Virus, vaccin et liberté

MÉLANIE THÉODORE

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Il était une fois un pays lointain, où des habitants de toutes les couleurs vivaient tant bien que mal. Un jour, un méchant virus apparut semant le trouble sur  terre. Dans le petit pays, les chefs étaient dépassés, mais le virus fut vaincu et ils reprirent leur vie normale. Mais depuis le retour inexplicable du méchant virus après une glorieuse période sans virus, rien n’allait plus dans ce pays. Confinement, décès, scandales, restrictions. À quand le

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déconfinement, qui leur rendrait travail, loisirs, liberté ? Hélas, la nouvelle normalité fut terrible. Les cas de contamination augmentѐrent de plus belle. Le peuple était épuisé, privé de tant de choses. On lui rongeait un peu plus sa liberté chaque jour.

Après l’apparition du virus, on promit au monde qu’un fameux vaccin les délivrerait de ce virus mystérieux qui telle l’hydre de Lerne, faisait repousser non de nouvelles têtes, mais de nouveaux variants. Débuta une chasse mondiale aux vaccins. L’enjeu fut de taille. Il fallait inoculer le plus grand nombre, atteindre l’immunité collective, pour vivre avec le virus et prospérer à nouveau. Les pays pauvres cherchѐrent des vaccins, les riches leur donnѐrent des vaccins en espérant avoir en retour terres et richesses. On en fabriqua rapidement, de très efficaces, peu efficaces, onéreux, à faible coût. Entre-temps la majorité des gens du petit pays parvinrent à guérir du virus avec des médicaments.

Vite ! Vacciner le plus grand nombre. Comment ? Tous ne voulurent pas se faire vacciner. Il n’avait jamais été question de les y contraindre. Toutefois, ils acceptѐrent de se protéger autrement et mieux encore de protéger l’autre. Mais l’immunité collective était impatiente !! Il fallait rouvrir le pays comme promis. Le monde regardait. Le vaccin endormirait la bête, trompant la vigilance des habitants, car malheureusement, il ne pouvait empêcher la transmission, le vaccin étant une protection personnelle.

Que faire ? Dans certains pays, on décida de donner de l’argent à ceux qui acceptaient la potion. Sinon que faire dans ce petit pays ? Les y obliger ? S’emparer de leur travail, oui, ils tenaient à leur travail, ces petites gens. Sans emploi, comment payer nourriture et dettes ? Les vaccinés auraient un laissez-passer et les récalcitrants seraient fichés et perdraient certains droits. Alors ces derniers dirent : nous voulons vivre en paix, travailler pour ce pays que nous aimons mais laissez-nous choisir d’introduire ou non ce vaccin dans NOTRE corps. N’utilisez pas notre liberté en monnaie d’échange. Que se passa-t-il après ? À vous d’écrire la suite.

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