(Cyclisme) Démission de Jean-Hervé Louison au poste d’entraîneur national : « Je n’étais plus sur la même longueur d’onde avec Michel Mayer »

Michel Mayer, président de la FMC : « Jean-Hervé a peut-être minimisé l’importance de ce job »

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Le Sud-Africain Trevor Court, pressenti pour prendre les rênes de l’élite nationale, lui qui connaît bien les coureurs

Jean-Hervé Louison a soumis sa démission en tant qu’entraîneur national à la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC) le week-end dernier. Il était d’ailleurs en poste depuis le 1er juillet 2021. En désaccord avec l’instance dirigeante, et plus précisément avec son président, Michel Mayer, Jean-Hervé Louison a décidé de prendre ses distances.

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Son remplaçant devrait selon toute vraisemblance être le Sud-Africain Trevor Court, qui entraîne plusieurs cyclistes mauriciens, et qui encadrera la sélection nationale (Team MCB) dans la préparation des Championnats d’Afrique, sur route qui aura lieu, en Egypte.

Sollicité pour une réaction, Jean-Hervé Louison explique être « un passionné de cyclisme qui avait pris du recul avec ma discipline de prédilection pour me concentrer sur mon travail, étant donné que je suis directeur d’entreprise. Quand j’ai eu vent que la FMC était en quête d’un entraîneur national, j’ai fait parvenir mon cv et mon nom a été retenu. Je suis loin d’être le premier venu, étant donné que j’ai un vécu dans la petite reine. Qui plus est, avant de prendre mes fonctions au mois de juillet dernier, il m’a fallu une période de rodage comme on dit, pour que je puisse me remettre en selle, si je peux dire. »

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Notre interlocuteur précise qu’il avait pour tâche « d’encadrer au mieux la sélection nationale de par mon expérience, et il était aussi convenu que j’allais travailler sous la tutelle de l’ancien directeur technique national (DTN) et désormais consultant, Michel Thèze. »

Pourtant, tout semblait aller pour le mieux, après notamment le sacre de Christopher Lagane et de la Team MCB-Maurice lors du traditionnel Tour de Maurice l’an passé. « Il se trouve que nous n’allions plus dans la même direction avec la fédération, et je n’étais plus sur la même longueur d’onde avec le président Michel Mayer. Ce dernier avait cette tendance à trop s’ingérer dans mon travail pour dire le moins », soutient notre interlocuteur.

« Je ne veux pas entrer dans une sorte de polémique. À un moment, quand ça ne fonctionne pas, il faut savoir dire stop. Personnellement, je ne pense pas quitter ce poste en de mauvais termes. Je suis quelqu’un de droit dans mes baskets, d’ une grande intégrité, et je reste toujours présent dans le paysage du cyclisme local », avance-il.
Le président de la FMC souligne pour sa part qu’il n’a jamais été question de virer Jean-Hervé Louison. « Je tiens à être clair, nous n’avons jamais poussé Jean-Hervé vers la sortie. Certes, nous avons eu des différends dans le contexte du travail. Ça arrive dans le milieu professionnel. À un moment donné, nous avons tous des comptes à rendre à nos employeurs. Et nous, au sein de la FMC, nous avons des comptes à rendre au ministère des Sports, ainsi qu’au sponsor, la Mauritius Commercial Bank (MCB). »

Avant d’ajouter que « J’estime que certaines choses n’ont pas été faites correctement par Jean-Hervé Louison. Il avait la responsabilité de soumettre des rapports sur son travail et, malheureusement, il ne l’a pas fait. Sans compter quelques manquements dans la planification de son travail. Il a peut-être minimisé l’importance de ce job qui est loin d’être une sinécure. Mais je n’ai aucune animosité envers lui. »

Trevor Court appeler à la rescousse ?

Il nous revient par ailleurs que la FMC a changé son plan de formation, en vue de la préparation pour les Championnats d’Afrique. En effet, le stage prévu en Turquie (1er-20 mars) a été annulé, et les coureurs de la sélection nationale se rendront en Afrique du Sud.

« À la base, nous avions opté pour un stage en Turquie au départ, parce que les frontières étaient fermées avec l’Afrique du Sud. Mais étant donné que ce n’est plus le cas, nous avons décidé qu’ils auraient été mieux de mettre le cap sur l’Afrique du Sud le 28 février et nous prendrons part au Tour du Cap (3-6 mars) auparavant connu comme le Tour of Good Hope, avec quatre étapes, à se mettre sous la dent, dont un contre-la-montre individuel. Après le Tour du Cap, la sélection s’entraînera sur place pendant une semaine, avant de s’aligner au Cape Town Cycle Tour (anciennement connu comme le Cape Argus) le 13 mars. Qui plus est, le coach sud-africain Trevor Court sera aux côtés de nos coureurs pour les encadrer durant cette période », fait ressortir l’homme fort du cyclisme local. Avant d’ajouter qu’il « était primordial pour nous de trouver un coach pour accompagner les élites, lors de ce stage et pour les Championnats d’Afrique. Il se trouve que le Sud-Africain, qui entraîne plusieurs coureurs mauriciens, était disponible », avance Michel Mayer. À titre d’information, Hanson Matombé mettra le cap très bientôt sur le centre mondial du cyclisme UCI à Potchefstroom en Afrique du Sud. Son stage sera sous la férule du directeur du centre, Jean-Pierre Van Zyl, jusqu’au mois de mars.

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