Parlement Menace de sanction du CIO : Deven Nagalingum pas disposé à rencontrer des personnes “who are using dirty money”

Après le meeting du 1er mai à Rose-Hill, la question de la menace brandie par le Comité international olympique (CIO) a été, cette fois, portée à l’Assemblée nationale mardi. C’est l’ancien député du MMM et siégeant désormais en indépendant, Franco Quirin, qui a interpellé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Deven Nagalingum, sur cette affaire. Il demandait, entre autres, au ministre de réunir le Comité olympique mauricien (COM) et la Mauritius Tennis Federation (MTF) afin de trouver une solution à ce litige et ainsi éviter au sport mauricien une suspension internationale. Deven Nagalingum a précisé qu’il n’était pas disposé à rencontrer des personnes “who are using dirty money” tout en expliquant qu’une telle démarche n’était, pour l’heure, pas appropriée compte tenu du fait que ce litige est actuellement traité en Cour Suprême.

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On sait désormais que le gouvernement a, par le biais du ministre Deven Nagalingum, adressé une deuxième correspondance au CIO, après celle du 21 mars dernier. Dans cette première missive, le gouvernement avait tenu à porter à la connaissance du CIO le non-respect de la Sports Act 2016 et de la Charte olympique par le COM, mais également son fonctionnement et l’existence des fédérations fictives.

Le ministre Nagalingum a donc précisé, mardi au Parlement, qu’une deuxième lettre a été envoyée au CIO, après avoir pris connaissance, le 16 avril, de la menace de sanction contre le sport mauricien. Le but était surtout de faire comprendre au CIO que la présente situation — renvoi des élections du COM par deux fois — était due à un conflit interne entre les membres du COM et non pour une quelconque ingérence du gouvernement. Deven Nagalingum a réaffirmé la volonté du gouvernement à collaborer avec le CIO pour des free and fair elections au sein du COM.

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Franco Quirin a voulu alors savoir comment le ministre comptait éviter une suspension. Ce à quoi Deven Nagalingum a répondu: “We shall cross that bridge when we come to it” tout en précisant que le ministère agit selon les conseils de ses hommes de loi et que, pour l’heure, « nous devons respecter notre Cour de justice ». Non satisfait de cette réponse, Franco Quirin a demandé au ministre, s’il n’était pas de son devoir de convoquer le COM et la MTF pour trouver une solution à ce problème. Deven Nagalingum a insisté qu’une telle démarche n’était, pour l’heure, pas appropriée en raison de l’affaire qui est en Cour et indique: “so how can we meet with these people”.

Le ministre des Sports a ensuite lancé une pique à son ancien camarade de parti pour faire comprendre que ce dernier avait lui-même critiqué cette situation dans le passé. “And today you are telling me to meet with people who are using dirty money. Up to you but not me !” Franco Quirin dit comprendre la situation et « que je ne suis pas en train de défendre ceux qui sont en train de finir le sport à Maurice, au contraire ». Il a soutenu qu’il faut mettre de l’ordre dans le sport, mais que cela ne se fasse pas au détriment de l’intérêt des athlètes. « Il faut trouver une solution, je ne suis pas là pour dire qui a raison, qui a tort, je laisse le choix à l’honorable ministre…C’est lui le ministre, c’est à lui de prendre des bonnes décisions…»

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Pour conclure, Franco Quirin a voulu savoir si le mouvement sportif mauricien peut s’attendre, dans les jours à venir, à une sortie de crise, qui demeure, selon lui, son seul souci. Deven Nagalingum est demeuré sur sa position, en réaffirmant que l’affaire est en Cour et qu’il va falloir patienter.

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