Washington : Jugnauth rencontre Jon Finer, conseiller à la Maison-Blanche

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui se trouve depuis dimanche à Washington D.C. pour participer au sommet États-Unis/Afrique, a débuté sa visite officielle, lundi, par une rencontre avec Jon Finer, conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, à la Maison-Blanche.

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Un communiqué diffusé par le bureau du Premier ministre, hier, se contente de préciser que les parties mauricienne et américaine ont passé en revue les relations existantes entre les deux pays et que les discussions ont aussi porté sur d’autres avenues d’éventuelle coopération.

Aucune précision n’a toutefois été donnée quant à la base militaire américaine à Diego Garcia qui, comme cela a déjà été annoncé, n’est pas remise en cause par le gouvernement et l’opposition parlementaire mais qui figurerait en bonne place dans les discussions en cours entre Maurice et la Grande-Bretagne concernant l’exercice de souveraineté mauricienne sur l’archipel des Chagos. L’importance de cette base dans le cadre de la sécurité dans l’océan Indien et cette région du monde a été soulignée par le Premier ministre, lors de sa déclaration parlementaire, pour annoncer l’ouverture des discussions avec la Grande-Bretagne.

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L’opposition parlementaire a, par le biais de la Plateforme de l’Espoir, réclamé récemment l’ouverture des négociations entre Maurice et les États-Unis concernant la location de Diego Garcia.

Pravind Jugnauth a aussi participé à un dîner offert par l’Atlantic Council, un groupe de réflexion qui regroupe plusieurs personnalités et professionnels du monde des affaires et de la politique.

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Cette réception a permis aux chefs d’État et de gouvernement africains de dialoguer et de se familiariser avec les membres du congrès américain, les hauts cadres des départements d’État de même qu’avec des capitaines de l’industrie et du secteur privé, l’idée étant d’engendrer davantage de coopération entre l’Afrique et les États-Unis sur plusieurs sujets d’enjeux mondiaux.

Les invités ont ainsi eu l’occasion d’échanger sur des valeurs mutuelles telles que la démocratie, le respect des droits humains, la paix et la sécurité. Il a aussi été question de la santé mondiale et des enjeux liés au changement climatique. Lors de ce dîner, le Premier ministre a rencontré plusieurs personnalités dont Frederick Kempe, le président de l’Atlantic Council, Rama Yade, directrice de la branche africaine de l’Atlantic Council ou encore Dilawar Syed, représentant spécial au Bureau économique et des Affaires commerciales des États-Unis.

Le sommet États-Unis/Afrique est fondé sur la reconnaissance du fait que l’Afrique est un acteur géopolitique, qui façonne notre présent et qui façonnera notre avenir, souligne le département d’Etat américain. Toujours selon les autorités américaines, « le président Biden est convaincu que la collaboration des États-Unis avec les dirigeants africains ainsi qu’avec la société civile, les entreprises, la diaspora et les jeunes leaders est essentielle pour relever les défis communs et saisir les opportunités, qu’il s’agisse d’augmenter la production alimentaire durable, de lutter contre la pandémie de Covid-19, de répondre à la crise climatique qui s’aggrave, de construire une économie mondiale forte et inclusive, de fournir une aide humanitaire vitale ou de renforcer les normes, les institutions et l’État de droit sur le plan mondial ».

Selon les observateurs internationaux, il n’est pas impossible que le président américain propose que l’Afrique intègre le groupe G20 par le biais de l’Union africaine comme le proposent des personnalités comme Geoffrey Sachs. Il devrait également être question de l’après-AGOA dont les préférences commerciales arrivent à expiration en septembre 2025.

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