Rama Valayden (61 ans) a été convoqué au bureau de la PHQ Special Striking Team (SST), hier, dans le cadre de l’enquête sur sa déclaration dans une émission radio du 5 mai. Il fait face à une accusation provisoire de Perverting the course of justice. Alors qu’il croyait avoir complété son enquête mardi, la police l’a cette fois-ci questionné sur un possible délit de Molesting Public Officer.
Mais il n’y a aucune nouvelle accusation provisoire retenue contre l’homme de loi pour le moment. « Mo propo pa selman poisonous, me kan mo koze la polis seanti li moleste. Parol mo dir, la polis santi li blese. Kouma dir mo pe bat zot ar lalang », a-t-il dit après son interrogatoire. D’ailleurs, il était surpris lorsque la PHQ SST l’ait contacté car il croyait que l’enquête était déjà bouclée. Sauf qu’il soupçonne que « bann kestion la pe manipile par le Kitchen Cabinet ». Et de poursuivre : « Mo nepli kone si lanket inn fini. Lot fwa zot dir pa pou bizin mwa. Tou lanket pa ress la, ena sertin ki al kot lakwizinn. »
Lors de la séance d’hier, Rama Valayden a remis aux enquêteurs une clé USB montrant les images d’une voiture à côté de la Ford Raptor de Vimen Sabapati avant son arrestation le 3 mai. Le sexagénaire a nié que c’est lui a remis cette vidéo à Harish Chundunsing ou l’a téléchargée sur les réseaux sociaux. « Napa met tou lor mwa, kouma dir mo ena tou linformasyon seki pase dan Moris », a rétorqué l’avocat.
Profitant de l’occasion, il a demandé à la police de ne pas mettre sous scellés la clé USB au cas où le bureau du Directeur des Poursuites publiques souhaiterait visionner les images. « Il faudra alors m’appeler de nouveau pour que je donne mon accord. Cette affaire a duré trop longtemps. Je souhaite que le dossier soit envoyé au bureau du DPP aujourd’hui (vendredi) afin qu’il puisse prendre une position quand le cas sera appelé en cour de Port-Louis mardi prochain. » Rama Valayden ne craint pas que les images de ladite vidéo puissent être manipulées. « J’ai déjà une copie en ma possession », a-t-il rassuré.
La PHQ SST avait arrêté le sexagénaire le 12 mai, l’accusant d’avoir tenu des propos inexacts concernant l’arrestation de l’ex-entraîneur national de muay-thai, Vimen Sabapati. Rama Valayden a récusé cette accusation et dit que certains de ses propos ont été pris hors contexte. Il est actuellement en liberté conditionnelle alors que son équipe légale a présenté une motion en cour pour rayer l’acte d’accusation provisoire. Le bureau du DPP devra faire connaître sa position sur la marche à suivre la semaine prochaine.