Après ses déclarations contestables au sujet du Tribunal arbitral des Sports, le ministre des Sports, Stephan Toussaint, semble s’être mis dans une situation encore plus compliquée. Cela, à l’heure où il répondait à une interpellation du député du MMM, Franco Quirin, le 11 juillet à l’Assemblée nationale, liée à un test antidopage qu’un haltérophile aurait évité le 7 juillet. Si le ministre a indiqué qu’aucun test n’était prévu à cette date et encore moins qu’un athlète s’est « sauvé », en revanche, certaines sources au sein de la Fédération mauricienne d’haltérophilie (FMH) disent, elles, le contraire ! Stephan Toussaint a-t-il été mal renseigné ou a-t-il omis de dire la vérité sur ce dossier ? C’est la question qui demeure.
Franco Quirin avait voulu savoir du ministre Toussaint s’il était au courant que, lors d’un contrôle hors compétition qui s’est tenu, selon ses informations, le 7 juillet, « un des haltérophiles sélectionné a quitté les lieux, c’est-à -dire le camp d’entraînement, avant même de se faire tester. » Stephan Toussaint a été catégorique dans sa réponse: « Je demanderai à l’honorable membre de bien vouloir vérifier ses informations puisque ce qu’il est en train de dire n’est pas correct. J’ai reçu la même lettre anonyme cher ami, et je peux vous dire qu’il n’en est pas question. Il n’y a jamais eu de tests prévus pour vendredi et donc s’il n’y a pas eu de tests pour vendredi, il n’y a pas eu d’athlète qui s’est sauvé. »
Si l’affaire semblait être close suivant cette affirmation de Stephan Toussaint le 11 juillet, en revanche, dans les milieux concernés, on a eu de cesse de questionner la posture du ministre. D’autant que certaines sources affirmeraient que des tests auraient bien été effectués sur des haltérophiles ! Si tel est le cas, il faudrait alors savoir si Stephan
Toussaint a été mal renseigné. Ou a-t-il omis de dire la vérité ?
Car si on se fie à sa réponse, le ministre des Sports a fait comprendre devant le Parlement que la démarche du député Quirin n’était « pas correcte ». En somme, que les informations de ce dernier se devaient d’être vérifiées.
Cette affaire doit désormais être tirée au clair et dans le plus bref délai. Car, s’il est confirmé, comme l’affirme Stephan Toussaint, qu’il n’y a pas eu de tests antidopage le 7 juillet, Franco Quirin aura alors à assumer ses responsabilités. Mais si ses informations indiquent que des haltérophiles ont bien été testés ce jour-là , comme avancent aussi, avec force, certains au sein de la fédération, il faudra à ce moment que Stephan Toussaint vienne expliquer le pourquoi et le comment de cette affaire.
Ce qui est sûr, c’est que cette affaire est loin d’être terminée, surtout sur un dossier d’haltérophilie qui commence sérieusement à peser au Parlement. En effet, on se souvient de la décision controversée de la FMH de recruter à nouveau le directeur technique national roumain, Urdas Constantin. Cela, dit-on, sur une proposition du…ministère des Sports. Alors que pourtant l’ancien comité directeur de la fédération avait officiellement objecté, en novembre 2021, à son recrutement !