L’homme de loi affirme avoir déposé à Palma chez les Moheeputh ce sac contenant des vêtements avant de se rendre à Tamarin
La mère de Sweety Moheeputh pas aussi affirmative à ce sujet lors de son audition au Central CID
L’enquête du Central CID sur la saisie de 53 grammes de Synthetic Cannabidoids au domicile des Moheeputh à la route Palma le vendredi 19 août lors d’une opération de la PHQ Special Striking Team n’est pas encore parvenue à percer le mystère du sac à dos de Me Akil Bissessur. Outre le fait que dans un premier temps, les membres de la Special Striking Team soutiennent que l’homme de loi avait pris ce sac de couleur Black, Grey and Red pour se rendre dans les toilettes chez les Moheeputh dans une tentative alléguée de se débarrasser de la drogue s’y trouvant, un nouvel élément est venu s’y greffer au fur et à mesure que l’étape des interrogatoires se poursuit.
Ce dernier détail en date, qui a surgi au cours de la semaine, porte sur des nuances sur la version des faits au sujet de ce sac fournie par la mère de Sweety Moheeputh et celle consignée par Me Bissessur lors des séances d’interrogatoire Under Warning. D’abord, les deux reconnaissent que le sac appartient à l’homme de loi. À la différence que ce dernier maintient qu’il était arrivé chez les Moheeputh avec ce sac contenant ses vêtements pour le week-end et qu’il l’avait laissé sur place avant d’aller en tournée dans l’Ouest, notamment à Tamarin pour dîner.
La mère de Sweety Moheeputh n’a pas été en mesure de confirmer catégoriquement la version de Me Bissessur à ce sujet. Lors de son audition par les limiers du Central CID, elle a indiqué qu’elle avait remarqué la présence de ce sac en son domicile lorsque sa fille Doomila Devi Moheeputh (46 ans) et Akil Bissessur sont rentrés à la maison, quelques minutes seulement avant l’arrivée des éléments Police Headquarter Special Striking Team dans l’enceinte de sa cour.
Pour le Central CID, ce sac à dos constitue une pièce maîtresse dans la série de pièces à conviction versées dans le dossier à charge, dont les sachets de drogues synthétiques ou encore des prélèvements sur la paroi du vase des toilettes. Pour les enquêteurs, une plus importante quantité de stupéfiants se trouvait dans ce sac à l’arrivée d’Akil Bissessur et de Sweety Moheeputh de Tamarin dans la soirée du vendredi 19 août dernier.
Même si la mère de Sweety Moheeputh, la compagne d’Akil Bissessur, confirme que le sac appartient à celui-ci, cependant, elle a dit tout ignorer du contenu du sac. Sweety Moheeputh, elle, garde toujours le silence quand la police l’a interrogée au sujet de ce sac à dos. De son côté, Akil Bissessur a déclaré que le sac est bien à lui et que celui-ci contenait des vêtements car il avait l’intention de passer le week-end chez sa compagne.
Confronté aux détails de la déposition de Sweety Moheeputh, Me Bissessur a affirmé que le sac était avec lui lorsqu’il est arrivé à Palma. Il a dit l’avoir déposé au domicile de Sweety Moheeputh et que, par la suite, ils sont sortis pour se rendre dans un restaurant à Tamarin pour le dîner. Tandis que la mère de la quadragénaire a dit avoir vu le sac au retour seulement de l’avocat et ne l’a pas remarqué avant. Sa version est jugée importante car un des membres de la PHQ Special Striking Team a expliqué dans sa déposition que le sac se trouvait dans la voiture lorsque des policiers l’ont prise en filature dans la région Ouest. Les enquêteurs ont effectué des prélèvements d’empreintes sur le sac et les résultats sont attendus.
Entre-temps, Akil Bissessur a déjà soumis ses empreintes et son ADN à la police et il souhaite que les résultats soient comparés avec les Packagings de drogue saisis lors de cette opération. Le Central CID n’a pas encore obtenu les conclusions du Forensic Science Laboratory (FSL).
Le suspect a aussi été confronté aux résultats du FSL qui a confirmé que les 52 grammes de substance saisis sont du Synthetic Cannabinoids. Il a, une nouvelle fois, déclaré ne rien savoir sur la provenance de cette drogue et devait accuser la police d’avoir planté la drogue chez lui. Akil Bissessur était assisté de Me Sanjeev Teeluckdharry et Me Yuvan Sungkur lors de son interrogatoire.
De son côté, Sweety Moheeputh continue à exercer son droit constitutionnel au silence. Elle a aussi été confrontée aux conclusions du FSL sur la drogue et ses mouvements dans la maison lorsque la police a débarqué. Assistée de Me Vimal Rajkoomar, elle a fait comprendre aux enquêteurs qu’elle ne parlera que devant une Cour de justice.
Les deux suspects sont attendus au tribunal de Bambous lundi prochain où leur détention préventive sera étendue. La police devra aussi expliquer où en est l’enquête sur cette affaire. Les débats pour la motion de remise en liberté conditionnelle sont également prévus la semaine prochaine.