Eshan Jumun, député PTr : « Il faut recréer un climat de confiance entre les Mauriciens et le gouvernement »

Notre invité de ce dimanche est le député travailliste Eshan Jumun, élu en tête de liste au numéro 3. Dans l’interview qu’il nous a accordée, jeudi dernier, il revient sur les décisions prises par le gouvernement depuis novembre 2024 et commente plusieurs sujets d’actualité.

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O Est-ce que vous êtes conscient du mécontentement et de la déception grandissante des Mauriciens par rapport au gouvernement de l’Alliance ?

— Vous et moi vivons sur la même planète, dans le même pays, et je suis en contact avec les Mauriciens. Je ne peux, donc, pas venir dire que tout est en rose dans le pays et que tout va bien. Il existe un mécontentement généralisé dans le pays par rapport à ce que les gens attendaient et que nous avions promis pendant la campagne électorale. J’étais un de ceux qui étaient sur le front contre Pravind Jugnauth et son gouvernement, qui avaient pris les institutions en otage en les pourrissant. Quand il y a eu la grève de la faim contre le prix de l’essence, je suis allé dire que les prix étaient trop élevés, qu’il fallait les baisser, et que nous allions le faire dès notre arrivée au pouvoir.

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O Le prix de l’essence n’a pas baissé comme promis et vous allez me sortir la grande excuse du gouvernement : il ne savait pas à quel point son prédécesseur avait vidé la caisse !


— Je ne vais pas vous dire ça. Quand nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons eu à faire face au problème du 14ème mois à payer, ce qui était une promesse électorale…

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O…faite en 4ème vitesse en réaction à ce que Pravind Jugnauth avait annoncé et qui était démagogique.

— Il fallait faire cette promesse pour remporter les élections, et j’ai été de ceux qui ont été pour. Nous pensions alors que si Padayachy, le ministre des Finances, disait qu’on pouvait le faire, il n’y avait aucun problème pour ne pas honorer la promesse électorale, nous aussi. Je pensais que si nous baissions le prix de l’essence dès notre arrivée au pouvoir, nous aurions créé un feel good factor et scellé un pacte de confiance avec les Mauriciens. Nous ne l’avons pas fait : c’était une erreur. Puisque cette promesse n’a pas été respectée, je passe aujourd’hui avec mes collègues pour un menteur, quelqu’un qui ne tient pas ses promesses, un voleur de pension, et je suis obligé d’assumer, malgré moi.

O Mais pourquoi est-ce que le gouvernement n’est pas capable de justifier ses décisions en communiquant bien, ce qui fait que vous êtes passés du stade d’attaquant, avant les élections, à celui de défenseur, depuis !?

— C’est vrai que nous sommes sur la défensive parce qu’il faut aller expliquer pourquoi nous n’avons pu tenir nos promesses, et on nous fait écouter ce que nous avions dit et promis pendant la campagne. Et puis, les Mauriciens se focalisent sur ce que nous n’avons pas pu faire, en mettant de côté tout ce que le gouvernement fait bien, et il a fait de bonnes choses. Mais ce que nous ne savions pas c’est que les prévisions du précédent budget étaient délibérément faussées. Mais là où les choses sont rendues plus difficile encore pour le gouvernement de l’Alliance, c’est…


O…quand il a reporté l’âge de la pension de 60 à 65 ans, ce qui n’était pas inscrit au programme. Quand vous avez voté cette mesure dans le budget, vous étiez conscient du mécontentement qu’elle allait provoquer ?

— Il faut souligner que je n’étais pas à Maurice lors de la présentation du budget. Ma première déclaration, quand je suis rentré, a été un post sur ma page pour dire que je n’étais pas d’accord avec cette mesure, qu’il y avait des gens qui attendaient cette pension, qu’ils avaient fait provision pour. D’autres députés ont aussi dit leur sentiment et un comité a été constitué, ce qui a permis de modifier certaines choses…


O…après la mort, la tisane ! Est-ce qu’il n’aurait pas été plus logique que ce comité soit nommé avant la présentation du budget, pendant sa préparation, plutôt qu’après ?

— Vous avez raison. Il aurait dû avoir des consultations et un comité avant pour préparer l’opinion publique. Mais c’était trop tard, à tel point qu’aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un me dire : to finn kokin mo pension. Et croyez-moi, ça fait mal.

O Quelque part sur l’essence et la pension, le gouvernement de l’Alliance a, pour reprendre une expression de Pravind Jugnauth, fauté !


— Ne comparez pas ce qui n’est pas comparable, s’il vous plaît ! Le gouvernement de l’Alliance a agi en responsabilité, car il n’aurait pas eu de problème immédiat en ne touchant pas à l’âge de la pension aujourd’hui, mais seulement dans cinq ans. Le gouvernement a accepté de devenir impopulaire en prenant une décision aujourd’hui pour éviter un chaos demain. Si nous voulons réussir demain…


O …c’est-à-dire se faire re-élire aux prochaines élections ?

— Les prochaines élections sont dans quatre ans, et je ne sais pas si je serai alors en bonne santé, si je serai candidat. Ce qui m’importe, c’est d’améliorer la qualité de vie des Mauriciens, c’est d’arrêter d’entendre dire que nous n’avons pas tenu les promesses, que nous sommes des voleurs de pension. Même si je ne suis pas au cabinet, de faire tout pour faire avancer et réussir le pays.

O Est-ce que quand vous dites que vous ne faites pas partie du cabinet, c’est sur un ton de regret ?


— Pas du tout ! J’ai la liberté de m’exprimer et je le fais, et j’ai la confiance du Premier ministre. Il y a des manquements et ce n’est pas un secret, les ministres ne sont pas parfaits, mais on ne peut se contenter de dire « zot bann voler pension ! ».


O …cette phrase semble vous avoir marqué…
–

…il y a de quoi parce que je ne suis pas le politicien qui est insensible à ce que l’on dit de lui et sur lui.

O Vous l’avez dit : dans l’opposition, vous étiez sur le terrain un des principaux dénonciateurs de scandales impliquant ministères et institutions au Parlement et sur les réseaux sociaux. Depuis que vous êtes au gouvernement, on vous entend moins, pour ne pas dire pas du tout : il n’y a plus de scandales depuis que l’Alliance du Changement est au gouvernement ?

— Si je faisais partie du gouvernement, il y aurait, sans doute, des choses que je n’aurais pas pu dire publiquement. En tant que simple député, je suis toujours sur le terrain, mais je n’ai pas à alerter l’opinion publique pour faire réagir et trouver des solutions aux problèmes. Avant, il fallait faire du bruit pour se faire entendre ; aujourd’hui, je parle directement avec les responsables et nous trouvons des solutions aux problèmes tous les jours. Il est possible que je dise moins de choses en public, mais croyez-moi je le fais dans les instances du gouvernement et du parti, et j’obtiens des résultats. Je reçois au moins une quarantaine de doléances chaque jour parce qu’il y a encore des problèmes qui existent et qui prennent du temps à être solutionnés.
O Donnez-moi un exemple concret de ces problèmes qui prennent du temps à régler.
– Prenons l’exemple de la police : en 9 mois, beaucoup de ses hauts gradés ont été interpellés, arrêtés. Ses chefs comme des ACP, des CI sont ceux qui doivent donner des directives à leurs subordonnés, qui sont des centaines. Cette situation existe aussi dans d’autres institutions et il faudra un peu de temps pour remettre de l’ordre dans la machine pour la faire fonctionner en changeant le mind set des fonctionnaires en vigueur au cours des années Jugnauth. Et au lieu de travailler sur la remise en ordre, nous sommes contraints d’expliquer, de justifier ce que nous n’avons pas pu faire. Je pense qu’il faut nous concentrer sur les avenues et les nouveaux pôles de développement dans lesquels nous pouvons produire de la richesse pour arriver à créer, à recréer un climat de confiance entre les Mauriciens et le gouvernement. Et je crois que pour retrouver cette confiance perdue, il faut, si les possibilités existent, faire marche arrière sur l’âge de la pension et retourner à ce qui existait avant.


O Vous vous rendez-compte que vous êtes en train d’aller à contre-courant d’une politique que le gouvernement défend depuis le budget !?

— C’est mon opinion personnelle qui n’engage que moi. Mais ceci étant, les explications qui nous ont été données font comprendre qu’il s’agit d’un dossier compliqué. Il faut faire une reforme de la pension, c’est inévitable, le problème venant du fait que nous ne l’avons pas dit avant, et nous n’avons pas fait des consultations. Mais si nous arrivons à faire ce qu’il faut, à mettre de l’ordre, à créer de nouveaux pôles de développement, nous allons inverser la situation et retrouver la confiance des Mauriciens. Nous faisons des choses pour mettre de l’ordre, mais les Mauriciens sont focalisés sur ce que nous n’avons pas pu faire et ne se préoccupent pas de ce que nous avons hérité. Savez-vous que le record section des dossiers des malades de l’hôpital Victoria doit fonctionner avec 118 personnes, mais a été réduit sous l’ancien gouvernement à 68 personnes seulement, et je ne vous dis pas comment sont gardés les dossiers…

O Je suis d’accord avec vous, mais est-ce que le gouvernement va passer le temps à dire « bann la na finn faire ça », au lieu de mettre ou remettre de l’ordre dans le système pour le faire fonctionner !?

— C’est ce que nous sommes en train de faire en digitalisant le système, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a aussi le problème du personnel réfractaire au changement, mais vous avez raison : c’est à nous de trouver des stratégies en place pour regler les problèmes. Mais il faut du temps pour le faire, et nous avons besoin de temps, et nous avons surtout besoin de ne pas avoir la population contre nous. Les dernières élections l’ont prouvé une fois encore : quand le Mauricien n’est pas content d’un gouvernement, il le jette sans regret. Cela nous arrivera peut-être dans quatre ans ; en attendant, donnez-nous les moyens de faire notre travail, de mettre en place les réformes, d’apporter les changements en n’étant pas systématiquement contre nous, contre les ministres qui se démènent, travaillent sans relâche, maîtrisent les dossiers, trouvent des solutions. Je demande aux Mauriciens de ne pas être systématiquement négatifs contre le gouvernement.


O Combien de temps faudra t-il donner au gouvernement, dont les 100 premiers jours sont déjà passés ?

— Avant de récolter, il faut semer, et avant de le faire, il faut aller chercher les bonnes semences, préparer la terre, et après, il faut se dire que le récolte ne sera pas pour demain, peut-être même pas pour les prochaines élections. Mais il faut faire ce qu’il faut pour l’avenir du pays.

O On a bien compris : il nous faudra donner du temps au nouveau gouvernement. En attendant, abordons la question des nominations politiques. Dans l’opposition, vous avez été un des plus critiques sur les nominations jusqu’à ce que votre fille soit, elle-même, nommée en provoquant une controverse.

— Est-ce que ma fille n’a pas le droit d’être nommée à un poste, juste à partir de ses compétences…?

O …nous savons bien, Eshan Jumun, qu’elle a surtout été nommée parce qu’elle est votre fille !

— Je dois dire que j’étais mal à l’aise et embarrassé quand on m’a annoncé cette nomination, et je l’ai fait savoir à qui de droit. Quand elle a reçu sa lettre de nomination, ma fille voulait accepter, mais sans salaire. Quand la polémique a commencé, elle a décidé de son propre chef de décliner la nomination, et j’étais très fier d’elle. En général, la rue ne doit pas casser chaque décision du gouvernement, ce n’est pas possible, mais dans le cas de ma fille, la rue avait raison. C’est une leçon qui a été donnée à la classe politique et j’espère qu’elle sera retenue.

O Changeons de sujet et expliquez-moi comment la police peut aller interpeller un journaliste sans que le PM par intérim et l’Attorney General en soient informés !

— Je ne crois pas que dans n’importe quel pays un enquêteur de la police informe le PM p.i. de ce qu’il a l’intention de faire…

O …nous ne sommes dans n’importe quel pays, mais à Maurice, dont le gouvernement a fait campagne sur la liberté d’expression et contre les arrestations arbitraires…

— …ce qui s’est passé dans l’affaire Jasoodanand est inacceptable, mais elle a eu lieu et ne doit pas se reproduire. J’ai été responsable d’un journal et je ne sais combien de fois j’ai été convoqué au CCID pour une plainte contre un article avec le risque d’être arrêté. Je vais vous choquer en vous disant que malgré le fait qu’il soit intègre, compétent et ait une grande expérience, l’actuel Commissaire de Police n’est pas celui dont nous avons besoin aux Casernes Centrales. Il y a un problème.


O Quel problème : les subordonnés du CP ne suivant pas ses directives ?

— C’est ce que je constate. Il faut nous rendre à l’évidence : nous avons hérité d’une police dans la police. Comment voulez-vous que le CP Sooroojbally puisse faire fonctionner les Casernes Centrales alors que beaucoup d’officiers qui l’entouraient, qui discutaient avec lui du law and order dans le pays ont été arrêtés ou ont été suspendus ? Il y a un vide qui n’est pas comblé, ce qui explique un peu ce qui s’est passé avec le journaliste Jasoodanand. Il faut du temps pour mettre de l’ordre.


O Passons à autre chose : comment ce mauvais cinéma, qui se déroule au sommet de la Banque de Maurice, peut-il continuer ?

— Je ne crois pas que ce cinéma continuera longtemps. Je ne connais pas les détails de cette affaire, mais j’ai suivi les déclarations des protagonistes. Nous sommes en train de payer ce que l’ancien gouvernement a fait en termes de mauvaise politique économique avec le couperet de Moody’s qui nous menace…

O …excusez-moi, mais messieurs Sithanen et Sanspeur ont été nommés à la tête de la Banque de Maurice par le gouvernement du Changement !

— Ce cinéma-là ne nous fera pas du bien au niveau de Moody’s, et je suis sûr que le Premier ministre ne laissera pas cette situation perdurer.

O Dans ce climat sociopolitique un peu bizarre, le Vice-PM a lancé un débat sur la reforme électorale, qui surprend parce qu’il ne touche pas au best looser system et au recensement.


– Paul Bérenger est quelqu’un pour qui j’ai du respect et qui apporte beaucoup au gouvernement. Une bonne réforme électorale, comme il a l’habitude de le dire, figure dans le programme électoral de l’Alliance, et il est temps de lancer le débat et de laisser suivre son évolution. En ce qui concerne le best looser system, je vous rappelle que j’ai été député correctif et que je suis partisan de son maintien, parce qu’il a son importance dans l’île Maurice d’aujourd’hui. Je constate que l’éventualité d’augmenter le nombre de députés suscite déjà des réactions, mais les gens ne réalisent pas le problème que pose une circonscription avec 3 députés.

O Vous voulez parler de la rivalité, et je suis poli, qui a existé entre députés dans certaines circonscriptions de Port-Louis ?

— Je parle en général. Savez-vous le nombre de problèmes qu’il y a entre les 3 députés d’une même circonscription ? La cohabitation de 2 ou 3 députés dans une même circonscription, dans beaucoup de cas, pose problème, et cela ne date pas d’hier.
O C’est encore le cas aujourd’hui ?
– Cette situation est vécue au quotidien et je ne révèle aucun secret en disant cela, tout en soulignant je ne vise pas une circonscription en particulier. Le chef du gouvernement doit prendre du temps pour régler les petites guéguerres. Un adversaire politique vous attaque frontalement, tandis que, bien souvent, ceux de votre camp peuvent le faire dans votre dos, et ça fait mal. Heureusement, ce n’est pas le cas dans ma circonscription. Quand j’étais dans l’opposition, j’ai déjà vu un député de la majorité me donner des questions supplémentaires pour coincer un ministre qui était son collistier ! Je pense que pour régler le problème, l’idéal serait d’avoir 40 circonscriptions avec un député.

O Une question de politique internationale : Rezistans ek Alternativ demande que le gouvernement mauricien rompe ses liens diplomatiques et économiques avec Israël en signe de protestation quant à ce qui est en train de se passer à Gaza. Votre position sur cette demande ?


— J’ai déjà fait cette demande, et je souligne que la politique de Maurice est claire sur ce sujet : elle est contre ce qui se passe à Gaza et pour la politique à deux États. Déjà en 2009, le gouvernement travailliste mauricien avait gelé les liens diplomatiques avec Israël. Comment un être humain qui a des enfants peut accepter que l’on prive des enfants palestiniens de nourriture, d’eau et de médicaments, qu’on les mène à la famine pour les besoins d’une stratégie politico-militaire ? Comment pouvons-nous accepter ça !?

O Avez-vous le sentiment que les Mauriciens se sentent concernés par ce qui se passe à Gaza ?


— Quand je lis les commentaires sur ce sujet sur les réseaux sociaux, j’ai l’impression que pour beaucoup de Mauriciens, Gaza et la Palestine c’est un sujet islamique, alors que ce n’est pas le cas. C’est d’abord un drame humain.

O Question souvent posée : Est-ce que le gouvernement de l’Alliance ira au bout de son mandat ?


— C’est effectivement une question qui m’est souvent posée parce que les gens pensent que s’il y a rupture, je pourrais devenir ministre…

O …c’est une éventualité qui vous intéresse ?

— Bien sûr. Je serais plus en position de contribuer à mettre en place le programme gouvernemental que j’ai défendu pendant la campagne.

O Par conséquent, vous devez donc souhaiter la rupture de l’Alliance !

— Attentez, l’Alliance a été plébiscitée par la population avec 60 zéros. C’est une alliance de 4 partis qui a été élue. Si nous travaillons ensemble, nous pouvons changer ce pays en mieux. Mais nous ne pourrons pas réussir si nous n’avons pas le soutien de la population, si nous n’arrivons pas à reétablir un contrat de confiance avec la population.

O Quelle est cette histoire d’un de vos ex-employés qui vous poursuit pour rupture de contrat en tant que propriétaire de Sunday Times ?


– Sunday Times ne paraît plus en version papier, et nous avons dû nous séparer de beaucoup de collaborateurs avec compensation. Mais une de ces personnes pense que du fait que nous ne l’avons pas gardée pour la version online de Sunday Times équivaut à une rupture de contrat et a déposé une plainte au ministère du Travail. L’affaire est en Cour.

O Dernière question : est-ce que, malgré les difficultés et les critiques que nous venons d’évoquer, vous êtes un député heureux ?

— Il est évident que lorsque je reçois un message me félicitant pour mon travail et qu’un autre suit pour dire « li gagne gros kass pour fer sa travail là », ça ne me fait pas plaisir. D’autant que je donne la totalité de mon salaire de député. Ma plus grande satisfaction, c’est de pouvoir améliorer et faciliter, autant que possible, le quotidien des Mauriciens, de régler un problème, de lui trouver une solution quand on me dit dès le départ « sa pa kapav faire ». Je continuerai à faire ce que je fais, à faire bouger les choses au maximum de mes capacités, pour servir mon pays. Oui, je suis un député heureux.

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