Trafic de drogue et blanchiment : Franklin squatte un terrain de 50 A à Les Salines, Rivière-Noire

  • Sur ces Pas Géométriques alloués à bail à Padco Ltd pour un projet d’hôtel mort-né, l’ICC localise des cachettes dévidées sur la ferme de Franklin

Dernier développement en date dans l’énigme Franklin. Jean Hubert Célerine, alias Franklin, condamné à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour trafic de stupéfiants entre La Réunion et Maurice, et en détention provisoire dans l’enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour le délit de blanchiment de fonds, est un patenté squatteur. Pour les besoins de sa ferme d’élevage de couverture, il occupe illégalement un terrain de 50 arpents loués à bail à la société Padco Ltd pour un projet d’hôtel mort-né à Les Salines, Rivière-Noire. C’est ce qui découle d’une descente des lieux, exécutée par les limiers de l’ICAC avec la collaboration des éléments du Groupement d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) et de la Special Mobile Force (SMF) et des spécialistes équipés de Metal Detectors.

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Pendant la journée d’hier, ces enquêteurs ont procédé à un exercice de ratissage de ce terrain en vue d’identifier de traces de drogues ou d’argent enfouis sur le terrain à bail du clan des Hao Thyn Voon. Ainsi, deux barils dissimulés sous terre dans des endroits visiblement marqués ont été retrouvés hier dans ce parc à bétail.

Outre des espaces pour l’élevage de bétail aussi bien que des moutons, cabris et canards, ce terrain abrite aussi un Dumping Ground  avec tout un amas de débris s’y trouvant également. Lors de cette inspection minutieuse des lieux hier, l’ICAC a été aidée de membres de la SMF, qui ont passé au crible ce terrain avec des Metal Detectors.
Cet exercice aurait mené à la découverte de deux barils, des Drom, qui visiblement, selon les sources de l’ICAC, servaient de cachettes. Ces deux barils avaient été placés dans deux endroits distincts, visiblement marqués par la présence d’arbres qui se trouvent dans ce lieu spécifique.

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Les « drom ble » sont soupçonnés d’avoir été utilisés pour dissimuler de la drogue ou encore de l’argent, fait-on ressortir. L’on croirait que ces barils sont constamment entretenus et surveillés par Franklin ou son entourage car ils sont visiblement très propres en dépit du fait qu’ils se trouvaient sous terre.

Les officiers de police ont couvert une bonne partie de ces 50 arpents et ont pris l’un des deux Drom pour des analyses par des experts du Forensic Science Laboratory (FSL). Sur le site hier les enquêteurs sont aussi tombés sur une carte mémoire visiblement pour caméra et aussi un téléphone portable.

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L’ICAC, selon des recoupements d’informations, procèderait également aux vérifications administratives en ce qui concerne ces terres qu’occupe Franklin car il n’existerait aucun terrain de l’État loué à bail en cet endroit à ce dernier. Ce terrain appartiendrait, selon certaines sources à l’État mais loué à bail à un groupe russe avec un actionnariat minoritaire du groupe mauricien susmentionné pour un projet hôtelier, Four H Ltd. Franklin squatterait cette propriété sans que personne ne lui dise quoi que ce soit, fait-on ressortir. Ces Russes semblent avoir abandonné le projet d’hôtel pour le moment.

Cette « ferme » de Franklin donne directement sur la mer avec des opérations et activités louches s’y déroulant. Des habitants de la région font aussi ressortir que l’entourage de Franklin contrôle l’accès à ce site et ceux qui s’y aventurent sont priés de faire demi-tour.
Dans un autre ordre d’idées, des informations glanées par l’ICAC sur le terrain indiquent que des prête-noms du réseau de Franklin auraient commencé à « brader » des voitures sur le marché au noir avant que la Commission anticorruption ne débarque chez eux. Des véhicules ont ainsi été proposés à des prix défiant toute concurrence sur le marché. Des hommes de Franklin ont tenté de vendre une Ford Raptor à Rs 600 000 et des berlines à, des prix très bas. L’ICAC est aussi en présence d’informations que des mécaniciens et concessionnaires de véhicules ont été approchés par les hommes de main de Franklin pour les aider à compléter ces ventes avant qu’il ne soit trop tard.

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