Les incontournables deux ou trois conseils légaux, qui sont à toutes les Perp Walks des multiples suspects des enquêtes de la Financial Crimes Commission depuis le début de cette année, ne trouveront pas matière dans ces deux colonnes pour agrémenter leurs arguments de Trial by the Press. Sauf une interpellation aux instances judiciaires compétentes quant à la politique de Lizie ferme devant cette pratique dépassant les normes de Natural Justice. Pas question de commenter ces affaires à coups de centaines de millions détournés au sein du Temple of Law and Order à des fins de blanchiment avec la complicité d’autres plateformes, devant soi-disant lutter contre ce même phénomène d’enrichissement à outrance par le biais d’Unexplained Wealth.
La logique de The Money of Power ou The Power of Money s’inscrit dans une autre perspective aussi délicate que la teneur des enquêtes interminables en dépit de la succession des arrestations les unes plus spectaculaires que les autres avec d’autres encore annoncées. Oui. La Money Politics pèse de tout son poids non seulement pendant une campagne électorale mais surtout avant toute échéance législative. Mais également après la proclamation des résultats du scrutin.
Un véritable cercle vicieux avec une boucle d’amplification négative sans fin. Le débat lancé par le Premier ministre suppléant et leader du MMM, Paul Bérenger, sur la réforme du système électoral, ne constitue-t-il pas le tremplin pour une conversion en cercle vertueux ? En réussissant cette transformation, la République de Maurice prend une assurance tous risques au nom de la démocratie. Pour parvenir à cette fin, le débat national, engagé ces jours-ci, est appelé à transcender les normes des échanges sur le front de la Conventional Politics.
Certes, les opposants de l’Alliance du Changement tenteront de privilégier la rationalité politique de la démarche du n°2 du gouvernement en venant de l’avant avec ce projet de réforme avec une Assemblée nationale de 80 parlementaires au moins. D’autres s’accrochent volontiers à la simple mention du Best Loser System pour des velléités d’objections argumentaires. Le recensement de 1972 avec ses 852 053 habitants alors qu’en 2024, la population de Maurice a atteint 1,26 million, soit 400 000 de plus.
De 1972 à ce jour, avec 10 000 décès en moyenne chaque année, la composition arithmétique de la population a connu des changements. Avec le risque que la proportion de cette partie de la population non concernée par le dernier recensement ethnique soit complètement renversée. En l’absence de statistiques de terrain, difficile de se prononcer au sujet de la validité de la répartition ethnique. Toutefois, le paradoxe du Best Loser est qu’il avait été introduit dans le but précis d’apaiser des tensions.
C’est aussi vrai qu’à chaque fois que le Best Loser System s’installe au cœur du débat national, les barrières artificielles de la division sont érigées. Et avec virulence. Sans pour autant porter préjudice à la démocratie. Grâce au génie mauricien en adaptant le système. L’opposition a eu droit au chapitre peu importe les 60/0.
Jusqu’ici, un Creeping Element s’est insidieusement accaparé du système électoral, en l’occurrence the Power of Money pour devenir après les résultats de tout scrutin the Money of Power. Les plus perfides pourront aller jusqu’à trouver que la Money Politics est un des Offshoots du système. Après tout, Elon Musk, qui étend ses tentacules en Europe, n’a-t-il pas injecté 270 millions de dollars (Rs 12 milliards) dans la campagne présidentielle de Donald Trump ?
Dans la conjoncture, les prémices du débat national sur la réforme électorale envisagée pèchent par un déficit de considération au titre du poids à accorder au Power of Money en politique. Ainsi, le volet du financement des partis politiques peut prétendre avoir la même considération qu’une présence féminine plus affirmative au sein de l’hémicycle en vue de ce bain de jouvence de la démocratie à Maurice à l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance.
L’effet pervers de la Money Politics au sein de la démocratie à Maurice ne se résume pas seulement à ce Take-Away de biryani distribué à la ronde. Ses racines sont davantage plus envahissantes aussi bien que sournoises. L’énergie positive en démocratie doit être consacrée à combattre ce monstre, non seulement à trois têtes, mais aux tentacules insaisissables. D’où l’urgence d’allouer une prime au-delà de tout soupçon au financement politique dans le cadre de la réforme électorale.
L’importance susceptible, tant sur le plan émotionnel que politique, que pourrait avoir le Best Loser System, pourrait s’estomper avec le mini-amendement à la Constitution à la 2014 Revisited à brève échéance. Tout candidat se verra face à un choix personnel de souscrire à la déclaration ethnique sur le Nomination Form de la Commission électorale. Cette formule n’est-elle pas une façon de Give Enough Rope au Best Loser System, qui va sur ses 80 ans, pour Hang itself ?
Par contre, l’absence de tout traitement de cheval au cancer du financement politique de Met fort pou gagne fort ne fera que gangréner le système. Cantonner cette question à la marge de la réforme électorale ne fera que les beaux jours de Power of Money ou de Money of Power. Le choix est clair avec ce qui s’accumule à la Financial Crimes Commission.