Dans notre courrier : Lettre ouverte à la GRA

En tant qu’amoureux du sport hippique, je me dois de vous adresser cette lettre afin de conscientiser l’opinion publique sur le danger qui nous guette. Ces quelques lignes sont aussi pour les politiciens, qu’ils soient orange, rouge, bleu ou mauve, mais elles doivent aussi interpeller les honnêtes citoyens, ceux qui sont disposés à se battre pour une île Maurice meilleure. Merci de les publier, car, nous les turfistes, nous en avons assez avec cette politique « dominere » à l’égard du Mauritius Turf Club.

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La dernière lettre de la Gambling Regulatory Authority au Mauritius Turf Club Sports and Leisure Ltd est une indication claire et nette que si on n’est pas du même bord politique que ces messieurs du gouvernement, on n’a pas le droit d’être membre d’une institution, voire de la diriger. Ainsi, la GRA veut barrer la route à l’actuel président du MTCSL, Jean-Michel Giraud, l’accusant d’être a « Politically Exposed Person ». Nous ne savons pas s’il faut en rire ou en pleurer. Mais c’est une autre preuve que notre République, notre île Maurice, est en train de sombrer petit à petit dans le totalitarisme. Elle est malade.
Déjà, il y a quelques années, la GRA avait tout tenté pour s’opposer à la candidature de Frantz Merven comme administrateur, arguant maladroitement qu’il ne pouvait se porter candidat, car il avait des intérêts dans la loterie Joseph Merven. En 2018, le gouvernement MSM avait essayé d’intervenir par l’entremise d’un autre Administrateur pour qu’un certain Manoj Dassyne soit choisi comme candidat à la place d’Anoop Madhow, connu pour être un rouge. Tout cela démontre la petitesse d’esprit de ceux qui nous dirigent et qui sont supposés d’être des gens indépendants, respectables et au-dessus de tout soupçon.
Contrairement à tous ces membres de la GRA, y compris Dev Beekhary, Dhiren Dabee ou encore le président par intérim, Om Dabeedeen, Jean-Michel Giraud n’est pas un nominé politique. Il a été démocratiquement élu lors des dernières élections du MTCSL tout comme tous ses pairs qui l’ont par la suite choisi à l’unanimité pour être président. Contrairement à certains au sein de la GRA, il n’est ni un colleur d’affiches ni un béni-oui-oui, voire un lèche-bottes. Il a été le numéro un de United Basalt Products pendant des années et a siégé dans différents Boards d’Administration de plusieurs prestigieuses companies mauriciennes et a même dirigé la Fédération de tennis, sans oublier qu’il a été membre du Comité olympique de Maurice. Contrairement à ces messieurs de la GRA, il s’y connaît en matière hippique, car il a été non seulement propriétaire de chevaux, mais également Stable Manager de l’écurie Longchamp, avant de devenir commissaire et président du MTC pendant six années. Sa carte de visite parle d’elle-même et aucun membre de la GRA n’a réussi le quart du parcours de Jean-Michel Giraud.
Par ailleurs, le public turfiste s’étonne qu’une telle lettre, adressée tard dans l’après-midi de vendredi, ait pu atterrir aussi vite dans la presse, soit avant même que le Chief Executive Officer Mike Rishworth et le président Jean-Michel Giraud n’en prennent connaissance. C’est là une preuve que certains ont un « hidden agenda » et essayent de chercher la petite puce. Ils n’ont pas encore digéré la sévère défaite de l’équipe présentée par Kamal Taposeea-Michel Lee Shim aux dernières élections du MTCSL. Il nous revient qu’une somme colossale (plus de Rs 4 millions) a été dépensée pour s’assurer de l’élection du tandem Rajesh Servansingh-Henri Le Blanc, mais celui-ci est retourné bredouille à l’écurie, la queue entre les jambes.
Last but not least, pourquoi la GRA n’avait-elle pas fait état que Jean-Michel Giraud est « politically exposed » avant qu’il ne se présente aux dernières élections le 5 mars dernier ? Cela aurait évité à la GRA de tenir non seulement le MTCSL, mais également la communauté des turfistes, en otage. Les récents événements politiques et judiciaires nous ont démontré de quoi sont capables nos dirigeants politiques et leurs colleurs d’affiches, mais s’ils croient que les Mauriciens, en particulier les turfistes, se laisseront faire, ils se trompent grossièrement. Du reste, vous n’avez qu’à lire les commentaires sur les réseaux sociaux pour s’en rendre compte. La GRA, par le biais de Dev Beekhary, en a trop fait durant ces dernières années. Les Mauriciens sont plus que jamais derrière le président du MTCSL et derrière Mme C. Ringadoo qui, elle aussi, est devenue une cible de la GRA. La nomination de celle-ci au sein de Board d’Administration du MTCSL a poussé Dev Beekharry à monter sur ses grands chevaux, car il aurait laissé entendre à ses plus proches collaborateurs que Mme C. Ringadoo constitue un gros danger pour lui, car elle en sait trop, beaucoup trop sur certains dossiers. Il veut ainsi bloquer cette nomination par tous les moyens et, pour mettre toutes les chances de son côté, il a fait appel, sans grande surprise, à quelqu’un qui veut rester dans l’anonymat, mais dont le nom est sur toutes les lèvres. Toutefois, le MTCSL a décidé de se battre afin de donner une chance au sport hippique de perdurer à Maurice. Nous ne pouvons que souhaiter bonne chance à toute l’équipe qui s’apprête à se dresser contre la mainmise de la GRA, et surtout contre tous ceux qui veulent faire de l’industrie hippique leur chasse gardée. Messieurs, bon courage, les turfistes sont avec vous.

A.C.

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