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(Hors Piste)Zakariya Oozeer et Nabiihah Sattar, champions de Maurice : D’amour et de Kyokushinkai

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(Hors Piste)Zakariya Oozeer et Nabiihah Sattar, champions de Maurice :  D’amour et de Kyokushinkai

C’est le dernier round pour Zakariya Oozeer et Nabiihah Sattar. Les deux champions de Maurice de Kyokushinkai karaté se prépare pour une autre étape. Ce que ce couple né dans les salles de sport se prépare pour convoler en justes noces.

Les deux sont champions de Maurice de Kyokushinkai. Agé de 24 ans, Zakariya Oozeer pratique cet art martial depuis son enfance. En sus d’avoir trouvé un style de vie dans le karaté de full-contact qui vise l’efficacité en combat réel, le multiple champion de Maurice a aussi trouvé l’amour de sa vie dans les salles de sports. Nabiihah Sattar, pratique, pour sa part, cette discipline depuis une douzaine d’années. Aujourd’hui, ils se sentent d’attaque pour passer à un niveau supérieur dans leur relation amoureuse. En juin, le couple se mariera devant proches et amis, mais aussi, la grande famille du Kyokushinkai.

Une histoire bâtie sur le tatami

Zakariya et Nabiihah se sont rencontrés en 2014. Comme ils partagent les mêmes valeurs sportives, leur relation s’est construite rapidement. S’ils avaient eu l’occasion de se croiser à l’occasion des différentes compétitions par le passé, ce n’est que depuis sept ans qu’ils ont réellement commencé à se côtoyer. “ En 2014, nous avons été amenés à nous préparer ensemble pour faire notre passage de grade pour la ceinture noire premier dan. Nous avions des entraînements en commun ”, raconte Zakariya, multiple champion de Maurice de kyokushinkai.

Au gré des entraînements et des compétitions, l’amitié s’est graduellement transformée en amour. “Nous avons eu un déclic”, rajoute Nabiihah. Aujourd’hui, les deux jeunes gens se complémentent dans leur sport et dans leur quotidien. “ Nous sommes en mesure de mieux nous comprendre. Nabiihah, tout comme moi, connaît les rouages et de quoi il en retourne, et nous sommes en mesure de faire des ajustements en conséquence”, souligne Zakariya Oozeer. “Nous sommes sur la même longueur d’onde et nous nous complétons”, souligne Nabiihah..  Zakariya Oozeer ajoute que ce qui prime c’est “surtout l’avantage de pouvoir se soutenir, se motiver, s’améliorer et grandir ensemble.”

Elle le met KO

Pour rappel, le kyokushinkai, c’est une forme de karaté qui s’est développée en 1953 avec Masutatsu Oyama. Connu comme “l’école de l’ultime vérité”, c’est un art similaire à un réel combat. La philosophie du kyokushinkai c’est d’ailleurs One Blow, one Kill. “Et l’objectif est de mettre l’adversaire KO pour gagner un combat. Les coups sont des coups”, explique Zakariya Oozeer.

La championne, habitante de Terre Rouge, avoue qu’avoir un partenaire dans le milieu c’est aussi la garantie de poursuivre ce qu’on aime sans crainte de devoir arrêter. “Le but c’est de pouvoir continuer à s’entraîner même quand nous aurons des enfants. Bien que je sois consciente qu’à un certain moment il faudra faire un break.”

Champion dans la catégorie junior en 2013, il a confirmé son titre dans la catégorie Elite sept années durant, de 2014 à 2020 lors des championnats nationaux. Il a pris la troisième place lors du All Asia Tournament 2018. Et bien qu’il ait remporté son premier combat lors des championnats du monde au Japon en 2019, le meilleur combattant de Maurice s’est incliné face au vice-champion d’Europe. “C’est très difficile de s’imposer aux mondiaux qui ne comptent que la catégorie open et qui regroupent 168 combattants’, précise ce dernier. Cependant, bien que la Covid-19 ait bousculé le calendrier des compétitions internationales, il ne perd pas ses objectifs de vue et continue sa préparation en vue des prochains mondiaux. “Devenir champion du monde est difficile sans être impossible, car cela demande beaucoup de temps et d’investissements personnels. L’objectif est de terminer dans les huit premiers. Comme il n’y a pas de compétitions en ce moment, les frottements avec les plus forts sont difficiles.”

Dépassement de soi

Compétitions internationales ou pas, cela reste une vie trépidante moyennant six jours d’entrainements par semaines et un régime alimentaire pour Zakariya. Employé dans la fonction publique, il a la chance de bénéficier d’horaires relativement flexibles. Fan d’arts martiaux, le jeune homme a toujours été passionné par les films de Jackie Chan, de Jean-Claude Van Damme et autres. “C’est une des raisons pour laquelle mon père m’a inscrit à ce sport à l’âge de sept ans. C’est aussi parce que j’avais des kilos en trop qu’il fallait éliminer.” Le kyokushinkai c’est apprendre le self-defense et aussi développer un mental d’acier où la discipline, le contrôle de soi et le dépassement sont primordiaux. Des qualités qui l’ont grandement aidé dans la vie de tous les jours, dans ses études et dans son travail . “Ce sport est devenu une culture pour moi. C’est devenu un mode de vie à part entière’.

La vie de Zakariya, comme celle de Nabiihah, tourne naturellement autour du kyokushinkai.  Zakariya raconte profiter quelque fois de ses moments libres pour faire des sorties en nature, profiter des plages, aller au cinéma. “C’est très souvent en compagnie de mon groupe d’amis dans le kyokushin.” Les deux jeunes gens sont aussi des coaches. Compte tenu des conditions sanitaires dans le monde, la seule chose qui attriste Nabiihah c’est l’éventualité que son frère ne puisse faire le déplacement à Maurice depuis Amsterdam.