SUBHASH DHUNOOHCHAND : Démonstration de l’ambitieux « Tablatronic »

Tabliste très doué, Subhash Dhunoohchand entend bien poser les jalons de sa musique improvisée, autour du jazz créatif, de la musique indienne, du maloya et de l’électronique en Europe, en l’Asie. Subhash, né à Maurice, où il a appris le tabla et le chant revisite la World Music et la musique traditionnelle indienne (le raga de ses ancêtres) sur un ton percutant et foncièrement neuf. Quand le tabla rencontre l’électronique !
Son père, Shri Bairam Dhunoochand, était chanteur folklorique en hindi et en bhojpuri. Subhash a créé son propre label « Shruti music » sous lequel il a produit les albums « Raga marwa », « Obsession », « Non Violence », « Tablatronic ». Sa dextérité au tabla, il l’a doit à l’un des plus grands maîtres du tabla en Inde, Pandit Sudhir Kumar Saxena. De Pune à Chennaï, Subhash a entamé une série de concerts jonglant avec les paumes expertes du tabla et les bpms des machines, alternant rythmes binaires et ternaires. Un certain équilibre qui lui a permis de révéler son style. Non content de réinventer le matériau commun des musiciens indiens Subhash Dhunoohchand a su conquérir le public avec le mélange des sons électroniques. Cette ambition irrigue « Tablatronic » (son dernier album) qu’il a présenté lors d’une série de concerts dans la Grande Péninsule : Pune, Chennaï et Madras lors de la cérémonie célébrée en l’hommage au Maître Tyagaraja, qui a consacré sa vie à la musique carnatique (musique de l’Inde du Sud). Son album fleuve inspiré par les harmonies de la World Music mais bâti avec des éléments propres à sa formation, suscite bien des questions? Y-a-t-il des points communs entre le tabla et un apple MAC ? Non ! Mais lorsque le percussionniste virtuose Subhash entre sur scène, il y a les élancements sublimes de ses tambours et de sons électros. On se souvient que le tabliste nous avait livrés un de ses secrets en matière de composition musicale : « Lorsque je suis en tournée, je ne fais pas que jouer… je suis attentif à différents bruits (bruissement des feuilles, chuchotements de l’eau) que j’enregistre sur mon i phone… » De ce matériau Subhash Dhunoohchand arrive à créer des mélodies. Il raconte que la dernière influence viendrait d’une danse kathak qu’il a vue en Inde. 
Sur scène, a bout de souffle après les beats de ses tambours, il s’accorde quelques minutes pour un message de paix dans des morceaux improvisés.

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