La ministre de la Sécurité sociale, Fazila Daureeawoo, soutient que le gouvernement « fait tout ce qui est en son pouvoir pour travailler en faveur du bien-être de la population », ajoutant que « malheureusement, il ne peut pas tout faire seul ». Raison pour laquelle « il a besoin du secteur privé, des organisations internationales, des fonctionnaires, des ONG et de la population » pour réaliser ses projets.
Lors du lancement du projet “Contributing to healthy lives in Mauritius through sustainable agricultural production and Participatory Guarantee System Certification of small-scale organic vegetable producers”, organisé par le Farmers in Agriculture Livestock Cooperative Organic Network (FALCON), elle souligne que, cette année, Rs 1,2 milliard ont été budgétées pour aider des ONG dans leurs actions. De même, elle a souligné que l’impact du Covid-19 et de la guerre en Ukraine « a soulevé des interrogations sur la sécurité alimentaire ».
Pour la ministre, il y a ainsi urgence de réduire notre dépendance quant à l’importation d’engrais. « Pour migrer vers l’agriculture organique, il faut changer la méthode de production, et le gouvernement est en train d’offrir pas mal de mesures pour aller dans ce sens », dit-elle. « En sus de cela, il y a une grande demande de produits alimentaires naturels. C’est pourquoi les ONG, le secteur privé, les universitaires et le gouvernement doivent travailler ensemble pour augmenter la production alimentaire. » Dans le même ordre d’idée, elle a ensuite salué l’initiative du FALCON, qui vise à mettre sur pied des fermes bio-organiques en vue d’obtenir une certification pour que certains produits soient reconnus à Maurice comme à l’étranger.
Des fermiers seront par ailleurs formés en “Climate Smart Agriculture” pour élaborer des produits résistant au changement climatique, et donc améliorer la sécurité alimentaire. Cependant, dira encore la ministre, « il faut continuer d’innover ». Or, le gouvernement ne peut que venir de l’avant avec des “policy decision”, poursuit-elle. « C’est pourquoi je dis que le gouvernement ne peut pas tout faire seul. Le gouvernement a besoin de partenaires privilégiés, comme les ONG, la société civile, l’Université de Maurice… »
Le président du FALCON, Gunsham Seeborun, a tenu à préciser que l’association ne regroupe pas seulement des planteurs, mais a aussi comme membres de jeunes fermiers et des pêcheurs. « De nos jours, les agriculteurs ne peuvent plus continuer à pratiquer l’agriculture conventionnelle », dit-il.
Le project coordinator de Falcon, Khoushbou Singh Sewraj, en a pour sa part profité pour faire une présentation de l’association. Elle a ainsi énuméré les différentes organisations internationales qui la soutiennent, tout en remerciant aussi Goro Yamashita, le représentant du Mauritius International Fund for National Environment Recovery « pour son assistance technique ».
Enfin, le Dr Jean-Claude Autrey, chancelier à l’Université de Maurice, a rappelé que la fabrication de produits organiques n’est pas un fait nouveau à Maurice. « En fait, la production de sucre organique a démarré en 1992 », date à laquelle « il y avait une grande demande pour ce produit », dit-il.