SYLVAIN GEORGES: UN MONDE DE DIFFÉRENCE ENTRE PRO ET AMATEUR

Nouvellement recruté par AG2R-La Mondiale, formation française faisant partie de l’UCI ProTour, pour les saisons 2012 à 2014, Sylvain Georges, vainqueur du Tour de Maurice 2009, est actuellement dans l’île pour disputer le CRA International Classic 2001, course qu’il a remportée il y a deux ans.
Il revient sur ses deux saisons chez Big Mat Aubert et sur la signature de son contrat chez AG2R-La Mondiale. Et parle de son avenir sur les routes du ProTour.
De votre victoire au Tour de Maurice 2009 à la signature du contrat avec l’équipe AG2R-La Mondiale, vous en avez fait du chemin…
Oui. Beaucoup de chemin. En quittant Maurice, j’ai fait encore une année en amateurs, avant de signer chez Big Mat-Aubert, qui était une équipe de division 3, ou si vous voulez une formation pro continentale. Maintenant, chez AG2R-La Mondiale, je vais être sur le ProTour.
Justement, que ressentez-vous de différent entre ces deux mondes ?
C’est un monde de différence. Par exemple, j’étais au siège de l’équipe il y a quelques jours. Là, on a des camping-cars, des bus et toutes ces facilités. Puis, dans un atelier, j’ai vu 400 vélos et 1 200 roues. Vous imaginez ? C’est impressionnant. Même au niveau de l’entraînement, c’est différent. On fait dans les 30 heures d’entraînement en grosse semaine et 20 heures en semaine plus relax. En termes de distance, ça vous fait une fourchette de 25-35 000 km dans l’année. Et puis, il y a les courses, qui sont parfois longues de plus de 200 km.
Maintenant que vous êtes sur le ProTour, les objectifs changent…
En effet. Mais moi, mon objectif est de faire le Tour de France. Cette année, on ne va pas passer loin de chez moi, il y aura du monde pour m’encourager. Il y a des courses qui vont être définies, mais mon but à moi est de faire le Tour de France. D’ailleurs, dans l’équipe, on sera neuf pour le Tour de France, alors que l’effectif total est de 28. C’est dire qu’il y aura de la compétition en interne.
Quelle sera votre première course en ProTour ?
Paris-Nice au mois de mars l’année prochaine. L’objectif sera de faire un top 5 dans au moins une étape. Le reste, on verra après.
Et ensuite ?
Ensuite, ça dépendra. Déjà, il s’agira d’aller conquérir une place pour le Tour de France. Mais tout dépendra du début de saison. Quoi qu’il en soit, je serai sur un des trois Grands Tours.
Justement, un petit mot sur le parcours du Tour 2012 ?
Si on compare aux autres années, c’est un Tour qui se tient. Mais sur un autre plan, il n’y aura pas autant d’étapes de plaine, dites de transition. Il y a plutôt de la moyenne montagne, avec l’Alsace et le Jura, et des pentes à 27%. Alors, oui, c’est un Tour qui vaut les autres.
Votre favori pour 2012 ?
Sans hésiter, Alberto Contador. Cette année, il avait coché le Giro. Et il perd le Tour de France. Mais l’année prochaine, il reviendra, revanchard comme tout.
Un petit mot sur le dopage ?
Les deux derniers Tours n’ont pas eu de grande affaire de dopage, si l’on excepte celle de Contador, qui est devant le Tribunal arbitral sportif. Alors, oui, il y a une grosse volonté de lutter contre le dopage. D’ailleurs, avec la géolocalisation, on sent qu’il y a de moins en moins de dopage.
Quel est votre avis sur les Français et le Tour de France ?
Avec ce qu’on a vu, Pierre Rolland est bien parti pour figurer dans le Top 10 du Tour. Thomas Voeckler a fait un très beau Tour lui aussi. Mais pour Pierre Rolland, c’est difficile de le voir gagner, parce qu’il n’est pas complet. Il lui manque un petit truc au chrono. S’il travaille cet aspect, alors peut-être…
Et vous-même, quel sera votre objectif sur le Tour de France ?
Le finir. Cette course est vraiment mythique. Quand on la commence, il faut vraiment la finir, celle-là. D’autant que c’est chez moi, dans mon pays. Alors, mon premier objectif sera de finir le Tour.

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