PTr-MMM-PMSD à Plaine-Verte, vendredi soir: Ramgoolam appelle à l’unité « pou pa tom dan presipis »

XLD : « Revoir Phokeer, pas un plaisir ! »

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Avant d’aller à la rencontre de leurs sympathisants de la circonscription N°14 (Savanne/Rivière-Noire), les dirigeants de l’alliance PTr-MMM-PMSD étaient à Plaine-Verte vendredi soir, où ils animaient un meeting avant la rentrée parlementaire ce mardi. Si ces derniers ont commenté la situation économique, sociale et politique, ils ont aussi évoqué la guerre entre Israël et le Hamas. Les trois dirigeants de l’alliance de l’opposition ont condamné à l’unanimité les torts causés aux civils.

C’est en faisant appel à l’unité « pou pa tom dan presipis » que Navin Ramgoolam a plaidé pour le vote « bloc » en faveur de l’alliance de l’opposition aux prochaines élections générales, à Plaine-Verte, vendredi soir. Le meeting nocturne du trio PTr-MMM-PMSD pour leurs sympathisants des circonscriptions Nos 2 et 3 a pris fin fort tard, quasiment en fin de soirée. Durant son intervention, Navin Ramgoolam, leader du Parti travailliste et le prochain challenger du Premier ministre, Pravind Jugnauth, a d’emblée laissé entendre que ni celui-ci ni « okenn so swiver » ne pourront arrêter l’alliance rouge-mauve-bleu.

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Selon Navin Ramgoolam, les différentes sorties de l’alliance de l’opposition dans les villes tout comme les villages ont connu un succès qui atteste que les Mauriciens en ont assez du régime Jugnauth. Tout en justifiant, que « nous avons le devoir et la responsabilité de sauver le pays et l’avenir des enfants », le leader des rouges est d’avis qu’aucun tribun, à l’instar de Jules Kœnig, Gaëtan Duval, Abdool Razak Mohamed, et autres fondateurs de la Constitution, n’auraient pensé « ki enn parti ti pou akapar pei ». Sous le présent régime, la corruption, a-t-il dit, est banalisée et le trafic de drogue a amplifié. « MSM fi’nn detrir tou se ki nou fi’nn konstrir, zot fi’nn defigir lil Moris », a lancé Navin Ramgoolam en direction de la foule. Ce dernier, qui a dénoncé « la politique de vengeance » du MSM avant de citer l’affaire BAI, qu’il a qualifiée de « vol en plein jour. »

Mettant en garde contre une éventuelle hausse du prix des carburants à cause de la guerre Israël/Hamas, l’ancien Premier ministre a prévenu dans la foulée : « Ils vont dépenser Rs 22 milliards aux prochaines élections, ce qui représente un milliard de roupies par circonscription. » Il a évoqué l’affaire Kistnen et promis de faire toute la lumière sur la mort de l’ancien activiste MSM. Navin Ramgoolam a aussi parlé de ses inquiétudes sur l’exode des jeunes : « Pa kapav les bann zenn ale. » C’est l’inégalité des chances, a-t-il laissé entendre, qui pousse ces derniers à tenter leur chance ailleurs.

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De son côté, le leader de l’opposition et du PMSD, Xavier-Luc Duval, qui n’a pas caché son enthousiasme devant « l’énergie » qui se dégageait à Plaine-Verte, a invité la population à apprécier l’intelligence de l’équipe au sein de l’alliance. « Si zot anvi ki gouvernman aret pez zot kor, aret amenn sinkant lalwa ki fatig lavi » a-t-il lancé à la foule, la population doit faire un choix. Xavier-Luc Duval a plaidé pour l’entrepreneuriat dans un contexte où « l’économie est difficile pour tous les Mauriciens. » Il a toutefois relevé que « bann gran konpagni », elles, s’en sortent et brassent des milliards de roupies de profit.

« Parce que quand le taux de la roupie est faible, que le dollar et l’euro sont forts, ce sont les consommateurs qui en payent les frais. La MRA ne collecte que la TVA et l’Income tax ! C’est pour cela que je dis, puisque ces compagnies font des profits records, qu’il faut réclamer le 13e et le 14e mois. Les fonctionnaires aussi en ont droit », a déclaré le leader de l’opposition. Ce dernier a commenté la performance de la State Bank of Mauritius (SBM). Cette banque, a-t-il dit, « akoz piyaz », ne fait plus partie des premières de Maurice. « SBM pe degringole anba MSM », selon Xavier-Luc Duval, et s’est fait devancer par AfrAsia. Devant cette situation, il a dit craindre pour l’avenir des « 3 600 travayer ki gagn zot lavi dan SBM. »

Le leader de l’opposition, qui a parlé de la rentrée parlementaire, n’est pas passé par quatre chemins pour dire que revoir le Speaker de l’Assemblée, Sooroojdev Phokeer, ce mardi, « ne sera pas un plaisir. » Malgré tout, selon lui, « l’opposition a pu faire son travail », révélé les scandales à travers des PNQ. Xavier-Luc Duval a décrié l’Extended Programme au secondaire. « 3 220 fel, 67 pase. Fer leker fer mal » a-t-il dit en rappelant le taux d’échec dans cette filière. « Notre objectif est de réparer tout ce qui a été endommagé depuis les élections de 2014, nous devons réparer notre système éducatif, la Santé… », a avancé le leader des bleus. Inquiet quant à la situation de la drogue à Maurice, il est d’avis que le pays devrait chercher l’expertise des pays amis pour l’aider à combattre ce fléau.

Pour sa part, Paul Bérenger, le leader du MMM, a réitéré l’approche imminente des prochaines élections générales. Et dit attendre le verdict du Judicial Committee du Privy Council dans l’affaire Suren Dayal contre Pravind Jugnauth ce lundi « pour étudier le jugement. » Le leader du MMM a aussi dressé la liste des comptes que le gouvernement Jugnauth aura à rendre. « Boukou kont ena pou rande », a-t-il lancé avant de citer les affaires MedPoint, Angus Road, Kistnen, entre autres. Et si comme son partenaire du PMSD il dit ne pas regretter de n’avoir pas vu le Speaker de l’Assemblée pendant trois mois, il dit faire preuve de patience vis-à-vis de ce dernier, lequel bénéficie, selon lui, de la protection du Premier ministre. « San sa ti Pinokio-la, li pa ti pou fer tou sala. Sa de-la fi’nn fini nou Parlman », a scandé Paul Bérenger.

Le présent gouvernement, a-t-il indiqué, est responsable de la montée d’insécurité dans le pays, de la corruption qui gagne du terrain, des abus et du viol de la démocratie. « Zame lapolis inn degringole koumsa », a noté Paul Bérenger. Il a incombé le niveau élevé de la dette publique, soit Rs 500 milliards, tandis que le PIB est à Rs 565 milliards, à « l’irresponsabilité » du gouvernement. Celui-ci, a poursuivi Paul Bérenger, fait preuve d’incompétence dans les deux récentes révisions du prix des carburants. Il a déploré l’arrogance de la vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun Luchoomun. « Ziska Tengur pe dir li bizin ale », a déclaré Paul Bérenger. Parlant de crise énergétique, le leader du MMM, qui a de nouveau mis en garde contre les coupures d’électricité programmées, comme en Afrique du Sud.

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