Noemi Alphonse : REINE mondiale incontestée du 100m fauteuil

Ce n’est pas donné à tout le monde d’être double championne du monde ! Noemi Alphonse fait partie de cette catégorie de sportifs de « haut niveau » qui a toujours fait fi de l’adversité pour l’emporter. Un mental de « FER », une abnégation sans pareille, le sens du sacrifice, l’envie de se surpasser sont autant de caractéristiques que possède l’assurance tous risques par excellence qu’est Noemi Alphonse qui ne cesse de prouver et ce depuis quelques années maintenant, que l’on peut toujours compter sur sa personne quand il s’agit de rendre « FIER » le peuple mauricien.

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Noemi Alphonse, c’est la régularité à l’état pur ! Désignée « Sportive de l’année » par la rédaction sportive de Week-End en 2023, elle avait passé le flambeau à son camarade Yovanni Philippe l’année dernière, en gardant toutefois sa place en haut de l’affiche avec un titre de championne du monde. Elle avait pour rappel obtenue la médaille d’or en s’imposant dans la finale de l’épreuve du 100m fauteuil de la catégorie T54 des Championnats du monde de para athlétisme à Kobe au Japon en 16”23 devant la Chinoise Zhaoqian Zhou (16.34) et la Suissesse Licia Mussinelli (16”92). Autant dire qu’elle a conservé ses standards en cette année 2025, en conservant sa couronne.

En effet, la championne mauricienne a une nouvelle fois fait honneur à l’île Maurice en conservant son titre mondial au 100m T54 à New Delhi en Inde. Elle a pris sa revanche sur la Belge, Léa Bayekula, qui avait décroché l’or sur cette course lors des Jeux paralympiques à Paris en 2024. Cette dernière avait d’ailleurs battu le record des Jeux, lors des séries qualificatives.

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Une belle revanche pour Noemi Alphonse après la grosse déception aux Jeux olympiques de Paris en France où elle avait pris la pire des places en terminant au pied du podium ! « Je suis très contente et soulagée d’avoir pu retenir mon titre, d’avoir pu faire mon comeback en battant la championne paralympique, qui venait de battre le record le matin même (sur ce même parcours). C’était très difficile après les Jeux paralympiques. Merci Maurice. Je dédie ma victoire à tous les Mauriciens. Je suis trop contente et fière de mon travail. Merci Maurice ! », faisait-elle remarquer.

Preuve que la championne du monde continue d’écrire en lettres dorées son nom dans le paysage sportif local et qu’elle n’a certainement pas fini de faire parler d’elle. Hormis d’autres Mondiaux, il lui reste un objectif à atteindre, celui de monter sur le podium des prochains Jeux olympiques, soit en 2028 à Los Angeles aux États-Unis. Faut-il aussi souligner que Noemi Alphonse est devenue un symbole d’intégration pour les personnes souffrant d’un handicap. Elle fait même figure de « pionnière », car c’est aussi grâce à ses performances sportives que l’handisport local a franchi un palier au niveau mondial.

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Rappelons que cette habitante de Sainte-Croix a fréquenté le Père Laval R.C.A School et le College Lorette de Port-Louis. Elle a gravit les échelons à vitesse Grand V, elle qui est née avec une malformation de la jambe gauche et de la main droite. Au-delà de la sportive, elle en a également dans la tête, ayant suivi des cours de l’alliance française et possédant un certificat de niveau 1 en Radio Press & Communication ainsi qu’en journalisme. Elle a aussi une licence en Web & Multimedia Development de l’Université de Maurice (UOM).

Noemi Alphonse, qui n’a d’ailleurs pas sa langue dans sa poche, avait précisé en octobre dernier lors d’un après-midi de remerciements en compagnie du ministre des Sports, Deven Nagalingum et de la Junior minister Karen Foo Kune-Bacha, que « malgré les difficultés, nous avons prouvé ce que nous valons sur la scène mondiale. Je vise déjà les prochains championnats du monde et les Jeux Paralympiques et j’espère que nous aurons le soutien voulu. Les athlètes ont besoin de plus de soutien, car c’est bien beau de faire honneur au pays, mais il est aussi primordial de nous donner les moyens d’atteindre nos objectifs. Nous nous donnons corps et âmes aux entrainements. Nous méritons d’être valorisés à notre juste valeur.  »

ANDY BERTHELOT

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