ltd. Le deuxième conseiller spécial percevait des salaires de Rs 132 000 par mois et Rs 20 000 à titre d’indemnité supplémentaire en tant que président d’ Airports of Mauritius Co Ltd, d’Airport Terminal Operations Ltd et de la Mauritius Duty Free Paradise Co. Ltd. Il a également été membre de nombreux conseils et comités, notamment neuf comités de SBM Holdings Ltd; State Insurance Company of Mauritius Ltd (SICOM) et deux sous-comités, d’ Air Mauritius Ltd, d’Air Mauritius Holding Ltd, d’ Airmate Ltd et de la Mauritius Helicopter Ltd. Un troisième conseiller spécial recevait des rémunérations de Rs 119 500 par mois. Il siégeait également au conseil d’administration des organismes suivants : Gambling Regulatory Authority, Mauritius Duty Free Paradise Co. Ltd, Rodrigues Duty Free Paradise Co. Ltd, Airport of Rodrigues Ltd et Pointe Coton Resort Hotel Co. Ltd et Metro Express Ltd.
« Je pourrais continuer encore et encore et faire référence à beaucoup d’autres, mais la liste serait beaucoup trop longue » a-t-il dit en concluant que « le gouvernement ne reniera pas sa promesse au chapitre du respect des principes de bonne gouvernance ».