TREND CLOTHING LTD: 13 ouvriers bangladeshis sans salaires depuis décembre

La General Workers Federation monte au créneau pour dénoncer des pratiques jugées « esclavagistes » qui prévalent à l’usine Trend Clothing Limited à Saint-Pierre. Le syndicat soutient que 13 travailleurs bangladeshis n’ont pas touché leurs salaires de décembre dernier. Le comble, ajoute-t-il, c’est la situation dans laquelle se trouvent actuellement dix hommes et trois femmes qui sont obligés de partager le même dortoir.
Selon les informations glanées par Le Mauricien auprès de la General Workers Federation (GWF), le ministère du Travail serait au courant depuis le jeudi 12 janvier de la situation à l’usine Trend Clothing Limited. Cependant, le problème semble à l’heure actuelle irrésolu.
La syndicaliste de la GWF Veena Dholah a confirmé au Mauricien ce matin que les 13 travailleurs bangladeshis n’avaient toujours pas obtenu leur paie de décembre. Ces dix hommes et trois femmes, qui sont à Maurice depuis fin mars 2010 dans l’espoir d’avoir un meilleur avenir, touchent un salaire avoisinant les Rs 3 500 par mois.
Outre les salaires impayés, les 13 ouvriers de l’usine Trend Clothing Limited doivent également partager le même dortoir à Saint-Pierre. « Le ministre du Travail Shakeel Mohamed trouve-t-il cette pratique normale ? Nous lançons un appel à la ministre Mireille Martin pour mettre un terme à ces violations des droits de la femme et d’autres pratiques », s’insurge Veena Dholah.
La syndicaliste dénonce aussi le retard que prend le gouvernement mauricien pour signer la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles de 1990. « Kisana ki profitt lor ledo travayer etranze kan ena sa kalite pratik-la ? Quelles sont les pénalités pour un patron qui obligent des travailleurs étrangers à vivre dans ces conditions ? Nous sommes nullement étonnés que Maurice, qui était en 2008 à la 46e place du United Nations Gender Inequality Index, s’est classée 63e en 2011 », explique Veena Dholah.
Le Gender Inequality Index prend en considération l’inégalité entre les hommes et les femmes sur trois volets : la santé reproductive d’une femme, les femmes sur les lieux de travail et l’empowerment. « Alors que nous nous apprêtons à célébrer les 44 ans de notre Indépendance et les 20 ans de notre République, nous nous demandons si c’est cette culture que l’on tente d’imposer à Maurice. Est-ce cela que le gouvernement de Navin Ramgoolam qualifie de progrès et de modernité ? » soutient Veena Dholah.
Contacté à plusieurs reprises ce matin pour une déclaration, le propriétaire de Trend Clothing LTD était injoignable.

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