La CID de Rivière-des-Anguilles mène l’enquête et vérifie des images des caméras de surveillance et des relevés téléphoniques de l’infirmier Roddy Pottaya, 35 ans et, de son amie Mitra Bungaroo, 34 ans, de la même profession, pour connaître les circonstances dans lesquelles leurs corps ont été retrouvés, dimanche dernier, au bassin Senneville à Rivière-des-Anguilles.
Ils étaient portés manquants depuis samedi dernier alors qu’ils avaient quitté leur domicile pour se rendre sur leur lieu de travail, Ils n’étaient pas rentrés chez eux depuis. Roddy Pottaya habitait à Souillac et Mitra Bungaroo à Batimarais. Ils exerçaient leur métier d’infirmiers à l’hôpital de Souillac.
La compagne de l’infirmier a déclaré aux enquêteurs qu’elle l’avait appelé sur son cellulaire vers 16h, samedi. Il lui avait répondu qu`il allait rentrer très vite. En notant son absence plus de deux heures après, elle a de nouveau appelé mais il n’a pas répondu. La compagne a alors alerté ses proches et ses amis pour essayer de le joindre.
Dimanche matin, une déposition a été consignée pour signaler la disparition de l’infirmier. Fazila, 71 ans, la mère de Roddy Potaya, raconte à ses proches que son fils l’avait taquinée samedi matin, comme il avait l’habitude de le faire, avant d’aller travailler et qu’il n’était pas rentré dans la soirée, d’où sa décision d’alerter ses proches. « Son plus grand regret est que son fils ne pourra réaliser son rêve de se marier religieusement avec sa compagne. Elle ne cesse de le dire depuis la mort de Roddy», soutient un proche.
Dépressive et pas de trace de blessure
Du côté des proches de l’infirmière, la police a appris qu’elle avait quitté sa maison, samedi matin, pour aller travailler et elle n’avait pas donné signe de vie depuis. D’après eux, elle était dépressive. La police a retrouvé la voiture de l’infirmier sur le parking de la Vanille Crocodile Park. Les effets des deux victimes se trouvaient à l’intérieur, de même que des bouteilles de bière.
La police soupçonne que l’infirmière se serait jetée à l’eau et que l’infirmier l’aurait suivie pour tenter de la secourir, mais il ne savait pas nager. Les cadavres ont été transportés à hôpital de Candos. La police n’écarte aucune piste, même si elle penche pour le suicide.
L’autopsie pratiquée sur l’infirmier et sa collègue a attribué leur décès à une asphyxie par noyade. Aucune trace de blessure ou de lutte n’a été trouvée sur leurs corps. Ce qui renforce la thèse d’une double noyade ou d’un suicide et d’une noyade.
