Les lampions se sont éteints…

PAUL DOMINGUE

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Par une inclination presque sacrée, chaque citoyen, à part quelques irresponsables, s’évertue par ses diverses habiletés professionnelles et physiques à la réussite de la vie du pays. Une conscience patriotique d’un travail bien fait demeure le support d’un sentiment de fierté pour une contribution valorisant  toute la collectivité.

Comme la chaleur sentimentale de l’Homme et ses qualités intrinsèques ne peuvent faire de lui un mécanisme de robotisation, des besoins essentiels de joie, d’amour et de plaisirs sains, à des degrés divers, accompagnés de générosité et de service envers autrui, se font sentir continuellement. Évidemment, les divertissements et les rencontres collectives,  profanes ou religieuses, demeurent de grands moments de partage et de fraternité, comme ponctués par la Noël et le Nouvel an.

Trop souvent, malheureusement, après que les lampions se sont éteints, ces moments enchanteurs et réjouissants de l’atmosphère festive deviennent fugaces comme torchonnés, et les occupations professionnelles et autres besognes reprennent le dessus par le train-train quotidien. La nostalgie de tous ces beaux jours passés pour la Noël et l’émerveillement des étrennes échangées en disent long sur le bonheur partagé, car ces us et coutumes font revivre intérieurement des moments de bonheur qui devraient conduire avec permanence vers la fraternité. Mais comment ne pas être peiné que parfois la réconciliation des uns et des autres ne soit que trop souvent tailladée par des moments importuns de la vie. Donc c’est si beau la Noël, qu’elle devrait durer chaque jour pour que cette nostalgie ne soit jamais troublée par un lot de lendemains sombres et amers, surtout pour les plus pauvres.

C’est triste qu’à travers le monde entier toutes ces préparations s’atrophient trop vite après quelques jours ou semaines, en ne laissant malheureusement pour certains, qu’un retour d’égoïsme, de méfiance, et trop souvent d’un manque d’amour et de générosité envers autrui. Pourquoi donc faut-il que la plénitude des gentillesses mutuelles doive chanceler aussi vite et que cette vie encore mondialement ivre d’affabilité de cette belle leçon sacrée de la Nativité du Seigneur, puisse redevenir qu’une désillusion diffuse et une alternance imprévisible et pessimiste ? Faudra-t-il donc attendre encore une longue année pour le retour de cette période festive universelle dans le monde et que règnent la justice et la paix ?

Reconnaissons que nombreux dérivent trop vite en se laissant aller à l’infernale cadence d’une vie parfois exagérément troublée, et même, hélas, de la domination des faibles et des petits par le goût du pouvoir, politique ou autre, dans tout un tintamarre de supercheries et d’injustices.

Ne restons pas sourds à ce message divin qui, certes, revient chaque année pour le monde entier pour nous rappeler que par la nativité de ce divin enfant nous sommes tous frères d’un seul Père et qu’on s’oriente davantage vers une vie de partage dans l’amour et la paix en évitant de vouloir toujours se coiffer des airs de supériorité en agissant avec violence et préjugés. Très bonne année à tous !

 

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