Boxe — Mise à l’écart pour une durée indéterminée : Bruno Julie sollicite l’intervention du ministre Stephan Toussaint

Une correspondance suivra cette semaine pour dénoncer l’attitude de l’AMB face à ce qu’il considère comme une sanction injustifiée et contraire aux principes sportifs Le seul médaillé olympique mauricien déplore aussi l’absence de considération à l’égard de ses deux demandes pour suivre une formation en ligne afin d’obtenir une étoile de l’IBA

Las d’attendre qu’il soit convoqué pour s’expliquer, pratiquement un mois après la décision de l’Association mauricienne de boxe (AMB) de le mettre à l’écart de la sélection nationale pour une « durée indéterminé », Bruno Julie a décidé de réagir. Il sollicitera, cette semaine, l’intervention urgente du ministre des Sports, Stephan Toussaint, face à ce qu’il considère comme une sanction injustifiée à son égard. Il attend que ses droits soient rétablis en tant qu’entraîneur de la sélection nationale.

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« Cela fait pratiquement un mois que j’attends d’être convoqué par l’AMB pour m’expliquer sur ma participation à la boxe professionnelle. Il semblerait toutefois que rien ne presse, alors que mes droits sont pourtant lésés », déclare Bruno Julie. D’où, explique-t-il, la nécessité de solliciter l’intervention urgente de Stephan Toussaint. « Je n’ai rien à me reprocher. L’AMB s’appuie sur des futilités, alors que l’IBA (International Boxing Association) permet pourtant de pratiquer, à la fois la boxe amateur et la boxe professionnelle. Je ne vois donc pas où se trouve le problème », déplore-t-il.
La question qui reste posée est de savoir si Bruno Julie percevra ses allocations financières payées par le ministère des Sports par la biais de l’AMB ? « J’ai cru comprendre que je serai payé pour le mois de septembre, mais attendons voir. Pour ce qui est du mois d’octobre, c’est le flou total. Ce qui est certain, c’est que cette décision injuste pourrait me causer un énorme préjudice sur le plan financier. Car, il ne faut pas non plus oublier que j’ai une marmite à faire bouillir et une famille à nourrir », fait-il remarquer.

Pire. Ce qu’on ne savait pas, c’est que Bruno Julie avait fait une demande, le 25 mai — bien avant sa participation à la soirée professionnelle du 10 juin (complexe sportif de Côte d’Or) — pour passer des examens pour décrocher une étoile de l’IBA. Il recherchait des informations et aussi un soutien de l’association pour lui faciliter les procédures administratives. « Malheureusement, l’AMB n’a pas donné suite à cette demande, alors que j’étais pourtant disposé à entreprendre tous les frais. On m’avait demandé d’attendre et depuis, j’attends toujours ! », déplore le seul médaillé olympique mauricien. Bruno Julie affirme avoir à faire une nouvelle demande le 15 juin, mais sans succès.

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Il avance ne pas comprendre la posture de l’AMB à son égard, alors que sa démarche va dans le sens même du développement de la boxe. « La façon de procéder de l’AMB me pénalise. Et malheureusement, la discipline l’est également ! », souligne-t-il avant d’ajouter: « J’ai fait mes preuves en tant que boxeur de haut niveau et je veux en faire autant en tant que technicien, cette fois. J’aime la boxe et mon objectif est maintenant de progresser au niveau technique en réussissant à décrocher une étoile de l’IBA. Ce qui me permettra ensuite de m’améliorer et de mieux faire mon travail au niveau de la sélection nationale. Pourquoi veut-on m’en empêcher ? Est-ce de cette façon que certains veulent promouvoir la boxe ? »

Désormais, c’est au ministre Stephan Toussaint d’intervenir, afin de rétablir le seul médaillé olympique de la République dans ses droits. Il est aussi grand temps que chacun assume ses responsabilités, si on veut donner une réelle opportunité au noble art de continuer à progresser. Et pourquoi pas, rééditer l’exploit de 2008 de Bruno Julie, sinon faire mieux, à Paris, l’année prochaine, si Maurice se qualifie !

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