PREMIER LEAGUE: Chelsea met fin à l’expérience Villas-Boas

 
Chelsea a mis fin à l’expérience Andre Villas-Boas en limogeant, dimanche, pour insuffisance de résultats, le jeune entraîneur portugais, arrivé à Londres à la surprise générale l’été dernier.
L’ex-entraîneur du FC Porto, âgé de 34 ans, n’a pas survécu à l’embarrassante défaite des « Blues », 1 à 0, samedi à West Bromwich en Championnat d’Angleterre et, plus généralement, à l’accumulation des contre-performances et à la dégradation de l’ambiance au sein de l’effectif.
La division du groupe entre pro et anti Villas-Boas était devenue un secret de polichinelle ces dernières semaines alors que la situation sportive se détériorait: une victoire seulement en sept matches toutes compétitions confondues et trois succès en douze journées de Premier League.
Il y a quelques jours, le défenseur brésilien David Luiz avait ainsi conseillé à Frank Lampard, apparemment l’un des plus remontés contre le manager, de se contenter « d’écouter les consignes et de les appliquer », dans une interview à un journal portugais.
Ce départ prématuré signe l’échec du pari tenté par le patron de Chelsea, Roman Abramovich, qui espérait avoir trouvé un « Special Two » en la personne de Villas-Boas, après avoir triomphé avec le « Special One » José Mourinho, recruté lui aussi chez les champions du Portugal en 2004… puis évincé trois ans plus tard.
Le milliardaire russe avait créé la sensation en recrutant cet entraîneur au CV bien court, malgré ses succès de la saison 2010-2011 avec le FC Porto (Championnat et Coupe du Portugal, Europa League), et dépourvu d’expérience de joueur de haut niveau, pour succéder à une lignée de managers prestigieux: Mourinho, Luis Felipe Scolari, Guus Hiddink ou encore Carlo Ancelotti, le dernier à avoir été remercié au printemps 2011.
 
Di Matteo assure l’intérim
La tâche de Villas-Boas, placé à la tête d’un effectif vieillissant, n’était pas aisée. Courageux, le jeune Portugais a tenté de mener la transition au pas de charge en écartant des joueurs comme Nicolas Anelka, parti en Chine au mercato d’hiver, le Brésilien Alex, engagé par le PSG, ou encore Florent Malouda, Fernando Torres et Frank Lampard, souvent relégués sur le banc des remplaçants, ce qui a eu le don d’agacer certains cadres.
Plutôt que de laisser pourrir la situation, Abramovich a décidé de trancher dans le vif pendant qu’il était encore temps. Car si le titre national est depuis longtemps perdu, avec vingt points de retard sur le leader Manchester City, les « Blues » ont encore la possibilité de sauver leur saison.
Ils doivent pour cela commencer par se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe d’Angleterre, mardi à Birmingham, puis surtout retourner la situation en huitième de finale de la Ligue des champions la semaine prochaine à Stamford Bridge après la défaite 3 à 1 à Naples au match aller.
Il s’agira ensuite de reprendre place parmi les quatre premiers du Championnat afin de participer à la prochaine Ligue des champions. Chelsea est pour le moment cinquième à trois points d’Arsenal.
En attendant la nomination d’un successeur à Villas-Boas, c’est l’Italien Roberto Di Matteo, l’adjoint du Portugais, ancien joueur du club, qui sera à la tête de l’équipe, a priori jusqu’à la fin de la saison.
Les spéculations sur l’identité du prochain manager -le 8e depuis la prise de pouvoir d’Abramovich en 2003- ont immédiatement commencé, José Mourinho étant le favori, talonné par Rafael Benitez et Fabio Capello.

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