ÉLECTIONS GÉNÉRALES : Mes sympathies, chers jeunes, et piliers nationaux de demain…

TCHOTA YADALLEE

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… Car on vous aura laissé tomber, malgré nous. Aussi nombreux que nous sommes, à assister impuissants à l’ostracisme politique systématique que la vieille garde « politic-ienne », et la moins vieille, et tous les ringards, tous ces dépassés de ‘politic-iens’ — vous infligent. On l’aurait dit  « bien calculé », machiavélique même, tant tous les autres « acteurs » (tiens, c’est bien de les appeler par leur nom, non ?) politic-iens s’en balancent…. Pardon de la vulgarité, c’en est la seule illustration que m’impose ma petite tête outrée.

Le cadrage est trop parfait : le jour des élections tombe exactement un jour crucial en plein milieu des épreuves de HSC – c.à.d l’ultime test, et qualifiant de vos études secondaires, – finales pour certains –, qui boucle le long cycle d’études partant de la naissance de toute notre jeunesse, qui accède aussi ces jours même à la majorité existentielle, à leur « adulthood » dans la vie dirait l’Anglais. Plus machiavélique que ça, tu meurs.

Parce que ça veut dire aussi, que tu auras été empêché de suivre la campagne électorale, d’autant que ça coule de source : ces derniers moments, jamais suffisants – ultimes études, révisions et courses aux leçons complémentaires cruciales de dernière heure –, c’est en ces fatidiques moments que se joue tout ton avenir. Ce futur que tu as sciemment préparé depuis ta naissance et pendant plus de 15 années de ta vie de 18 ans – les 5/6e, voire les 85% de ton vécu à ce jour.

EH! OH! Et on va te rabâcher à tue-tête, et ad nauseam que tu es l’avenir de nous tous, que c’est toi, demain, qui vas remplacer ces… ringards… à diriger le pays nécessairement! !!!  et tutti quanti.

 Mais, aujourd’hui, EUX tous ! – actifs ou passifs – ensemble, ils te brûlent ouvertement 5 années de chance à t’intéresser à la Politique, à suivre les débats, quel qu’en soit le niveau, à te motiver l’intérêt à la chose politique. Et assurément à t’inspirer à faire de la politique autrement, proprement, et assurément pas du niveau caniveau d’aujourd’hui. Car, il ne faut jamais oublier :  « Même si tu ne t’occupes pas de la politique, la Politique, elle, S’OCCUPE de toi, ET AUSSI À DÉCIDER POUR TOI CE QUE SERA TA VIE. »

Pleure, ami du 20 mai 1975 – toi avec qui, sous l’état d’urgence et les coups de bâton policiers sans ménagement des Ramgoolam et autres Duval – TOI âgé de 10, 11, 12 ,13, 14, 15, 16 ans etc., au Pont Béni de Grande-Rivière-Nord-Ouest, as arraché, dans le sang et les os cassés,

1. Le droit de vote à 18 ans ;

2. La gratuité de l’éducation ;

3. Le rétablissement de la démocratie et des élections après 6 ans de dictature féroce ;

4. La fin de l’état d’urgence ;

5. Et, sublime final – une fois ce droit de vote acquis – cumulé et effectif, en le rajoutant au bassin électoral de l’opposition, tu auras basculé toute cette ringarde bande de politiciens dépassés, d’abuseurs patentés – qui t’avaient fait bastonner sur le pont – dans la poubelle de l’histoire en 1982, lors de l’exceptionnel et historique 60/0.

Hélas !  L’histoire en est témoin, – la longue et pénible trahison s’ensuivit, sous la houlette du petit baron. Et ainsi de suite à ce jour.

Mais ce n’est pas fini. À toi, jeune abusé de l’après 2019, la suite. Il ne faut jamais plus que ce crime du 7 novembre se répète. Ils sont nombreux, ligués de l’autre côté,  mais la jeunesse gagne toujours, quand elle le veut vraiment. Ton printemps, c’est demain, quand tu veux.

À NOUS… dis-tu  ?… Peut-être, tant qu’un petit souffle anime vie…

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