Les handisportifs Noemi Alphonse et Cédric Ravet sont engagés ce matin à 8h (heure mauricienne) au Sanlam Cape Town Marathon. Une course à l’issue de laquelle le vainqueur se verra remettre un chèque de 50 000 rands, soit environ Rs 120 000.
Le deuxième et le troisième se verront, eux, remettre une récompense de Rs 60 000 et de Rs 30 000 respectivement. Soulignons que les organisateurs sud-africains ont mis le paquet pour faire de ce marathon une réussite en invitant des grands noms du marathon mondial. L’objectif étant de faire inscrire cette course au très célèbre World Abbott Majors qui regroupe les marathons de New York, Boston, Chicago et Londres entre autres.
Les deux mauriciens sont fins prêts pour disputer ce marathon, soit le deuxième pour Noemi Alphonse après sa troisième place de juin dernier au Grandma Marathon de Duluth de Minnesota aux États-Unis, et surtout le premier de sa carrière pour Cédric Ravet. « Je n’ai jamais été intéressé à faire du 42 km et c’est le cas toujours. C’est long et cela vous use physiquement et psychologiquement, d’autant qu’on doit rester scotché à notre fauteuil pendant ce très long parcours », fait-il ressortir.
Reste qu’il s’est finalement laissé convaincre par son entraîneur, Jean-Marie Bhugeerathee. Cela, dans le cadre de sa préparation en vue de décrocher une qualification pour les Championnats du monde de 2023 d’abord puis aux Jeux olympiques de 2024 à Paris. « Jean-Marie m’a bien expliqué les bienfaits du marathon, notamment au niveau de l’endurance. Il y a aussi l’aspect psychologique. On va donc se jeter à l’eau et voir ce que cela donnera », dit-il. L’objectif de Cédric Ravet sera de terminer les 42 km et ensuite d’essayer de rouler en 1h et 45 minutes.
Pour sa part, Noemi Alphonse avoue son impatience de disputer son deuxième marathon de haut niveau. « Nous sommes prêts et avons d’ailleurs tout fait pour arriver à ce niveau de forme requis pour ce genre de course », déclare-t-elle. Son objectif premier est d’essayer de rouler, une fois encore, sous les 2 heures, même si la configuration du parcours ne sera pas le même qu’à Duluth. Lors de cette course, la Mauricienne avait réalisé une grosse performance en bouclant les 42 km en 1h35”14 derrière les stars mondiaux et Américaines Jenna Fesemyer (1h33”50) et Susannah Scaroni (1h27”31), championne paralympique du 5000m à Tokyo.
Cette fois encore, elle tentera d’accrocher un podium. « Comme toute sportive de haut niveau, on se doit toujours de viser plus haut. Du moins, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour réaliser la meilleure performance », fait-elle remarquer. Même si elle dit ne pas ressentir la pression, elle avance tout de même que la situation sera toute autre à l’approche du départ. « Ce sera une belle course et qui plus est, très relevée. Avec la Brésilienne Vanessa De Souza — 6e au marathon de Londres — et que je connais très bien, on va essayer de s’entraider sur tout le parcours, afin de réaliser la meilleure performance », souligne-t-elle.
Pour sa part, Jean-Marie Bhugeerathee se dit confiant en une bonne performance de ses athlètes. « Nous avons fait ce qu’il faut pour être dans les meilleures dispositions. Si Cédric sera à son premier marathon, en revanche, Noemi tentera de rouler une fois encore sous les 2 heures. Ce qui est possible avec le plateau relevé de la course. Malheureusement, la Britannique Eden Rainbow-Cooper ne sera pas de la partie comme initialement prévue après avoir contracté la covid », avance-t-il.
Pour conclure, Jean-Marie Bhugeerathee dira que les organisateurs ont investi gros pour faire de cette course un succès en marge d’une éventuelle inscription au calendrier des World Abbott Majors. « Hormis les stars en handisports, les organisateurs ont aussi fait du marathon chez les valides une épreuve de très haut niveau avec la présence des Kenyans et autres Érythréens », conclut-il.