Les débats parlementaires sur le Protection and Promotion of Rights of Persons with Disabilities Bill ont été ajournés au mardi 16 avril. Ce renvoi tient compte de deux jours fériés de la semaine, célébrant la fête Ougadi mardi prochain et celle de l’Eid-ul-Fitr, dépendant de la visibilité de la lune. Peu après minuit, dans la nuit de mardi à mercredi, le ministre Alan Ganoo avait demandé l’ajournement des débats. Les autres orateurs sur la liste sont le Deputy Prime Minister Steven Obeegadoo et le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avant que la ministre Fazila Daureeawoo ne résume les débats.
De son côté, Salim Abbas Mamode, de la majorité, a accueilli favorablement la nouvelle législation, laquelle jouera un rôle vital pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap. Cette loi, a-t-il observé, contient toutes les provisions nécessaires pour éliminer la discrimination et établir la National Disability Authority, qui aura pour tâche d’assurer que les personnes handicapées aient accès à la formation, aux ressources éducationnelles et à l’emploi.
La législation contient également les incitations fiscales nécessaires pour l’emploi des personnes en situation de handicap et crée le mécanisme nécessaire pour empêcher les abus. Cette loi vise à pourvoir une protection égale aux personnes handicapées, de promouvoir leur inclusion dans la société et un soutien à leur bien-être.
Osman Mahomed (Ptr) s’est, lui, appesanti sur la nécessité d’apporter un amendement au projet de loi afin de prévoir que ce soit le judiciaire, et non la police, qui décide de la protection d’une personne en situation de handicap s’il y a des informations qu’elle est potentiellement victime d’abus. Il s’est également prononcé en faveur de l’amendement de la Constitution pour mieux protéger ces personnes et a cité à ce sujet une déclaration d’Etienne Sinatambou, qui a révélé que l’amendement constitutionnel est prêt depuis 2019. Il a également rendu hommage au parquet pour le travail abattu dans la préparation de ce texte de loi.
Le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, a soutenu que cette législation permet à ceux souffrant d’un handicap de vivre comme tous les autres et d’apporter leur contribution à la société. Il a indiqué que la journée de mardi était consacrée à la Journée internationale de l’autisme et que ce problème démontre les différents degrés de handicap, qui peuvent affecter ces personnes, passant d’un degré mineur à très grave. Il note que 220 enfants âgés de moins de 16 ans reçoivent de soutien et bénéficient d’une thérapie des autorités concernées.
Le premier centre consacré à l’autisme a été inauguré en avril 2022 dans la circonscription de Pamplemousses/Triolet (No 5), note-t-il. Il a conclu en soulignant que le message transmis par le gouvernement est clair, à savoir d’assurer que ceux en situation de handicap puissent développer tout leur potentiel.
Il a aussi fait état des mesures prises par son ministère pour protéger les personnes handicapées. Avant d’annoncer le lancement d’un programme de formation avec 20 candidats, qui ont déjà été sélectionnés.