Ce sont des élections qui se sont tenues en sourdine, le 11 juillet au dojo de Grande-Rivière-Nord-Ouest. Celles de la Fédération mauricienne de judo (FMJ) qui a consacré Josian Valère pour un troisième mandat de suite à la présidence ! Aussi étonnant soit-il, c’est sans tambour ni trompette que ces élections ont eu lieu, qui plus est, sans une digne couverture médiatique ! La presse a-t-elle été invitée à couvrir ces élections ? Ce n’est bien après que les résultats ont été publiés dans un quotidien. Ce qui est aussi certain, c’est que les 18 clubs qui peinent injustement à obtenir une affiliation depuis mars 2019 ont été stupéfaits d’apprendre la nouvelle de ces élections. Cela, alors même que le ministère de la Jeunesse et des Sports a convoqué une série de réunions, cette année, dans le but de régulariser leur situation !
Week-End avait eu vent, tard samedi dernier, que des élections avaient eu lieu à la FMJ, mais sans avoir la confirmation d’où les questions évoquées dans notre rubrique “Points Chauds”. C’est désormais officiel. Josian Valère cumulera bien un troisième mandat de suite à la présidence de cette fédération et ce, jusqu’en 2029 ! Deux de ses fidèles, nommément Jean-Noël Leste et David Prosper font aussi partie de la nouvelle équipe. Le premier agira comme secrétaire, tandis que le second sera le trésorier de la fédération.
L’organisation de ces élections a surpris plus d’un, d’autant que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Deven Nagalingum, avait pourtant opté pour la voie diplomatique en convoquant Cassis Fraternel Judo Club et la fédération à la même table des discussions. Trois rencontres ont même eu lieu à l’issue desquelles des propositions ont été faites, notamment affilier les 18 clubs qui sont injustement pénalisés depuis mars 2019. Malheureusement, la FMJ est allée de l’avant tout en décidant délibérément de laisser sur la touche, une fois encore, ces clubs !
Contacté, Joseph Mounawah, président de Cassis Fraternel, se dit choqué. « J’ajouterai même que c’est un drame pour la discipline ! » Car, c’est la troisième fois que ces 18 clubs se retrouvent hors-circuit. « Nous avions été convoqués aux élections de janvier 2019 sans pour autant avoir l’opportunité de présenter des candidats. Cela, compte tenu du fait que nous n’avions pas été invités à participer aux élections régionales ! Dans ces conditions, nous avions verbalement fait savoir au Caretaker Committee que nous ne pouvions cautionner une situation où nos droits avaient été
lésés », fait-il ressortir.
Ce qui dégoûte encore plus Joseph Mounawah, c’est que le ministre Nagalingum a fait preuve de bon sens en essayant d’accommoder les 18 clubs par le biais des discussions cette année. « Malheureusement, certains ont décidé de faire affront au ministre. Il faut désormais lui demander ce qu’il pense de la démarche de la FMJ », avance-t-il avant de préciser: « Le ministère et nous-mêmes avons finalement perdu notre temps. Est-ce que la fédération était disposée à corriger l’injustice faite à plus de 300 jeunes depuis mars 2019 ? Je ne le pense pas. Au cas contraire, le président de la FMJ, Josian Valère, aurait fait l’effort d’être au moins présent à l’une des trois réunions tenues cette année au ministère des Sports ! »
Des jeunes à nouveau privés de facilités
Pour conclure, le président de Cassis Fraternel se demande si les élections du 11 juillet ont été supervisées par le Comité olympique mauricien ? Si tel est le cas, est-ce le premier vice-Président, Richard Papie, qui était présent ? « Nous aurions aussi aimé savoir si un ancien cadre de la fédération, activement engagé en politique, était présent à ces élections ? Si oui, est-ce que la Sports Act 2016 lui permet cela ? », se demande-t-il.
Aussi, aimerait savoir Joseph Mounawah, quand les élections régionales ont été organisées et qui sont ceux qui y ont été élus ? « De toute ma carrière, je n’ai jamais vu des élections se tenir dans un tel silence. Est-ce que les représentants ont été convoqués selon les dispositions de la loi sportive ? Ce qui est certain, c’est que plus de 300 jeunes se retrouvent une fois encore à la rue pour une traversée qui va durer 11 ans. Qui plus est, ils seront à nouveau privés des facilités offertes par l’État ! Est-ce cela la définition de promotion du sport et l’épanouissement sain des jeunes ? Ce qui est inquiétant, c’est que nombre de jeunes ont préféré arrêté le judo par la faute de la FMJ occasionnée justement par notre non-affiliation », déplore-t-il.
Les questions posées dans la rubrique “Points Chauds” concernant la présence de gros bras dans l’enceinte du dojo de GRNO prennent désormais sens. La FMJ a bien tenu ses élections sans pour autant écouter le ministre Deven Nagalingum et permettre ainsi aux 18 clubs pénalisés d’être aussi des parties prenantes. Cela, dans un élan sportif et d’encourager de centaines de jeunes vers la pratique d’une activité saine !
Judo – Assemblée générale le 11 juillet : Élections en sourdine et 3e mandat de président pour Josian Valère !
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