Voyage aux Chagos : « Le PM fait du posturing »  

  • Démission d’Adebiro : le PTr regrette que les irrégularités au No 19 sont désormais closes
  • Des signes montrent que l’ex-candidate du MMM soutiendra le MSM à l’avenir

« Money politics, influences maléfiques… » Ce sont en ces termes que le chef de file du PTr au Parlement, Arvin Boolell, qualifie le « U-turn » de la candidate du MMM au No 19 aux élections de 2019 avec l’annonce de sa démission, jeudi. Dans une conférence de presse, vendredi, largement consacrée à cette décision de Jenny Adebiro qui a créé une onde de choc en fin de semaine, Arvin Boolell regrette qu’en conséquence, « les irrégularités qu’il y a eues dans la circonscription N°19 de Stanley/Rose-Hill sont désormais closes et la vérité ne sera jamais connue! » Il se demande si Jenny Adebiro était entrée au Parlement, « serait-elle restée fidèle aux principes de son parti ou serait-elle devenue une transfuge? »

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La démission de Jenny Adebiro qui intervient dix jours après l’exercice de recount que la candidate avait réclamé et, qui plus est, quelques jours à peine après son interview dans les colonnes de Week-End, est du « jamais-vu », estime l’ex-leader de l’opposition, qui dénonce « une influence maléfique » exercée sur la candidate du No 19 menant à sa démission. Arvin Boolell évoque également le Money politics, faisant référence à la politique du MSM, selon lui, de recruter chez ses adversaires. Si Jenny Adebiro a annoncé qu’elle s’éloigne du MMM et n’a pas encore pris de position ferme, les signes montrent qu’elle donnera un soutien indéfectible au MSM, estime le chef de file du PTr.

Dans le sillage, il dit regretter qu’il n’y aura pas de suite au recount et à toutes les irrégularités relevées non seulement lors des élections de 2019 dans la circonscription N°19 de Stanley-Rose-Hilll, mais aussi le 1er février dernier lors de l’exercice de recount. « On ignore quel serait le résultat s’il y avait un autre ‘recount’. Mais finn ena entorse à la démocratie. Or, ces irrégularités sont désormais closes et la vérité ne sera jamais connue! », déplore-t-il. Il est d’avis qu’à la lumière de l’interview d’Ivan Collendavelloo, dimanche dernier, « on comprend que ce dernier demande clairement à Jenny Adebiro de quitter le MMM et Paul Bérenger. »

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Economie : état d’urgence

Au sujet de la mission du Bleu de Nîmes au Blenheim Reef aux Chagos, Arvin Boolell estime que le Premier ministre fait du « posturing ». Il se dit, néanmoins, d’avis que la technologie satellitaire et l’intelligence artificielle devraient permettre plus facilement de délimiter les frontières entre les Maldives et Maurice, même si les Maldives, en tant que porte-parole des Britanniques, rendront la vie de Maurice difficile.

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Le chef de file du PTr au Parlement commente également la situation économique de Maurice, estimant que « le pays n’est pas loin de l’état d’urgence économique ». « La situation est très grave et sérieuse. Les fraudes, la corruption et l’inflation ne cessent d’augmenter. L’économie va mal », dit-il, exhortant le tandem Jugnauth-Padayachy qui, selon lui, pratique une stratégie s’apparentant au Ponzi, de venir dire la vérité. D’autant que, selon lui, tous les profits réalisés par les compagnies étatiques sont absorbés par l’État. Arvin Boolell annonce qu’il compte présenter prochainement une motion au Parlement en ce qui concerne la Contribution Sociale Généralisée (CSG).

« Avec l’inflation, la dépréciation de la roupie, la hausse du taux d’intérêt et l’absence de croissance, nous sommes dans une situation grave » , dit-ill. Il évoque, dès lors, ses appréhensions quant aux remarques de Moody’s concernant le Credit Rating et sa crainte que les autorités mauriciennes n’aient à introduire un contrôle de change dans le pays.

Concernant le rapport de la Banque mondiale entourant la compétitivité de l’industrie sucrière, le chef de file du PTr estime que le document contient des lacunes, d’autant que l’institution ne tient pas compte de la dimension multifonctionnelle de l’industrie cannnière. Dans cette optique, il demande au ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin de faire une requête pour que la Banque mondiale revoie sa copie avec une analyse plus profonde.

Le député PTr de la circonscription No 2 Osman Mahomed brosse un tableau noir de la situation dans le pays avec plusieurs secteurs, dont les services publics, le transport public et le logement dans le rouge. Une situation qu’il attribue au gaspillage de fonds et à la mauvaise gestion ainsi qu’aux mauvaises politiques. Ehsan Juman abonde dans le même sens, soulignant une situation dramatique quant à la pauvreté dans le pays. Il déplore, de même, les nombreux cas de négligence médicale dans les hôpitaux.

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