Dilshad Ben Delbar (47 ans), alias Ben Laden, a été traduit au tribunal de Port-Louis hier où il fait face à des accusations provisoires de tentative de meurtre et possession d’explosifs. La police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle et il demeure en détention préventive. Cet habitant de Vallée-des-Prêtres n’a pas encore complété son Statement suite à l’agression au couteau de R.G (30 ans), plus connu comme Poul, en fin de semaine dernière. Dans le sillage de cette enquête, la police a perquisitionné le domicile du quadragénaire où elle a saisi toute une série d’armes.
Les pièces à conviction sont comme suit : 11 couteaux de boucher, deux armes à feu des marques Fauster Stephano et Parker-Hale, 24 douilles de chevrotine de 12 mm et 25 douilles de calibre 30 mm. La police a confirmé que Dilshad Delbar est détenteur d’une Firearm License qu’il utilise pour la chasse. Il dispose d’un atelier à côté de son domicile où il aiguise des couteaux pour les bouchers. Cependant, la police a trouvé un objet de 20 cm de long avec une mèche, ressemblant à un explosif.
Confronté à cela, le suspect a affirmé « mo pa pou kapav dir kot sa sorti. Banla finn rantre finn kokin DVR. Depi vandredi mo latelye ouver. » Ainsi, il a nié toute connaissance sur la provenance de cet explosif. La Criminal Investigation Division (CID) de Metro Nord a démarré une enquête parallèle pour possession d’explosifs, en sus du cas de tentative de meurtre.
Entre-temps, la police a enregistré la version d’un témoin qui a assisté à l’agression de R.G. Cet éleveur (24 ans) affirme que vers 16h45 le 2 mai, il a entendu du bruit dans la rue. Il dit avoir vu des proches de Dilshad Delbar, se disputant avec son ami. Le jeune homme affirme qu’il est intervenu pour essayer de calmer la situation.
Alors qu’il parlait avec la victime, le témoin a vu arriver Dilshad Delbar qui disait « mo pou touy twa azordi ». Puis, il aurait assené plusieurs coups de couteau à R.G qui s’est écroulé dans une mare de sang. L’éleveur affirme qu’il a alors accompagné son ami à l’hôpital Jeetoo où ce dernier est toujours sous observation à l’Intensive Care Unit.
Après quatre jours de cavale, c’est finalement mardi que le présumé agresseur a été arrêté. Il a retenu les services de Me Anas Sakhawoth. D’après la police, c’est un conflit familial et de voisinage qui serait à l’origine de cette agression.