TIRS CROISÉS : La réforme électorale, coup d’envoi des consultations

La date du 30 janvier 2026 a été fixée comme l’échéance pour la première étape des consultations sur le projet de la réforme du système électoral. En effet, d’ici le gouvernement, à travers un Electoral Reform Desk consignera la contribution des partis politiques aux organisations de la société covile en passant par des Mauriciens en général sur cet aspect de la vie de la Res Publica. En parallèle, Le-Mauricien a choisi d’ouvrir régulièrement ses colonnes aux différents Stakeholders, désirant de s’exprimer ou encore faire valoir leurs points de vue sur cet aspect crucial de l’exercice et de l’espace démocratiques

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De ce fait, le débat démocratique s’élargit. La rubrique « Tirs croisés » inaugure une série d’échanges où parlementaires, experts et acteurs de la société civile confronteront leurs visions d’un système à refonder. Objectif : donner la parole à celles et ceux qui façonnent la démocratie.

Ainsi, Le-Mauricien a réuni trois parlementaires particulièrement impliqués dans les questions constitutionnelles, à savoir Kushal Lobine, leader des Nouveaux Democrates, Ashley Ramdass du parti Travailliste et Chetan Baboolall du MMM. Tous trois estiment qu’il s’agit d’une occasion historique d’engager enfin une réforme électorale fidèle au vœu des électeurs et renforçant la démocratie parlementaire.

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Le débat, outil démocratique par excellence, est lancé autourde la réforme du système électoral, élément crucial de la participation de tout un chacun dans un volet majeur de la république.

Kushal Lobine, Nouveaux Démocrates :
« Une réforme réellement à l’image des aspirations de notre peuple »

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Comment avez-vous accueilli l’ouverture des consultations sur la réforme électorale ?
J’ai accueilli cette initiative avec beaucoup de sérieux et d’ouverture. Il est sain qu’un pays arrive à un moment de son histoire où il peut revisiter ses structures démocratiques, et après près de 60 ans d’indépendance, il est tout à fait naturel que Maurice engage un dialogue national sur l’évolution de son système électoral. Nous participerons volontiers à ces consultations et contribuerons de manière constructive. Nous travaillons déjà sur un document complet que nous soumettrons en temps utile, et nous souhaitons également que la population, au sens large, puisse participer pleinement à cet exercice afin que la réforme soit réellement à l’image des aspirations de notre peuple.

Selon vous, quels sont les objectifs prioritaires de la réforme électorale ?
Les objectifs prioritaires doivent être de moderniser notre système, d’assurer une représentativité plus fidèle de la diversité du pays, d’améliorer la transparence et de renforcer l’équité électorale. Une réforme électorale doit également permettre au pays de consolider sa stabilité institutionnelle tout en donnant davantage de place à toutes les sensibilités politiques. Elle doit répondre aux attentes d’une société qui a évolué et qui recherche aujourd’hui un modèle plus inclusif et plus cohérent.

Quels éléments du système actuel doivent absolument être revus ?
La réforme électorale étant un exercice national, il est important que toutes les composantes du système puissent être examinées avec attention et dans un esprit d’écoute. Plusieurs aspects sont régulièrement évoqués dans le débat public, notamment la manière dont les circonscriptions fonctionnent, les mécanismes permettant de refléter plus fidèlement la volonté des électeurs, ou encore la place des femmes et des jeunes dans les instances élues.
Le Best Loser System, qui fait partie de notre histoire institutionnelle et qui a contribué à maintenir certains équilibres, pourrait également être analysé dans un cadre serein et respectueux. L’objectif n’est pas de préjuger des conclusions, mais d’ouvrir un espace de réflexion afin d’identifier ce qui pourrait renforcer notre démocratie dans son ensemble.

Quels sont les objectifs prioritaires de la réforme électorale – stabilité gouvernementale, représentativité, équité, modernisation… ?
Je pense que la réforme électorale doit précisément trouver l’équilibre entre ces différentes notions, car aucune ne doit être opposée à l’autre. La stabilité gouvernementale est essentielle, mais elle doit s’accompagner d’un niveau de représentativité qui renforce la confiance des citoyens. L’équité et la modernisation, quant à elles, doivent guider la refonte du système afin que celui-ci reflète mieux la société d’aujourd’hui. L’enjeu n’est pas de privilégier un seul objectif, mais de construire un modèle cohérent qui combine efficacité, justice et transparence.

Et les lacunes et manquements à revoir ?
La question revient parce qu’elle est fondamentale. Le système actuel, dans certaines de ses structures, date d’une autre époque. La manière dont les circonscriptions fonctionnent, l’absence d’un volet proportionnel, les difficultés qu’éprouvent certaines catégories – notamment les femmes et les jeunes – à accéder à des responsabilités politiques, et les mécanismes historiques comme le Best Loser System sont autant d’éléments qui exigent une analyse approfondie. Si révision il doit y avoir, elle devra toujours se faire dans le respect de la cohésion sociale et avec l’objectif constant de maintenir un équilibre dans la représentation nationale.

Comment concilier représentativité des communautés et rejet du communalisme institutionnel ?
Il est tout à fait possible d’assurer la représentativité des différentes composantes du pays sans pour autant institutionnaliser des divisions communautaires. Nous devons avancer vers un modèle qui reconnaît la diversité mauricienne, mais qui n’encourage pas le repli identitaire. La réflexion doit être menée avec beaucoup de respect et de sensibilité, en garantissant que chaque Mauricien se sente représenté tout en évitant de figer les identités dans des catégories officielles. La clé réside dans la modernisation des mécanismes d’inclusion et dans un large consensus national qui permette de protéger notre harmonie sociale.

Êtes-vous favorable à l’introduction d’une dose de proportionnelle ? Si oui, à quel pourcentage et selon quelles modalités ?
Nous sommes ouverts à l’introduction d’une dose raisonnable de proportionnelle dans une optique de modernisation et d’équité. Une représentation proportionnelle autour de 10% semble être une base plausible à considérer, car elle peut améliorer la représentativité sans compromettre la stabilité gouvernementale. Les modalités exactes devront toutefois être définies en fonction des consultations et des analyses techniques, avec pour seul objectif de renforcer la confiance dans le processus électoral et d’assurer que chaque vote compte davantage.

Comment garantir une meilleure participation des femmes et des jeunes dans les instances élues ?
Il est indispensable de créer un cadre où les femmes et les jeunes peuvent accéder plus facilement aux responsabilités politiques. Cela passe par un système électoral qui valorise leurs candidatures par des mécanismes institutionnels, qui encouragent leur présence, et par une culture politique qui reconnaît leur rôle essentiel. Une réforme électorale est l’occasion idéale de corriger un déséquilibre historique et de construire un paysage politique véritablement inclusif et intergénérationnel.

Êtes-vous prêt à abandonner le BLS ou à le remplacer par un autre mécanisme d’inclusion ?
La question du BLS mérite d’être abordée avec respect, car ce mécanisme a servi – et continue de servir – notre pays dans sa logique de représentation. Nous sommes pleinement ouverts à un débat national serein sur son avenir. Si, à l’issue d’une consultation large et sincère, un consensus émerge parmi la population en faveur d’un système alternatif qui garantirait tout aussi bien, voire mieux, la présence de toutes les composantes du pays, alors il serait légitime d’examiner cette possibilité.
Dans cette réflexion, l’introduction d’une dose raisonnable de proportionnelle, autour de 10%, apparaît comme une piste souvent évoquée et qui pourrait contribuer à préserver l’équilibre et l’inclusion sans fragiliser la cohésion sociale. Toute évolution devra avant tout protéger la représentativité à laquelle les Mauriciens sont attachés.

La proportionnelle pourrait réduire le poids dominateur des grands partis. La majorité est-elle prête à assumer cette redistribution du pouvoir ?
Une démocratie forte ne doit pas craindre une représentation plus équilibrée. La question n’est pas de savoir si certains partis perdront ou gagneront, mais si le système reflétera mieux la volonté du peuple. Une représentation proportionnelle limitée et bien conçue peut renforcer la légitimité des institutions, favoriser la stabilité à long terme et améliorer la confiance des citoyens dans le processus électoral. L’objectif n’est pas de redistribuer le pouvoir entre partis, mais d’assurer que le système serve le pays de manière plus juste et plus transparente.

Chetan Baboolall : « Une démarche historique »

Comment avez-vous accueilli l’ouverture des consultations sur la réforme électorale ?
C’est une démarche historique. Nous avons attendu cela depuis des années. Je salue les deux leaders de l’alliance gouvernementale, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, qui ont eu le courage d’aller de l’avant avec les consultations, avec la question longuement évoquée au conseil des ministres. C’est une mesure extraordinaire visant à consolider davantage la démocratie à Maurice.

Quels sont les objectifs prioritaires de la réforme électorale ?
L’objectif prioritaire de cette réforme consistera à renforcer l’unité nationale, que nous souhaitons tous dans le pays. 57 ans après l’accession du pays à l’indépendance, il faudra remplacer un système ancien qui a fait ses preuves par un nouveau système. Je pense surtout au Best Loser System, qui a ses avantages comme ses désavantages. Nous savons tous que ce système, tout en assurant la représentation de toutes les communautés à l’Assemblée nationale, est également utilisé pour diviser le pays sur une base communale, pérennisant ainsi le communautarisme. Je suis convaincu qu’une bonne dose de proportionnelle aidera à assurer une meilleure représentativité au Parlement, ce qui est une garantie de stabilité dans le pays.

Quels éléments du système actuel doivent absolument être revus ?
Les leaders des partis devront prendre en considération l’équilibre au niveau du genre. Nous sommes déjà très critiqués par les instances internationales pour la sous-représentation des femmes au Parlement. Le débat est ouvert quant à la méthode à adopter. Faudrait-il amender les lois pour s’assurer qu’il y ait un minimum de 20% de femmes au Parlement, comme c’est le cas au niveau des municipalités ?

Peut-on envisager la présence d’une femme dans chaque circonscription ?
Une femme ou plus. Nous avons vu que dans certaines circonscriptions, deux femmes ont été élues. Le minimum doit être respecté. Il faut savoir que la représentation proportionnelle, même partielle, fonctionne très bien dans beaucoup de pays dans le monde. Il est évident que nous sommes en train de construire une base solide pour nos enfants et petits-enfants. Nous avons parlé et débattu de la réforme électorale depuis des décennies, mais personne n’a eu le courage de traduire ce rêve dans la réalité. Nos deux leaders et le gouvernement dans son ensemble disposent de la volonté politique nécessaire pour aller de l’avant avec ce projet.

On a parlé de la participation des femmes, mais quid de celle des jeunes ?
Lorsque nous nous engageons dans un débat national et que tout le monde doit jouer son rôle patriotique et commencer à réfléchir, les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap doivent s’y intéresser et avoir leur mot à dire. Le gouvernement croit en la jeunesse et dans l’avenir du pays. D’où l’importance d’une bonne réforme électorale.

Quel devrait être l’objectif prioritaire de la réforme ?
L’objectif prioritaire consiste à bâtir une nouvelle île Maurice pour promouvoir notre unité nationale. Et pour avoir une nouvelle île Maurice, il nous faudra un nouveau système électoral où tout le monde sera représenté et pourra se faire entendre à travers le Parlement. La vraie démocratie consiste à permettre à toutes les opinions de se faire entendre dans l’hémicycle. Nous avons vu à plusieurs reprises qu’à la suite des élections générales, l’opposition est fortement sous-représentée. Une réforme électorale permettra à la démocratie de fonctionner comme il se doit.

Nous disons que la réforme électorale doit permettre d’avoir une stabilité dans le pays et au niveau du gouvernement, d’avoir une représentativité, une équité…
Je suis entièrement d’accord.

À part le Best Loser System, quels sont les autres éléments qui méritent d’être revus ?
Comme je l’ai dit plus tôt, il faudra savoir comment assurer une meilleure représentation des femmes. Nous devons également revoir le financement de la campagne électorale. Il faudrait élaborer un code et un mode d’opération. Le devoir patriotique doit se faire sentir. Un électeur ne devrait pas attendre d’obtenir de l’argent avant de se rendre aux urnes. La construction d’une île Maurice moderne commence maintenant.

Tout laisse croire que nous nous acheminons vers une augmentation du nombre de parlementaires. Pourra-t-on en assumer les frais financiers ?
Le nombre de députés est resté inchangé depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1968. Or, nous savons que la population a augmenté drastiquement dans le pays et dans les circonscriptions. Si je prends ma circonscription, la No 10, il y a 60 000 électeurs pour trois députés. Nous travaillons tous les trois dans la discipline. Je pense que si nous avions un quatrième député, ce ne serait pas de trop. Si le pays peut bénéficier de la présence d’un plus grand nombre de parlementaires, pourquoi ne le ferions-nous pas ?

Êtes-vous intéressé à présenter un papier ou vous en tenez-vous à la discipline du parti ?
Je suivrai la discipline du parti. Déjà, au sein du parti, nous exprimons notre opinion à travers les différentes instances. Nous avons le comité central, le bureau politique, où nous pouvons débattre de la question… Chaque personne peut exprimer son opinion librement. Le leader, Paul Bérenger, a toujours dit qu’il veut une réforme électorale pour une meilleure île Maurice. Je suis entièrement d’accord avec lui.

Le mot de la fin…
Il nous faudra bâtir une nouvelle île Maurice, qui soit une force en Afrique et une nation unie, afin de pouvoir affronter les défis à venir.

Ashley Ramdass : « La répartition des sièges au Parlement doit refléter le pays »

Comment avez-vous accueilli l’ouverture des consultations sur la réforme électorale ?
Eh bien je trouve que c’est une très bonne chose. J’accueille favorablement cette démarche initiée par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et par le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger. Comme décidé par le Conseil des ministres vendredi dernier, les consultations ont été lancées. C’est une décision historique très attendue, car une réforme électorale est annoncée depuis beaucoup trop longtemps.

Aujourd’hui, plus de 57 ans après l’indépendance de notre pays, nous ne pouvons plus nous contenter d’un système électoral, qui a fait ses preuves, certes, mais qui, à mon avis, est loin d’être équitable et ne correspond pas aux réalités de l’île Maurice contemporaine. La réforme électorale figure parmi les priorités du programme de ce gouvernement, qui a été présenté par le président de la République en janvier dernier. Je suis convaincu qu’elle sera concrétisée grâce la vision et à la volonté de deux grands démocrates qui sont à la tête du pays.

Quel doit être, selon vous, l’objectif prioritaire de cette réforme ?
Deux priorités me viennent à l’esprit. Premièrement, il faudrait que le système électoral reflète fidèlement la volonté des électeurs. Comme on dit en français : « La voix du peuple est la voix de Dieu. » Vox populi, vox Dei. Ainsi, pour moi, la répartition de sièges au Parlement doit refléter le vœu des électeurs, c’est-à-dire les résultats des élections.
Il est inacceptable que, comme nous l’avons déjà constaté par le passé, le choix de toute une partie de la population ne soit pas pris en compte par le système First Past the Post. Cela a été le cas si nous considérons toutes les élections depuis 1976. En 1982, le Parti travailliste a subi une défaite cuisante (60-0). Je n’ai pas les chiffres exacts, mais je crois que nous avions environ 30% des suffrages. Malgré cela, ce parti n’a pas eu doit à un seul élu.

C’est bien là le problème : c’est un système qui a pénalisé hier, qui pénalise encore aujourd’hui, et qui pénalisera demain. Nous ne pouvons pas dire qu’il nous soit bénéfique. C’est un système qu’il faut revoir. Soyons honnêtes !. Même lors des élections de 2024, nous avons remporté la victoire sans appel sur un score de 60-0… et pourtant, le MSM a recueilli un certain pourcentage de voix sur le plan national, soit environ 30%. Est-ce normal que ce parti ne dispose d’aucun élu ? Ce n’est pas une représentation équitable. Ensuite, il y a la déclaration de l’appartenance ethnique afin de présenter sa candidature aux élections législatives, et qui a fait l’objet d’une campagne menée par Rezistans ek Alternativ devant les instances judiciaires locales et internationales.

Depuis des années, nous avions pris plusieurs engagements en faveur d’une réforme électorale, mais elle n’a jamais abouti. Je dois dire que, sur ce sujet, je ne pense pas qu’il y ait eu de mauvaises intentions de part et d’autre. Il y a eu cependant plusieurs rapports : le rapport Sachs, le rapport Carcassonne, et même le rapport Sithanen, que nous pouvons prendre en compte. De nombreuses consultations ont eu lieu, mais, malheureusement, la réforme électorale n’a jamais abouti. Aujourd’hui, forts de notre majorité absolue, nous n’avons plus aucun prétexte ni aucune excuse pour ne pas introduire une véritable réforme électorale dans l’intérêt de toute la population, et surtout des générations futures.

Et concernant le Best Loser System ?
Je n’ai pas d’avis tranché à ce sujet. Ce système a suivi sa propre logique. Il était important, au moment de l’indépendance, de garantir la représentation des différentes composantes de la nation mauricienne. C’était essentiel. Mais aujourd’hui, est-il toujours adapté ? Je ne sais pas. Je dois reconnaître que mon père, Motee Ramdass, est entré au Parlement comme meilleur perdant. Mais je suis favorable à l’idée que toutes les sensibilités ethniques et communautaires soient représentées au Parlement. Nous ne pouvons pas nier que nous vivons dans un pays multiethnique, multiculturel et multireligieux. Il est donc important que chaque communauté se sente concernée.
Dans un monde idéal et laïc, j’aurais souhaité pouvoir dire que les députés devraient être choisis uniquement pour leurs compétences, leurs aptitudes intrinsèques. Mais la réalité d’un pays multiethnique implique qu’il faut maintenir un certain équilibre. Comme en Afrique du Sud. Il faut veiller que toutes les communautés ethniques soient présentes à l’Assemblée nationale.

Imaginons un instant que nous disposions d’une Assemblée de 60 députés issus d’une seule communauté : cela créerait de l’instabilité. Ce n’est pas ce que nous voulons. Nous devons tout faire pour préserver notre tissu social, notre harmonie sociale et l’unité nationale. Si nous ne maintenons pas le Best Loser System, il nous faudra trouver un autre mécanisme – proportionnel ou non – garantissant l’équilibre et la représentativité de toutes les composantes de la nation.

Et quid de la représentation des femmes au Parlement ?
Il est fait connu que les femmes sont nettement sous-représentées, que ce soit au Parlement ou au gouvernement. Nous sommes souvent pris à partie par les instances régionales et internationales. Il est du devoir du gouvernement d’agir pour rétablir la situation. Après les consultations, il reviendra aux autorités concernées de trouver la formule idéale. Est-ce que celle adoptée au niveau des élections villageoise ou des élections municipales conviendra ? L’avenir nous le dira.

Cet équilibre peut aussi être assuré par les dirigeants politiques dans le cadre d’un scrutin proportionnel…
C’est une possibilité. Il faut écouter les experts, consulter toutes les parties prenantes afin que chacun participe à cette décision. Car il s’agit d’une réforme majeure, après tant d’années d’indépendance. Il est donc essentiel que tout le monde soit consulté et que nous parvenions à un consensus pour instaurer un système juste, représentatif, et garantissant l’harmonie nationale.

Le mot de la fin…
Au final, j’aimerais pouvoir dire un jour à mes enfants que j’ai participé à cette réforme électorale. Je souhaite sincèrement que nous parvenions à mener cette réforme durant ce mandat, afin que je puisse leur dire que j’ai contribué à façonner le système électoral, que j’ai œuvré pour le droit de vote et pour une réforme électorale réussie. Comme je l’ai dit, j’y laisserai mon empreinte. Pour la postérité.

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