Les résultats sont alarmants : 42% des Mauriciens déclarent avoir été victimes d’une forme de violence sexuelle au cours de leur vie, 3% à Rodrigues et près de 6% ont rapporté avoir été violés. Cela veut dire que presque un Mauricien sur deux a été victime, et un Rodriguais sur trois. Entre novembre 2024 et février 2025, il y a eu pas moins de cinq infanticides à Maurice. C’est ce que révèle Virginie Bissessur, directrice de Pedostop. Cette ONG qui fête ses 20 années d’existence cette année milite contre les violences sexuelles faites contre les enfants. Parmi les sujets abordés dans cet entretien, le dysfonctionnement des Shelters et l’urgence de réformer ce système défaillant, en formant des équipes à la gestion du traumatisme, en assurant un encadrement stable et bienveillant, et surtout en mettant en place un vrai contrôle indépendant avec des standards d’accueil à respecter.
Pedostop fête cette année ses 20 ans d’existence. En quoi le combat a été favorable et où en sont les résultats aujourd’hui ?
En effet, c’est 20 ans de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. En deux décennies, nous avons contribué à briser de nombreux tabous : la parole des victimes est aujourd’hui davantage écoutée, il y a moins de tolérance, de banalisation de la pédophilie. La société commence timidement à reconnaître l’ampleur du problème. Nous avons sensibilisé des milliers d’enfants, formé des professionnels, accompagné psychologiquement des victimes, et contribué à la Children’s Act 2020.
Grâce à nos enquêtes, nous disposons aujourd’hui de données solides et d’une vision globale pour agir. Le chemin parcouru est important, mais il reste encore beaucoup à faire, notamment garantir un accompagnement thérapeutique systématique et de qualité, accélérer les procédures et la formation judiciaires, et introduire la prévention dans les écoles. Nous ne cesserons jamais de lutter.
Il y a aussi deux projets intéressants avec la participation du gouvernement. Cette collaboration reflète-t-elle le travail en amont mené par Pedostop ?
Pedostop a récemment développé, en partenariat avec le ministère de l’Égalité des Genres un projet de formation continue pour les professionnels de la protection de l’enfance. Ainsi, nous avons mis en relation le ministère avec des experts du Centre hospitalier universitaire afin d’aider à améliorer la qualité de la prise en charge et d’équiper ces professionnels d’outils opérants.
En parallèle, nous avons entrepris la même chose à Rodrigues, avec une particularité : la gendarmerie française s’est jointe au projet pour former les policiers rodriguais. La formation de la police mauricienne est prévue pour l’année prochaine.
Le deuxième projet porte sur l’amélioration des “child-friendly interview rooms” dans les postes de la Brigade de la Protection de la Famille. Sept salles existent déjà à Maurice, et l’entreprise Sofap a répondu présente dès le départ avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir. L’objectif est clair : permettre à chaque enfant de livrer son témoignage dans un cadre adapté, rassurant, et respectueux de son traumatisme. À terme, cela permettra d’obtenir des dépositions plus fiables, et donc de renforcer les chances pour les enfants d’obtenir justice.
Qu’en est-il de la protection et de la sécurité des enfants avec les problèmes récurrents de dysfonctionnement des Shelters ?
La situation dans certains Shelters nous inquiète beaucoup. Nous alertons depuis des années sur les dysfonctionnements structurels : absence de personnel formé, absence de suivi psychologique spécialisé, rotations trop fréquentes, ce qui finit inévitablement par devenir de la maltraitance institutionnelle. Pour l’instant, les Shelters portent mal leur nom à Maurice. D’ailleurs, pourquoi ce serait à l’enfant d’être retiré brutalement de sa famille ? Pourquoi ce n’est pas à l’agresseur de quitter le domicile systématiquement ?Les enfants ressentent cela comme une profonde injustice.
Il est impératif de réformer ce système défaillant, en formant les équipes à la gestion du traumatisme, en assurant un encadrement stable et bienveillant, et surtout en mettant en place un vrai contrôle indépendant avec des standards d’accueil à respecter. La sécurité d’un enfant ne se limite pas à un toit. L’enfant traumatisé qui rentre en Shelter a besoin d’un environnement émotionnel et relationnel sécurisé. Il est temps de sortir d’une logique consistant à se débarrasser des dossiers pour aller vers une prise en charge centrée sur le meilleur intérêt de l’enfant.
Y a-t-il eu une étude sur le terrain pour évaluer à ce jour le nombre de cas d’agressions sur les enfants de Maurice et de Rodrigues ?
En 2024, Pedostop a commandité une étude nationale grâce au financement de la Fondation Joseph Lagesse, afin d’avoir une vision claire des violences sexuelles à Maurice et Rodrigues. 1 500 participants ont été interrogés à Maurice comme à Rodrigues. Les résultats sont alarmants : 42% des Mauriciens déclarent avoir été victimes d’une forme de violence sexuelle au cours de leur vie, 31% à Rodrigues et près de 6% ont rapporté avoir été violés. C’est catastrophique ! Cela veut dire que presque un Mauricien sur deux a été victime, et un Rodriguais sur trois. Donc, nous avons des victimes et des prédateurs dans notre famille, dans notre environnement familial, professionnel, etc. Quand nous pensons que 97% des cas sont jugés « bénéfice du doute », nous avons un sérieux problème.
Il est urgent d’agir, de mettre les mesures nécessaires en termes de prévention, de prise en charge à la fois des victimes, mais aussi des prédateurs. Il y a un gros travail à faire sur la mentalité des Mauriciens qui sont encore dans la minimisation de ce phénomène. Nous avons du mal à se dire que les prédateurs sont des personnes lambda évoluant à côté de nous.
L’autre constat est qu’il n’y a pas de cellule d’accueil où les parents peuvent voir leurs enfants. Souvent, la visite se passe dans le bureau de la CDU. Comment pallier ce manque?
Le constat est encore plus alarmant. À ce jour, il n’existe aucune structure réellement dédiée à l’accompagnement des parents en difficulté, en dehors de quelques initiatives isolées. Lorsqu’un enfant est placé, le suivi de la famille d’origine est souvent inexistant, et les tentatives de maintenir le lien avec les membres bienveillants de la famille sont trop souvent négligées, voire impossibles à mettre en œuvre. Pourtant, la parentalité a profondément évolué ces dernières années, avec des réalités sociales et émotionnelles de plus en plus complexes.
Or, si les parents n’ont pas les moyens de consulter des spécialistes dans le privé, ils se retrouvent seuls, dépassés, et sans soutien adapté. Nous ne pouvons pas sérieusement prétendre protéger un enfant sans travailler avec sa famille. Et il faut le dire clairement : une famille, ce n’est pas un simple dossier administratif transféré d’un service à un autre. C’est un système vivant, souvent fragile, qui mérite écoute, soutien et accompagnement dans la durée. Ignorer cet aspect, c’est condamner les enfants à des ruptures multiples, sans réelle chance de reconstruction.
Pour les mères en difficulté financière, de logement adéquat, que propose l’État en termes d’accompagnement ?
À ma connaissance, il n’existe que trois Shelters gérés par des associations, qui offrent à la fois un hébergement d’urgence et un accompagnement vers l’autonomie. Ces structures font un travail de titan, avec un dévouement admirable. Mais malgré leurs efforts, les places sont largement insuffisantes et les moyens dont elles disposent sont drastiquement limités. Il est illusoire de penser qu’une mère pourra se reconstruire avec une pension mensuelle dérisoire qui ne couvre même pas ses besoins de base.
Une femme qui entre dans un Shelter après avoir fui des violences conjugales est souvent détruite sur les plans psychologique, émotionnel, physique et matériel. Ce n’est pas une question de quelques jours de repos. Il faut des mois de bienveillance, de stabilité, de soins et d’écoute, pour qu’elle puisse simplement reprendre confiance, guérir de ses blessures, et commencer à se projeter vers un avenir.
Le traumatisme est profond. Il est temps que ces structures soient reconnues à leur juste valeur et qu’on leur donne des moyens à la hauteur de leur mission essentielle.
Dans la Children’s Act 2020, il est question d’un Mandatory Report sur le Health Care. Qui dit maltraitance physique dit aussi maltraitance morale et psychologique. Dans cette logique, combien de cas ont été répertoriés ?
Comme partout dans le monde, Maurice n’échappe pas à la hausse criante des cas de violences faites aux femmes et aux enfants. Entre décembre 2022 et mai 2024, 5 593 cas de maltraitance infantile ont été rapportés à la Child Development Unit (CDU). Cela révèle l’ampleur du phénomène.
Dans le détail, nous recensons 890 cas d’abus sexuels, 1 470 cas de violences physiques, 2 190 situations de négligence, 949 cas d’abus psychologiques, ainsi que 94 grossesses chez des adolescentes. Ces chiffres ne sont pas que des statistiques : ils reflètent des parcours brisés, des enfances volées, des détresses invisibles. Ils appellent une réponse urgente, cohérente et centrée sur la réparation des victimes autant que sur l’accompagnement des parents. Pourquoi attendre l’incident pour réagir ? Où sont les mesures pour détecter et accompagner les parents en difficulté ? Où est la prévention ?
Le fait de placer un enfant dans un Shelter, n’est-ce pas un leurre? Ne faudrait-il pas encadrer les mères en précarité et mettre en place un enseignement de système de santé reproductive sexuelle ?
Il n’y a bien qu’à Maurice qu’on attend un drame pour réagir, apre lamor, latizann. Nos actions restent fixées sur l’urgence, sur le Fire Fighting, tandis que la prévention, elle, est quasi absente. Nous manquons de tout : de moyens, de professionnels formés, d’outils adaptés… Mais ce qui fait encore plus défaut, c’est le courage.
Parler d’éducation sexuelle fait trembler une partie des parents, qui s’accrochent à l’illusion que cela ne concerne pas leur enfant, leur petit ange. Cette naïveté est non seulement dangereuse, mais elle reflète une déconnexion profonde avec la réalité que vivent leurs propres enfants.
Que cela nous plaise ou pas, nos adolescents ont une sexualité, et c’est normal. Ce qui ne l’est pas, c’est de refuser un espace sain et sécurisé pour en parler. La politique de l’autruche nous a menés droit dans le mur. Il faudra beaucoup d’éducation, de volonté collective et de courage politique pour briser les tabous et instaurer une vraie culture de la prévention. Tant que les jeunes n’auront ni écoute, ni repères, ni liberté de parole, on continuera à éteindre des incendies au lieu de construire des fondations solides. Il est temps de prendre des décisions impopulaires, mais vitales, pour la protection de nos enfants.
Ne pensez-vous pas que la Children’s Act devrait être vulgarisée et amener chaque citoyen à mieux se responsabiliser et arrêter l’hypocrisie de se dire cela ne le concerne pas ?
Avant même de sensibiliser la population, il est urgent de regarder du côté des responsables d’institutions non gouvernementales accueillant des enfants. Trop souvent, des prédateurs s’introduisent dans ces structures sous couvert de bénévolat ou d’engagement social, uniquement pour avoir un accès direct aux enfants. Et lorsqu’un cas est signalé en interne, nous préférons étouffer l’affaire. L’image de l’institution passe avant la sécurité des enfants. Il faut le dire sans détour : protéger une réputation au détriment d’un enfant, c’est de la complicité. Ces institutions sont aussi soumises à l’article 34 de la Children’s Act, c’est-à-dire, le Mandatory Reporting.
Quant à l’éducation du public, oui, elle est essentielle. Il faut que les gens comprennent que ces violences n’épargnent ni les riches, ni les pauvres, ni aucune communauté. Les agresseurs ne sont pas des monstres tapis dans l’ombre, ce sont souvent des hommes bien intégrés, respectés, parfois même pères de famille. La société doit apprendre à les repérer, à oser les dénoncer, même quand il s’agit d’un proche, d’un collègue ou d’un oncle gentil. Parce qu’un agresseur ne s’arrête jamais à une seule victime. Tant qu’il n’est ni vu, ni dénoncé, ni puni, il recommence toujours.
Il y a aussi l’utilisation par des pédophiles des photos d’enfants postées sur les réseaux sociaux. Que doit-on faire pour stopper ces dérives ?
Le dark net est aujourd’hui saturé de photos d’enfants collectées et échangées dans des réseaux pédophiles. Et bien souvent, ces images proviennent de publications anodines faites par les parents eux-mêmes. Il est donc fortement déconseillé de publier des photos montrant le visage de son enfant, ou pire, des parties de son corps dénudé, même cette fameuse photo trop mignonne en couche d’un bébé peut devenir une cible.
Depuis l’arrivée de l’intelligence artificielle, la situation a empiré : n’importe quelle image peut être détournée et transformée en contenu pédopornographique. Ce n’est plus de la paranoïa, c’est une réalité. Entre 2011 et 2021, plus de 1,8 million de tentatives d’accès à des sites pédopornographiques ont été bloquées à Maurice, selon l’ICTA. Cela devrait suffire à nous faire prendre conscience de l’ampleur du phénomène, ici, chez nous. Tant que nous n’en parlerons pas, tant que le mot pédophilie restera un tabou, nous continuerons à exposer nos enfants sans les protéger réellement. La protection commence par la lucidité, la prévention et le courage d’en parler.
La pédophilie ne peut être qualifiée comme une maladie psychologique, et encore moins peut-on plaider un coup de folie ou de pulsion. De quelle manière peut-on protéger un mineur d’un pédophile ?
La pédophilie est classée parmi les paraphilies, c’est-à-dire des troubles liés à l’objet du désir sexuel, au même titre que le fétichisme. Cela démontre bien que ce n’est ni une folie passagère ni un coup de sang. Les pédophiles savent parfaitement ce qu’ils font, et ils ont pleinement conscience de la gravité de leurs actes. Ce ne sont pas des malades mentaux irresponsables, ce sont des prédateurs lucides et bien organisés. La prise en charge de cette perversion représente un défi majeur, même dans les pays les plus avancés. Mais certains ont le mérite de ne pas détourner le regard.
Le Canada, par exemple, ne mélange pas les pédophiles avec les autres détenus. Ils sont placés dans des centres spécialisés, soumis à des protocoles de thérapie obligatoires, qui se poursuivent même après la peine purgée. En Allemagne ou en Belgique, des lignes d’écoute anonymes existent pour les personnes attirées par les enfants, dans le but de prévenir les passages à l’acte et de les orienter vers des soins.
À Maurice, aucune mesure concrète, aucune stratégie claire n’est envisagée. Les agresseurs sont simplement inscrits sur un Sexual Offenders Registry sous la responsabilité du commissaire de police. Mais à quoi sert ce registre, concrètement ? Qui y a accès ? Comment est-il utilisé ? Le flou est total. En tout cas, à ma connaissance, aucun dispositif de suivi ou de contrôle n’est prévu après leur libération. Et rien ne semble prévu dans un avenir proche. Pendant ce temps, les enfants, eux, restent exposés.
Un colloque de Pedostop portait sur les repères cliniques et médico-légaux dans l’accompagnement de l’enfant victime d’abus sexuel. Où en est le projet à ce jour ?
Pedostop organise un colloque tous les ans. À cette occasion, on fait venir parfois des experts de l’étranger. L’objectif du colloque est de sensibiliser et de former les professionnels de la protection de l’enfance dans le public comme dans le privé. Nous avons eu un certain succès après trois éditions, car maintenant ce sont des fonctionnaires de plusieurs ministères qui nous appellent pour avoir une place.
De même, pour les associations. C’est un espace où nous apprenons, nous réfléchissons aux solutions, nous développons des outils. Mais aussi, et non des moindres, nous réseautons, nous nous connectons. Les travailleurs sociaux du privé rencontrent leur homologue dans le public, ils échangent. Parfois, cela aboutit à des collaborations, à des relations professionnelles, qui continuent en dehors du colloque. C’est la grande force de ce colloque.
Le prochain colloque de Pedostop sera axé sur quel thème cette année ?
Comme d’habitude nous allons aborder plusieurs thèmes autour de la notion des violences sexuelles. Nous allons d’abord parler de comment aligner nos institutions et nos procédures sur l’intérêt de nos enfants, principe numéro un de la Children’s Act 2020.
Par la suite, nous accueillerons des psychologues qui viendront former les professionnels de la protection de l’enfance avec des outils concrets, prêts à être utilisés auprès des victimes. La psychologie utilise plein de techniques et d’outils que les travailleurs sociaux peuvent s’approprier pour travailler avec les enfants, sans pour autant se substituer à une vraie thérapie avec un professionnel qualifié.
Comme tous les ans, nous aurons des ateliers sur mesure pour la Brigade de la Protection de la Famille et le monde du judiciaire à travers l’IJLS, qui est toujours partante. J’espère que cette année-ci, Mesdames les magistrates de la Children’s Court ne répondront pas par le silence à notre énième invitation.
À ce jour, quelles sont les lacunes des institutions existantes en termes d’encadrement des victimes ?
Avant tout, le manque d’empathie, le mépris, l’humiliation des victimes quand elles décident de parler, soulignent l’absence cruelle de formation et de motivation des officiers de la prise de la plainte jusqu’au Tribunal pour enfants.
Il faut comprendre que la protection de l’enfance, comme l’enseignement, n’est pas un “9 to 5 job et je rentre chez moi.” Il faut avoir des compétences de base qui ne s’acquièrent pas sur les bancs de l’université, c’est-à-dire, une empathie réelle, la volonté d’aider, mais surtout la volonté et la motivation pour servir un public, qui plus est un public aussi sensible que les enfants victimes.
Nous pourrons écrire toutes les lois, créer toutes les institutions possibles, si la personne qui travaille dans la protection de l’enfance n’a pas envie de livrer un service de qualité, rien n’avancera d’un pouce. Un recrutement plus méticuleux est fondamental avant de parler de grandes réformes.
En tant que directrice de Pedostop, quelle est votre vision pour 2025 et quelles sont des idées novatrices que vous voudriez mettre en pratique ?
On pense déjà à 2026 ! Nous aurions vraiment souhaité qu’une antenne de Pedostop voie le jour à Rodrigues, où il manque des psychologues (elles ne sont que deux) dans le public et personne dans le privé. Un Rodriguais sur trois a vécu un abus sexuel, eux aussi ont besoin de soin, de soutien et d’accompagnement. Après mon passage comme psychologue de la CDU en 2014, je me souviens encore des crimes barbares commis sur les enfants. Je ne pourrais jamais oublier les visages de ces enfants et le goût amer de mon impuissance parfois. D’ailleurs, l’actualité de février cette année nous l’a rappelé. Quand on fait l’autruche, quand les institutions sont dysfonctionnelles et qu’aucune sanction n’est prise, au bout de la chaîne des enfants meurent.
Entre novembre 2024 et février 2025, il y a eu pas moins de cinq infanticides! Nous n’y avons pas trop prêté attention dans l’euphorie des nouvelles élections et des fêtes de fin d’année. Mais ce sont cinq vies qui auraient pu être épargnées. C’est Saint-Exupéry qui disait que quand un enfant est entravé dans son développement, c’est un potentiel Mozart qu’on assassine.