POUR UNE SOCIÉTÉ SAINE : La complémentarité et le respect des différences

Gérard Taddebois

« If you wish to know how civilized a culture is, look at how they treat it’s women. » Khan Abdul Ghaffar Khan

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Pour le citoyen lambda que je suis, en cette période électorale effervescente, je veux saluer votre importance mesdames et, humblement, je prends plaisir à rappeler que la construction d’une nation n’est point l’apanage de la gent masculine exclusivement mais qu’elle va de pair avec son alter ego féminin. Cette citation de Khan Abdul Ghaffar Khan, le « Gandhi musulman » comme on le nomme, riche de bon sens, de légitimité et d’humanité, plébiscite magistralement le combat de Clara Zetkin, cette militante et féministe allemande qui proposa, en 1910, que le 8 mars soit décrété « La Journée Internationale de la lutte pour les Droits de La Femme », avec comme but d’obtenir d’abord le droit de vote pour la Femme. Certes, on est loin de cette date d’anthologie qu’est le 8 mars.
Toutefois, par la grâce de Dieu ou par les éléments réunis de l’univers pour les non-croyants, malgré toutes les injustices et les manquements toujours existants et hélas tolérés, il y a eu de grands pas franchis pour donner de plus en plus aux femmes un rôle prépondérant, reconnu et loué dans notre société et qui ne se limite pas qu’au vote et au droit d’être élu. À plus forte raison de par notre actualité du moment, nonobstant notre appartenance partisane, œuvrons pour le respect et la valorisation de ces droits légitimes de la Femme. Il est encourageant de noter que pour célébrer le 8 mars, l’appellation est plus communément connue maintenant non pas comme « La Journée Internationale de LA LUTTE pour les Droits de La Femme » mais comme « La Journée Internationale de La Femme ».
À nous gens de bonne volonté de veiller, de contribuer et d’œuvrer pour que le mot originel « LUTTE » demeure dans notre mémoire un non-sens et soit remplacé par l’enthousiasme d’une « CÉLÉBRATION » plébiscitant dans la joie, la sérénité et l’épanouissement d’une harmonie fusionnelle, complémentaire et sans relent de supériorité entre nous hommes et femmes constructeurs de la société de demain.
Toutefois fidèle à mes convictions, je milite quand la situation s’avère nécessaire afin que la société cesse de se fourvoyer à transposer l’image générale que l’homme doit être vu comme un macho et la femme comme un puits de sensibilité et de tendresse. Avec empathie et sans hargne, je clame tout haut que cette perception est une généralité erronée. Plein d’hommes sont des tendres et ne se sentent pas diminués pour autant et il existe bel et bien des femmes qui accordent la primauté à l’éclat de leurs personnes en banalisant la fibre maternelle et leur touchante douceur qu’elles associent à une faiblesse.
C’est un fait que les hommes et les femmes sont de plus en plus redevables pour les mêmes compliments comme les mêmes critiques, et ce si on décide ne pas être bouché à l’émeri.
Alors faisons que la pensée, quand nous commémorerons le 8 mars prochain, ne soit pas un jour de procès généralisé contre la gent masculine et une fixation d’éloges et de revendications pour la Femme.
Martin Luther King disait « I have a dream » et en toute humilité à côté de ce grand homme et humaniste, j’exprime aussi mon rêve qu’un monde humanisé, épanoui, constructeur et rempli d’amour, au sens le plus noble du terme, demeure l’apanage de toute femme et de tout homme œuvrant main dans la main à cet idéal.

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