G20Summit Delhi – Urgence écologique : Maurice parmi les fondateurs de la Global Biofuels Alliance

La Global Biofuels Alliance a été officiellement lancée, samedi soir, à New Delhi par le Premier ministre indien, Narendra Modi, en présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement, dont le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Outre l’Inde, le Brésil et les Etats-Unis, la Global Biofuels Alliance compte actuellement l’Argentine, le Canada, l’Italie et l’Afrique du Sud du groupe G20. Le Bangladesh, Singapour, Maurice et les Émirats Arabes Unis, qui sont les pays invités au G20, sont également partie prenante de cette initiative en matière de transition énergétique.

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A ce stade, 19 pays et 12 institutions internationales ont déjà signifié leur intention d’adhérer à l’alliance. La Global Biofuels Alliance aura pour but de faciliter la coopération internationale en matière de commerce et de recherche portant sur les biocarburants durables.

La pression en faveur d’une alliance pour les biocarburants reflète l’Alliance solaire internationale lancée par New Delhi et Paris en 2015 pour mettre l’énergie solaire propre et abordable à la portée de tous.

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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime dans un rapport de juillet que la production mondiale de biocarburants durables devrait tripler d’ici 2030 pour mettre le système énergétique mondial sur la voie de la zéro émission nette d’ici 2050. Le Brésil, l’Inde et les États-Unis sont les principaux producteurs et consommateurs de biocarburants, et ont joué un rôle clé dans le développement d’une alliance mondiale pour les biocarburants avec d’autres pays intéressés.

L’alliance vise à faciliter la coopération et à intensifier l’utilisation de biocarburants durables, y compris dans le secteur des transports. Elle mettra l’accent sur le renforcement des marchés, la facilitation du commerce mondial des biocarburants, l’élaboration de leçons politiques et la fourniture d’un soutien technique aux programmes nationaux de biocarburants dans le monde entier.

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L’Alliance travaillera en collaboration avec des organismes internationaux ainsi qu’avec des initiatives dans les domaines de la bioénergie, de la bioéconomie et de la transition énergétique, notamment la plateforme ministérielle sur l’énergie propre pour l’avenir biologique, les initiatives Mission Innovation Bioénergie et le Partenariat mondial sur la bioénergie (GBEP).

Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, intitulé Biofuel Policy in Brazil, India and the United States Insights for the Global Biofuel Alliance et publié en juillet, la croissance mondiale des biocarburants jusqu’en 2028 est inférieure à la moitié du taux nécessaire pour aider à atteindre des émissions nettes nulles d’ici le milieu du siècle sur la base des politiques actuelles et des tendances du marché. Dans le scénario Net Zero Emissions by 2050 (NZE) de l’AIE, la production durable de biocarburants doit tripler d’ici 2030 pour aider à réduire les émissions des camions, avions, navires et véhicules de tourisme nouveaux et existants qui ont peu d’autres options d’atténuation.

Plus de 80% de la production mondiale est concentrée sur seulement quatre marchés : les États-Unis, le Brésil, l’Europe et l’Indonésie. Ces marchés ne représentent que la moitié de la demande mondiale de carburant pour les transports.

Le Brésil, l’Inde et les États-Unis ont élaboré et adopté des politiques qui ont maintenu des taux de croissance annuels supérieurs à 20% sur une période d’au moins cinq ans. En conséquence, les biocarburants ont fourni 22% de l’énergie de transport du Brésil et 7% de l’énergie des transports aux États-Unis en 2022. En Inde, la part de l’éthanol dans la consommation d’énergie dans les véhicules à essence a atteint 6% en 2022, soit le double des niveaux de 2019.

Les biocarburants offrent de nombreux avantages, rappelle l’AIE. Ainsi, en 2022, les biocarburants liquides ont permis d’économiser près de deux millions de barils de pétrole par jour dans le secteur des transports, soit plus de 4% de la demande mondiale de transport, contribuant ainsi à sécuriser l’approvisionnement pendant la crise énergétique.

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