- Le défi spectaculaire de cette passionnée de sport qui s’attaque à un Tour de l’île pédestre long de 275 km, ce vendredi
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Tina Staub n’a pas froid aux yeux. Ce n’est pas donné à tout le monde de s’attaquer à un Tour de l’île pédestre, mais cette petite dame de fer est plus que jamais sereine. « J’ai fait mon choix ; pas de place pour la nervosité. Je me sens confiante », indique celle qui a un message FORT à faire passer aux femmes. « La liberté d’être qui l’on est sans se soucier du qu’en-dira-on. » D’ailleurs, la cause est noble étant donné que Tina Staub s’est greffée à l’ONG Chrysalide (centre résidentiel pour femmes situé à Bambous, aidant les femmes toxicomanes à quitter le cycle infernal, des substances et à les reconstruire). « Cela fait 4 ans que j’associe une cause caritative à mes courses. Là, j’ai eu un gros coup de cœur pour Chrysalide. Etant une femme et maman à la fois, je me sens plus que concernée par la démarche de cette ONG, venant en aide aux femmes vulnérables voulant se reprendre en main. Je pars du principe que nous, êtres humains, avons tous nos moments de faiblesses mais que le plus important, c’est de se relever », confesse notre interlocutrice qui en tant que femme épanouie, profite pleinement de la vie. « Je fais aussi cette course, pour mon fils Loveysh, âgé 12 ans et atteint de la trisomie 21. Il est ma source de motivation. C’est durant le confinement que je me suis lancé ce défi personnel. »
Tina Staub souhaite d’ailleurs récolter Rs 275 par personne, ce qui représente Rs 1 pour chaque kilomètre parcouru. Le but étant de recueillir un minimum de Rs 275,000 pour permettre à Chrysalide d’aménager l’espace extérieur de son centre à Bambous. À noter que la levée de fonds se fait à travers Small stepsmatters – plateforme de social crowdfunding, permettant à des ONG et des particuliers de soumettre des demandes de financement pour des projets précis. Cette passionnée de trail pourrait bien devenir la première femme à réaliser cet exploit depuis Yan de Maroussem en 2012, qui avait bouclé un Tour de Maurice en courant long de 207,5 kilomètres en 26h45.
« J’ai toujours été attirée par les longues courses. Je m’étais inscrite cette année sur le Tor des Géants qui devait avoir lieu en France, au mois de septembre. Le Tour de Maurice comptait comme un entraînement pour la préparation du Tor. Toutefois, le Tor des Géants a été annulé en raison de la pandémie du Covid-19, c’était comme une évidence de s’attaquer au tour de l’île. Qui plus est, avec l’aide de mon époux, nous avons fait un repérage des routes côtières », avoue-t-elle.
De l’endurance à en revendre
« Mon mari, à maintes reprises a partagé avec moi cette expérience inoubliable qu’il a vécu en 2012 avec Yan de Maroussem (ayant accompagné ce dernier sur la fin de son Tour de l’île). Je me suis dit que le moment était venu. D’ailleurs, grâce à l’appui de Yan de Maroussem, j’ai bénéficié d’un entraînement structuré, exclusivement sur du bitume », ajoute cette amoureuse de trail, qui a participé à plusieurs courses à l’île sœur, Madagascar et à Maurice. La vie de Tina Staub est rythmée par le sport. « Mon passe-temps, c’est le sport (rires). Ma vie est conditionnée ainsi. D’ailleurs, je suis actuellement une formation de sport d’endurance. »
De l’endurance, il lui en faudra pour compléter ce Tour de Maurice pédestre. En sus de sa préparation en plein air, Tina Staub bénéficie aussi des bienfaits du centre sportif Sparc situé à Uniciti.
« J’y fais mes entraînements spécifiques pour l’ultra trail. À Sparc, j’ai tous les équipements qu’il me faut. J’arrive à réaliser par exemple l’entraînement fractionné qui me permet de développer d’autres qualités physiques que l’endurance de base et d’accroître ma vitesse ou mon entraînement en montée, sur le Powermill. Je trouve qu’il est difficile en général pour les femmes de s’entraîner en outdoor, à cause d’un manque de sécurité. Mais à Sparc, j’ai trouvé le lieu idéal pour m’entraîner pour mes courses. »
Tina Staub en a sous les pieds. Il faut aussi du courage, du cran et l’esprit aventureux pour se lancer dans une pareille croisade. Vendredi tout est permis à Sparc, sur une distance de 275 km, en empruntant un maximum de routes côtières. Bonne chance Madame !
Le départ donné au centre sportif Sparc, Uniciti, à 14 heures, avec l’objectif de rallier son point de départ dans l’après-midi du dimanche 30 août