FOOTBALL: Patel rééditera-t-il le coup de 2003 ?

Il avait conduit le Club M à la consécration suprême en 2003 sur ses terres. Akbar Patel s’est vu confier la même tâche (il a repris sa veste d’entraîneur national en 2009) qui consiste avant tout d’effacer l’échec de 2007 à Tana pour reconquérir l’or à Mahé dans quinze jours.
En sept éditions des JIOI, la sélection mauricienne n’a jamais imposé sa supériorité en dehors de ses bases (4e en 1979 à La Réunion, finaliste en 1990 à Tana, demi-finaliste en 1998 à La Réunion et 4e en 2007 à Tana). D’où le défi de l’entraîneur national dans cette présente édition qui — en cas de victoire finale — écrira l’histoire en devenant le premier coach mauricien à conduire le Club M à la victoire à l’extérieur.
« En 2003, c’était rempli de challenges. Il y avait cette pression d’évoluer à domicile et de plaire au public. Nous pouvions compter sur des éléments d’expérience. Nous méritions notre triomphe. Cette fois, c’est une tout autre histoire. Une autre génération a pris le relais à celle de 2003. Elle compte beaucoup de talents, mais aura à confirmer sur le plan africain. Elle doit aussi être régulière et en mesure de répéter les performances », remarque Akbar Patel.
Pour le rendez-vous seychellois, les autorités (la MFA, le ministère de la Jeunesse et des Sports) et le directeur du Club M, Georges Chung Tick Kan, n’ont pas lésiné sur les moyens pour offrir une préparation adéquate à l’équipe nationale. Cette dernière est passée en mode professionnel depuis février dernier avec des séances quotidiennes, voire deux sessions de lundi à mercredi et une les deux autres jours.
Akbar Patel a également eu l’occasion de disputer plusieurs matches internationaux officiels et amicaux dont face à la République démocratique du Congo (préliminaires de la CAN 2012), la Fulham Academy, la sélection -23 ans d’Afrique du Sud, aux Orlando Pirates, Black Aces, Platinum Stars, à Tuks University et tout dernièrement face à la sélection de Mayotte.
Il est vrai que le bilan n’est pas flatteur avec seulement une victoire (1-0 contre l’académie de Fulham FC en mai) en douze sorties cette année. Mais Akbar Patel se défend et soutient avoir fait tourner le groupe pour donner la chance à un maximum de joueurs de côtoyer le haut niveau. D’où la soumission de la liste finale à la dernière minute.
Du costaud  en poule
« Je pense que nous avons eu suffisamment de frottements internationaux. Plus de moyens ont été mis à notre disposition. Je pense que le groupe est désormais plus homogène et enthousiaste. Le groupe est mieux physiquement ainsi que techniquement et tactiquement. J’ai aussi pu essayer les différentes options lors du dernier stage en Afrique du Sud. Les idées sont plus claires maintenant », soutient le coach mauricien.
De l’effectif 2011, on retiendra cinq éléments qui avaient connu la mésaventure malgache, à savoir les expatriés de La Réunion Jimmy Cundasamy (USS Tamponnaise), Jerry Louis (FC Avirons), Andy Sophie (JS St-Pierroise), Kervin Godon (St-Denis FC) et le “local” Bruno Ravina (ASPL 2000). Par contre, Cundasamy, Louis et Godon sont les trois seuls rescapés de l’épopée 2003. Le pro d’Oliveirense (D2 portugaise) Jonathan Bru sera également de l’aventure.
Des arguments qui pourront permettre au Club M d’être plus compétitif que quatre ans de cela et viser carrément la médaille d’or. « Nous travaillons pour ça. Ce sera difficile et il nous faut être au top lors de nos différents matches. Je pense à une bataille acharnée. Mais nous devrons retrouver notre place dans le foot indiaocéanique. Je constate aussi que le groupe sait se maîtriser dans les moments difficiles. S’il arrive à se surpasser comme ça a été le cas contre la RDC et en Afrique du Sud, je crois sincèrement qu’il pourra rivaliser avec n’importe quel adversaire », prévient l’entraîneur national.
Le Club M devra bien s’armer car la compétition ne s’annonce pas de tout repos dans cette poule A en compagnie de l’équipe hôte, les Seychelles, des Comores et des Maldives. Les Dallons, dirigés par Ralph Jean-Louis, n’ont pipé mot sur sa préparation, si ce n’est qu’ils étaient en Afrique du Sud en mai dernier et en Tanzanie la semaine dernière.
Les Comores seront renforcés par six neuf expatriés évoluant en France alors que les Maldiviens seront les grands inconnus de la compétition. Ils viennent avec une bonne réputation, comme en témoigne leur rang mondial malgré la débâcle face à l’Iran (0-4) le samedi 23 juillet à Téhéran dans les préliminaires de la zone Asie de la Coupe du Monde 2014 (match aller).
« Une poule compétitive, reconnaît Akbar Patel. Les Maldives seront les inconnues. Nous devrons les prendre très au sérieux vu qu’ils jouent régulièrement dans les compétitions asiatiques. C’est un adversaire à découvrir. Les Seychelles comme pays hôte seront doublement motivés. Les Comores sont en progrès, à l’image du nul face à la Libye dans la CAN 2012. Nous devrons jouer à fond. Chaque match constituera une finale. »
La poule B sera quant à elle composée de la tenante du titre, La Réunion, de la finaliste 2007, Madagascar, et de la médaillée de bronze, Mayotte. Un groupe de la mort.

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