Tourime : l’AIOM fête ses 30 ans d’existence

– Bruno Lebreux (président) : « N’importe qui ne peut se proclamer réceptif ou loueur de voiture du jour au lendemain »

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– Il évoque l’exode du personnel, le « grave problème » d’érosion côtière et « le sourire mauricien, qui a tendance à s’estomper »

L’Association of Inbound Operators Mauritius (AIOM) regroupe des agences réceptives, Destination management companies (DMCs) et des loueurs de voitures, ayant pour objectif commun la promotion de Maurice sur la scène internationale et le maintien d’un service de qualité à tous les niveaux. Acteur majeur dans le paysage touristique local, l’association prend en charge 70% des arrivées touristiques hôtelières. Elle célèbre ses 30 ans d’existence.

Plusieurs professionnels du voyage, partenaires et personnalités se sont regroupés ce mardi à Ebène pour célébrer ce 30e anniversaire. Bruno Lebreux, président fraîchement élu de l’AIOM, a notamment évoqué l’impact que l’association a eu dans la promotion de la destination à l’international : « Notre association compte à ce jour 14 membres, dont un affilié, notamment L’AHRIM. Au fil du temps, et malgré les changements et les défis auxquels le secteur touristique a dû faire face, surtout pendant et après la crise sanitaire, nous avons toujours été soudés, puisant notre force dans notre passion pour notre métier. »

À ce stade, il explique que « n’importe qui ne peut se proclamer réceptif ou loueur de voiture du jour au lendemain », ajoutant : « C’est un métier avec un vrai savoir-faire. Notre métier de s’improvise pas, c’est une lourde responsabilité qui pèse sur nos épaules. » Et d’indiquer que l’AIOM signera bientôt un Memorandum of Understanding avec l’association des taxis, basé sur des critères « bien exigeants ».

Durant ces dernières décennies, les membres de l’association ont promu l’authenticité de l’accueil mauricien, contribuant ainsi au développement touristique de notre destination. Ils cumulent collectivement un chiffre d’affaires de Rs 2,5 milliards, regroupent plus de 3 000 emplois, et jonglent avec un budget annuel de Rs 300 millions pour la promotion de la destination.

Le président de l’AIOM a évoqué certaines difficultés affectant le secteur touristique depuis la pandémie, dont « l’exode du personnel », soulignant qu’il incombe de revaloriser les métiers touristiques et les « repositionner comme il se doit ». Il a également mis l’accent sur l’importance de la formation. Avant de mentionner quelques retours des clients et partenaires étrangers « sur certains défis importants à court et moyen termes ».

Il ajoute que « le légendaire sourire mauricien a tendance à s’estomper ; il faut une réflexion importante sur la question ». Il a ensuite abordé le volet environnemental et la sauvegarde du patrimoine, ainsi que « le grave problème d’érosion côtière », expliquant que, souvent, les étrangers font la remarque, et qu’il est important de « stopper la diminution de nos plages ».

Bruno Lebreux a parlé de ses priorités : « Les priorités de mon mandat seront sans aucun doute de maintenir le dialogue privé-public pour résoudre et anticiper les autres défis qui nous guettent. Aider l’industrie à avoir une situation financière soutenue, faciliter l’ouverture à des marchés autres que nos marchés traditionnels, maintenir l’excellence de nos services par la formation et soigner la qualité de notre environnement. D’ailleurs, nous sommes en train d’encourager nos membres à remplacer aussitôt que possible les véhicules en fin de vie par de l’électrique. »

Steven Obeegadoo, vice-Premier ministre et ministre du Tourisme, a pour sa part salué le rôle joué par l’association pendant et après le Covid afin de relancer le secteur. Il a expliqué que certains marchés ont retrouvé le niveau pré-Covid, comme la France et l’Allemagne. « Le potentiel de l’Europe est bien réel, qu’il s’agisse de la Belgique, de l’Europe centrale ou de l’Est. »

Steven Obeegadoo s’est par ailleurs réjoui des « bonnes nouvelles » du côté d’Air Mauritius, avec, dès le mois de mai, des vols hebdomadaires sur Delhi, Genève et un vol quotidien sur Londres.  Commentant la guerre en Ukraine, le ministre a indiqué que cela « nous rappelle combien les conflits internationaux sont une menace directe pour l’industrie ».

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